Nîmes : Girard, Mézy, Brouard, Champ... les anciens vibrent derrière les Crocos !
Nîmes Olympique peut compter sur la ferveur de supporters plus déterminés et mobilisés que jamais.
Ex-joueurs ou entraîneurs du Nîmes Olympique, ils suivent de près l'épopée de leur ancien club qui entame la dernière ligne droite de sa course à la montée en recevant Sochaux ce vendredi soir au Costières lors de la 33e journée de Ligue 2. Et ils se projettent déjà sur la façon de briller en Ligue 1 !
La fièvre monte du côté des Costières. À six journées de la fin, Nîmes s'accroche à son rêve plus du tout fou d'une montée directe en Ligue 1. Avec quatre points d'avance sur l'AC Ajaccio, les joueurs de Bernard Blaquart ont leur destin en mains pour conserver l'un des deux strapontins donnant un accès direct à l'étage supérieur. S'ils devaient rétrograder au 3e rang, les actuel dauphins de Reims seraient contraints de passer par le marathon des barrages à l'issue incertaine et bien souvent cruelle.
Parmi les anciens entraîneurs nîmois que nous avons interrogés, bien peu imaginent un tel scénario. Tous louent les qualités d'un groupe qui a su jouer la carte du jeu et de la continuité pour optimiser les belles dispositions entrevues la saison dernière.
Le match de la montée le 4 mai ?
À cet égard, le parcours des Crocos constitue tout sauf une surprise pour ces observateurs privilégiés, qui pointent la nécessité de préparer dès maintenant le retour en L1 avec le recrutement et les choix qui l'accompagnent. Si Blaquart et ses joueurs négocient bien le rendez-vous contre Sochaux en forme de piège, ce vendredi, puis la réception de Lorient, le 24 avril, ils pourraient célébrer la montée avec leur public dès la 37e journée avec la réception du Gazélec. Nous n'en sommes certes pas encore là. Mais plus très loin non plus...
C'est eux qui le disent...
René Girard l’avoue : voir Nîmes Olympique sur le point de remonter en L1 lui fait quelque chose. "C’est quand même mon club formateur, j’y ai fait mes armes, vécu de belles années même s’il y a eu des moments difficiles." “Néné” a aussi endossé le costume d’entraîneur des Crocos au début des années 90. "Cela fait 25 ans que le club attend ça, résume-t-il. Il y a cette saison tous les ingrédients : un milieu équilibré, des buteurs, la jeunesse, l’expérience. Blaquart a fait du super-boulot. Rien ne semble devoir les arrêter, d’autant que la ferveur monte. Je craignais Lorient mais les Merlus me semblent trop loin (à 8 pts, NDLR)." Et René Girard se projette sur des derbys à venir contre Montpellier "qui apporteront quelque chose de super si les abrutis ne s’en mêlent pas car c’est toute une région qui vibre sur ces matches". À condition, évidemment, que Nîmes se donne les moyens de relever le défi de la Ligue 1. "En 2009 avec Montpellier, on avait enchaîné sur la dynamique de la montée mais souvent deux clubs promus sur trois sont en difficulté, analyse-t-il. Il faudra s’appuyer sur des joueurs clés mais recruter des joueurs de L1, du 50-50 selon moi. Il faudra des moyens." Libre, René Girard ne songe pas à s’impliquer personnellement dans un projet en L1 : "Je ne pense pas que la question se pose. J’ai peu de relations avec les dirigeants. Les choses ont pas mal changé. Je vais au stade avec plaisir mais je paie ma place..."
Même si c’est à Montpellier qu’il continue de distiller son expérience et sa parfaite connaissance du football, Michel Mézy suit de très près la formidable saison du Nîmes Olympique. Pur produit de la “maison croco”, celui qui a pris sa première licence au NO à 12 ans et qui a notamment disputé plus de 350 matches professionnels, avait pronostiqué une place sur le podium. "Je les avais mis dans le tiercé de tête parce que Bernard Blaquart, qui est un excellent coach, a pu conserver sa colonne vertébrale. Des garçons comme Briançon, Savanier, Alioui ou autre Ripart constituent des valeurs sûres pour cette équipe. Nîmes est dans la continuité de la saison dernière." Dès lors, qui pourrait empêcher les Crocos de rejoindre une élite qu’il a quittée voici vingt-cinq ans ? "Ils ont fait le boulot pour se mettre dans les meilleures conditions possibles. Ils ont désormais toutes les cartes en mains, à eux de ne pas craquer. Ce serait bien pour le peuple gardois que Nîmes remonte. Quant au derby avec Montpellier, je suis de ceux qui pensent que la rivalité est source de progrès, pas de haine." En revanche, sur le projet de nouveau stade initié par le président Assaf, Michel Mézy préfère laisser les "décideurs du club et de la ville faire au mieux pour l’avenir du club".
Joueur du Nîmes Olympique de 1999 à 2001, puis entraîneur des Crocos entre 2005 et 2007, Régis Brouard n’a gardé que de bons souvenirs de ses passages successifs dans le Gard. Aujourd’hui à la tête du Red Star, avec lequel il brigue la montée en Ligue 2, il garde un œil averti sur NO : "Est-ce que je suis surpris par son parcours ? Oui et non, explique le technicien. Ce n’est jamais facile de confirmer quand on réalise une belle saison, quand on passe juste à côté de l’accession. Nîmes l’a fait. Ça prouve que le club fait du bon boulot, que le staff ne s’est pas trompé dans le recrutement des joueurs, que les anciens assument." À six journées de la fin, Régis Brouard perçoit toutefois un écueil : "Les dirigeants vont devoir gérer les contrats des uns et des autres. Certains peuvent avoir la tête ailleurs. Ça peut être compliqué. Mais si c’est bien géré..." Alors les Nîmois pourront rêver de Ligue 1 et préparer la suite. "Car la L1, c’est autre chose et le travail doit se faire dès maintenant. Ce qui est sûr, renchérit Régis Brouard, c’est que Nîmes est une terre de football, une ville passionnée qui mérite de monter. C’est un petit Marseille où j’ai passé d’excellents moments, où je me suis régalé."
Il a le Nîmes Olympique chevillé au corps. Pour Patrick Champ, ancien joueur de la génération Girard, qui fut aussi coach par intérim à deux reprises et responsable du centre de formation, la saison du NO est remarquable. "Aux valeurs habituelles de combat et de générosité du club, cette équipe ajoute le beau jeu et une qualité technique et collective largement au-dessus des autres formations de L2, Reims y compris", assure-t-il sans détour. Du coup, pour l’actuel président du club des anciens, pas de doute, Nîmes retrouvera l’élite en fin de saison. "Ils ne semblent même pas stressés au fur et à mesure des matches et l’on doit cela à la sérénité qu’affiche au quotidien Bernard Blaquart. Après, la L1, c’est autre chose. Mais je pense que le président a les épaules assez larges pour mener à bien ce retour tant espéré parmi les meilleurs."
Source : midi libre
Nîmes Olympique peut compter sur la ferveur de supporters plus déterminés et mobilisés que jamais.
Ex-joueurs ou entraîneurs du Nîmes Olympique, ils suivent de près l'épopée de leur ancien club qui entame la dernière ligne droite de sa course à la montée en recevant Sochaux ce vendredi soir au Costières lors de la 33e journée de Ligue 2. Et ils se projettent déjà sur la façon de briller en Ligue 1 !
La fièvre monte du côté des Costières. À six journées de la fin, Nîmes s'accroche à son rêve plus du tout fou d'une montée directe en Ligue 1. Avec quatre points d'avance sur l'AC Ajaccio, les joueurs de Bernard Blaquart ont leur destin en mains pour conserver l'un des deux strapontins donnant un accès direct à l'étage supérieur. S'ils devaient rétrograder au 3e rang, les actuel dauphins de Reims seraient contraints de passer par le marathon des barrages à l'issue incertaine et bien souvent cruelle.
Parmi les anciens entraîneurs nîmois que nous avons interrogés, bien peu imaginent un tel scénario. Tous louent les qualités d'un groupe qui a su jouer la carte du jeu et de la continuité pour optimiser les belles dispositions entrevues la saison dernière.
Le match de la montée le 4 mai ?
À cet égard, le parcours des Crocos constitue tout sauf une surprise pour ces observateurs privilégiés, qui pointent la nécessité de préparer dès maintenant le retour en L1 avec le recrutement et les choix qui l'accompagnent. Si Blaquart et ses joueurs négocient bien le rendez-vous contre Sochaux en forme de piège, ce vendredi, puis la réception de Lorient, le 24 avril, ils pourraient célébrer la montée avec leur public dès la 37e journée avec la réception du Gazélec. Nous n'en sommes certes pas encore là. Mais plus très loin non plus...
C'est eux qui le disent...
René Girard l’avoue : voir Nîmes Olympique sur le point de remonter en L1 lui fait quelque chose. "C’est quand même mon club formateur, j’y ai fait mes armes, vécu de belles années même s’il y a eu des moments difficiles." “Néné” a aussi endossé le costume d’entraîneur des Crocos au début des années 90. "Cela fait 25 ans que le club attend ça, résume-t-il. Il y a cette saison tous les ingrédients : un milieu équilibré, des buteurs, la jeunesse, l’expérience. Blaquart a fait du super-boulot. Rien ne semble devoir les arrêter, d’autant que la ferveur monte. Je craignais Lorient mais les Merlus me semblent trop loin (à 8 pts, NDLR)." Et René Girard se projette sur des derbys à venir contre Montpellier "qui apporteront quelque chose de super si les abrutis ne s’en mêlent pas car c’est toute une région qui vibre sur ces matches". À condition, évidemment, que Nîmes se donne les moyens de relever le défi de la Ligue 1. "En 2009 avec Montpellier, on avait enchaîné sur la dynamique de la montée mais souvent deux clubs promus sur trois sont en difficulté, analyse-t-il. Il faudra s’appuyer sur des joueurs clés mais recruter des joueurs de L1, du 50-50 selon moi. Il faudra des moyens." Libre, René Girard ne songe pas à s’impliquer personnellement dans un projet en L1 : "Je ne pense pas que la question se pose. J’ai peu de relations avec les dirigeants. Les choses ont pas mal changé. Je vais au stade avec plaisir mais je paie ma place..."
Même si c’est à Montpellier qu’il continue de distiller son expérience et sa parfaite connaissance du football, Michel Mézy suit de très près la formidable saison du Nîmes Olympique. Pur produit de la “maison croco”, celui qui a pris sa première licence au NO à 12 ans et qui a notamment disputé plus de 350 matches professionnels, avait pronostiqué une place sur le podium. "Je les avais mis dans le tiercé de tête parce que Bernard Blaquart, qui est un excellent coach, a pu conserver sa colonne vertébrale. Des garçons comme Briançon, Savanier, Alioui ou autre Ripart constituent des valeurs sûres pour cette équipe. Nîmes est dans la continuité de la saison dernière." Dès lors, qui pourrait empêcher les Crocos de rejoindre une élite qu’il a quittée voici vingt-cinq ans ? "Ils ont fait le boulot pour se mettre dans les meilleures conditions possibles. Ils ont désormais toutes les cartes en mains, à eux de ne pas craquer. Ce serait bien pour le peuple gardois que Nîmes remonte. Quant au derby avec Montpellier, je suis de ceux qui pensent que la rivalité est source de progrès, pas de haine." En revanche, sur le projet de nouveau stade initié par le président Assaf, Michel Mézy préfère laisser les "décideurs du club et de la ville faire au mieux pour l’avenir du club".
Joueur du Nîmes Olympique de 1999 à 2001, puis entraîneur des Crocos entre 2005 et 2007, Régis Brouard n’a gardé que de bons souvenirs de ses passages successifs dans le Gard. Aujourd’hui à la tête du Red Star, avec lequel il brigue la montée en Ligue 2, il garde un œil averti sur NO : "Est-ce que je suis surpris par son parcours ? Oui et non, explique le technicien. Ce n’est jamais facile de confirmer quand on réalise une belle saison, quand on passe juste à côté de l’accession. Nîmes l’a fait. Ça prouve que le club fait du bon boulot, que le staff ne s’est pas trompé dans le recrutement des joueurs, que les anciens assument." À six journées de la fin, Régis Brouard perçoit toutefois un écueil : "Les dirigeants vont devoir gérer les contrats des uns et des autres. Certains peuvent avoir la tête ailleurs. Ça peut être compliqué. Mais si c’est bien géré..." Alors les Nîmois pourront rêver de Ligue 1 et préparer la suite. "Car la L1, c’est autre chose et le travail doit se faire dès maintenant. Ce qui est sûr, renchérit Régis Brouard, c’est que Nîmes est une terre de football, une ville passionnée qui mérite de monter. C’est un petit Marseille où j’ai passé d’excellents moments, où je me suis régalé."
Il a le Nîmes Olympique chevillé au corps. Pour Patrick Champ, ancien joueur de la génération Girard, qui fut aussi coach par intérim à deux reprises et responsable du centre de formation, la saison du NO est remarquable. "Aux valeurs habituelles de combat et de générosité du club, cette équipe ajoute le beau jeu et une qualité technique et collective largement au-dessus des autres formations de L2, Reims y compris", assure-t-il sans détour. Du coup, pour l’actuel président du club des anciens, pas de doute, Nîmes retrouvera l’élite en fin de saison. "Ils ne semblent même pas stressés au fur et à mesure des matches et l’on doit cela à la sérénité qu’affiche au quotidien Bernard Blaquart. Après, la L1, c’est autre chose. Mais je pense que le président a les épaules assez larges pour mener à bien ce retour tant espéré parmi les meilleurs."
Source : midi libre