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    L'HISTOIRE DU NO

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    Message par Admin Mer 25 Mai - 10:09

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    Message par Admin Ven 26 Aoû - 9:50

    RETRO : Nîmes Olympique - Stade lavallois. Le 16 mai 2008, le jour où Laval a perdu la finale pour la Ligue 2 à Nîmes qui remontre en Ligue 2 !  

    La rédaction des sports d’Ouest-France à Laval vous propose de revivre le match entre Nîmes et Laval 3-1 aux Costières, il y a plus de 14 ans déjà en mai 2008, lors de la 38e journée.
    A noter la présence côté croco de Poulain qui sera de nouveau avec Nîmes, sur la pelouse des Costières ce samedi face aux Tangos  !  


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    Impitoyable, le Nîmois Robert Malm a planté un doublé, contre Laval (3-1). | PQR MIDI LIBRE

    Cette saison-là. Dans l’élite, l’Olympique Lyonnais, porté par un Karim Benzema à 20 buts, doit batailler jusqu’au bout avec les Girondins de Bordeaux, pour s’adjuger son septième titre de champion de France de rang, le dernier à ce jour.
    L’Olympique de Marseille de Mamadou Niang (18 buts) et Djibril Cissé (16 buts) prend la dernière place sur le podium, devant Nancy et Saint-Etienne. Les RC, Lens et Strasbourg, ainsi que le FC Metz, sont quant à eux condamnés à la Ligue 2.

    Le match : Nîmes - Stade lavallois (3-1), le 16 mai 2008.

    L’année précédente, les Tango, entraînés par Denis Troch ont craqué par deux fois dans le sprint final devant les ramener vers la Ligue 2. D’abord et surtout face à Pau (2-3), et enfin à Romorantin (2-1). Le coach a depuis été remplacé par Philippe Hinschberger, qui a connu des débuts difficiles (quatre nuls et une défaite lors des cinq premières journées). Les Lavallois ont peu à peu redressé la barre, se mêlant sérieusement à la course au podium.

    Malheureusement, les Mayennais se sont pris les pieds dans le tapis lors des dernières journées. Ils ne prennent que deux points sur douze possibles, entre la 33e et la 36e journée. Leur succès à domicile contre Villemomble (3-2, doublé de Kiaku, et but de Mauricio), leur garantit néanmoins une finale pour une place en Ligue 2, à Nîmes (3e avec 60 points).
    Les Tango en comptent 58, autant que Cherbourg. Ils doivent donc espérer un faux pas des Normands à Romorantin, et faire leur part du travail, en s’imposant dans le Gard. C’est donc deux matches qu’il faut suivre simultanément, pour connaître le verdict.

    Les Manchots trouvent la faille d’emblée (0-1, 2’), et sont virtuellement en L2, d’autant plus qu’Adnane, le meilleur buteur du championnat, plante sa 19e réalisation de l’année (0-2, 23’). Mais devant les 18 000 spectateurs du Stade des Costières, les Tango, ne voulant rien regretter en cas de retournement de situation à Romorantin, ouvrent le score par N’Zif, arrivé de Pau l’été précédent (0-1, 32’).

    Nîmes est pour le moment le dindon de la farce, mais ne va pas le rester longtemps. En l’espace de trois minutes, Malm, qui marque son 15e but en 16 matches (1-1, 44’), puis Collorédo (2-1, 45’+2’), ramènent la balle dans le camp des Crocodiles. Ces derniers n’ont plus qu’à tenir leurs positions, et ils signeront leur retour au deuxième niveau national, cinq ans après. « 21 h 20. Long ballon de Horjak pour Malm, détaille Arnaud Huchet, envoyé spécial d’Ouest-France. L’attaquant gardois, impressionnant, dribble Balijon et triple la mise (3-1, 63’). Les Gardois sont tout près du bonheur. »

    Ils y basculent totalement une demi-heure plus tard. « 21 h 50. Dans une ambiance indescriptible, Nîmes l’emporte 3-1 au stade des Costières. Les Lavallois rentrent lentement au vestiaire, alors que le public envahit le terrain. Les Tango terminent 5es du championnat, à 5 points de Nîmes. À Romorantin, la victoire des Cherbourgeois (2-0) n'a servi à rien. Les Manchots sont 4es, à 2 points des Gardois. C’est fait, NÎMES EST EN LIGUE 2. Cherbourg et Laval restent en National. »


    Le score est sévère, et le dénouement cruel, tant les hommes de Philippe Hinschberger semblaient avoir les moyens de monter, aux trois-quarts du championnat. Les mots de Mickaël Buzaré, déjà du précédent échec la saison d’avant, sonnent juste. « Quand on a atteint la troisième place, il y a quelques semaines, on a perdu notre jeu et on a gâché notre avance, soupire-t-il. Quand on est outsider, arriver à monter dans les trois premiers, c’est une chose. Parvenir à s’y maintenir et supporter cette pression, cela en est une autre. C’est là-dessus qu’il faudra travailler, la saison prochaine. Contre Nîmes, on a pourtant montré qu’on est au niveau. Mais on était bien plus déçus à Tours (défaite 1-0, 36e journée). Même en cas de victoire ici, tout dépendait du résultat de Cherbourg et au bout de deux minutes, ils ont marqué. Cela devenait compliqué. Mais la montée, ce n’est pas ici qu’on la perd. » Mais il s’agit pourtant bien d’un deuxième acte manqué.

    La fiche technique :

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Benoit-Poulain-photo-Nimes-Olympique
    Benoît Poulain présent le 16 mai 2008 sur la pelouse des Costières, de retour à Nîmes cette saison...

    NIMES - LAVAL : 3-1 (2-1).

    Arbitre : M. Viléo.

    18 500 spectateurs.

    BUTS. Nîmes : Malm (44', 63'), Collorédo (45'+2’). Laval : N’Zif (32').

    AVERTISSEMENTS. Nîmes : Besnard (25'). Laval : Ichane (43').

    NÎMES : Lovergne - Roumegous, Poulain, Sankharé, Besnard - Bayod (Adell, 85'), Mostefa, Horjak (cap), Ech Chergui (Maisonneuve, 77') - Colloredo, Malm. Remplaçants : Gimenez (g), Coulibaly, Beyrac. Entraîneur : Jean-Luc Vannuchi.

    LAVAL : Balijon - Buzaré, Rodriguez (cap), Blanchard, Ichane - N’Zif (Gonçalvès, 75'), Doukantie, Kisamba, Belaud - Mauricio (Vauvy, 75'), Kiaku (Fabien, 62'). Non entrés en jeu : Pichot (g), Lamy. Entraîneur : Philippe Hinschberger.

    Source : Ouest France
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    Message par Admin Mar 21 Mar - 8:24

    C'était un soir historique pour le Nîmes Olympique, bravo les Crocos !

    Le championnat de D2 et terminé. Grâce à leur belle 2ème place en championnat, les joueurs du Nîmes Olympique vont pouvoir attaquer l'épreuve des barrages. Et la suite, on la connaît tous... bravo à cette merveilleuse équipe des Crocos !

    Et que c'est compliqué, un véritable parcours du combattant. Après une saison fatigante, il faut jouer les barrages. Mais le prix de la montée en D1 en dépend... tout se joue en 2 temps. La D2 s'est avant tout 2 groupes, les 2 premiers de chaque groupe ont déjà eu leur ticket d'entrée, à savoir RENNES et TOULON.

    Donc, 1ère étape, les 2 deuxièmes de chaque groupe se rencontre. Nîmes rencontre le Stade de REIMS. Match aller à Nîmes, avec un score sans appel, et une victoire des gardois 3-1. Un avantage assez conséquent que les rémois n'arriveront pas à rattraper. A DELAUNE, le Stade de Reims était beaucoup trop usé pour renverser la tendance. Le but marqué par KIEFER à 8 minutes de la fin de la rencontre n'aura pas suffi. Il en manquait encore un. Les équipes sont à plat, pourtant Nîmes avait trouvé la force d'inscrire ce 3ème but à un quart d'heure de la fin lors du match aller. Ce 3ème but allait devenir le sésame de ces barrages pour les nîmois.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 71414406-49763130
    Sur la photo, on peut voir des nîmois, pas très rassurés (LOPEZ, JUSTIER, CASTAGNINO), devant la reprise de JAFFRES. Cette fois cela passera au dessus des buts de MORISSEAU, sous le regard d'ABREU.

    Résultat, Nîmes poursuit son périple, et doit rencontrer le 18ème de D1, à savoir TOURS. Le match aller se déroule à TOURS. Avec un moral d'acier, et une incroyable fraîcheur, les joueurs nîmois vont ramener un match nul 1-1 de TOURS. On peut dire qu'après ce match, les nîmois ont toutes les cartes en main, surtout face à son public du stade Jean Bouin.

    Et par dessus-tout, la grande chance de Nîmes, c'est que TOURS est en pleine crise morale et physique. Les tourangeaux misent tout sur leur avant-centre de feu, DELIO ONNIS. Et oui, le but à l'extérieur compte ! De ce fait, l'égalisation obtenue par les nîmois, par l'intermédiaire de VAN GOOL va beaucoup peser dans la balance. Le gardien nîmois aura été un peu la superstar de ce match aller. Que ce soit à REIMS ou à TOURS, il aura multiplié les prouesses, et pourtant il n'a que 22 ans. 2 exemples simples : à REIMS, il restait 5 minutes à jouer et KIEFER fait une reprise de la tête que tout le monde voit au fond... sauf Gilles MORISSEAU qui dans une détente superbe va dévier le ballon. Nîmes ne sera battu que 1-0... le 10 juin pénalty sifflé contre Nîmes, suite à une faute stupide de LOPEZ sur DA FONSECA. POLANIOK tire un peu mollement et Gilles, parti du bon côté va préserver le match nul. Donc clairement avantage à NIMES avant le match retour.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 71414406-49763190
    Ci-dessus, POLANIOK, poursuivi par NYGAARD, file vers le but de MORISSEAU. Encore une action qui n'aboutira pas.

    Par une belle soirée, et un fort mistral, le match retour se déroule à Jean Bouin sous l'arbitrage de Mr QUINIOU. Clairement, il n'y aura rien à dire sur le résultat et la belle victoire des crocodiles 3-1. Quel bonheur, trois ans après l'avoir quittée, les Nîmois, un peu surpris, se retrouvent de nouveau dans la cour des grands. Mais le plus dur reste à venir. Comment négocier ce tournant ? Difficile à prévoir, tellement la période des transferts touche à sa fin et que les nîmois ne sont pas montrer très actif sur le marché.
    C'est une soirée folle qu'auront vécue les supporters nîmois.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 71414406-49763243
    Photo ci-dessus : Pierre BARLAGUET est porté en triomphe. Et les joueurs, NYGAARD et CUBAYNES font un tour d'honneur pour remercier un public fidèle qui était venu en masse pour fêter cet évènement.

    Bravo !
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    Message par Admin Mar 21 Mar - 8:27

    Nîmes : objectif, la montée en D1

    Il y a 40 ans, Nîmes était en D2. Hors de question de faire de la figuration !

    A cette époque, la D2 était divisée en 2 groupes de 18 clubs. Les 2 premiers montent en D1, les 2ème se rencontrent en barrage et le vainqueur rencontre le 18ème de D1. Bref, un vrai marathon.
    Et les candidats sont nombreux : dans le groupe des nîmois, on trouve, Rennes, Valenciennes, Le Havre, Montpellier, Racing Paris I, Guingamp, Angers...

    Pierre Barlaguet était plutôt rassuré après l'écrasante victoire face à Angers 6-1. Ce qui nous a permis de découvrir le meneur de jeu Kristen Nygaard, ce numéro 10 danois venu d'AZ67 et l'international belge Van Gool (photo ci-contre). Dans cette équipe, la plupart des joueurs ne dépassent pas 22 ans. Et petit bonus, ce sont tous des "produits maisons" ou "façonnés maison".L'HISTOIRE DU NO - Page 2 69781428-48751574

    Et les crocodiles ont des raisons d'y croire, notamment après la victoire face à un concurrent direct, Valenciennes (2-1), ils talonnent le Stade Rennais.

    Alors, faut-il être surpris lorsqu'à l'issue de la 20ème journée, Nîmes est toujours 2ème à 1 point du Stade Rennais ? Surtout que cette journée verra la 1ère défaite de Rennes face à .... Nîmes, 2-0 avec un but de Cubaynes et un de Castagnino (photo ci-contre).L'HISTOIRE DU NO - Page 2 69781428-48751679

    Pierre Barlaguet peut être fier de son équipe qui a fait preuve de régularité. Et la jeunesse, c'est vraiment le point fort de cette équipe. Ce qui est dommage, c'est que la trêve arrive maintenant !
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    Message par Admin Jeu 13 Avr - 9:39

    JOYEUX ANNIVERSAIRE AU NÎMES OLYMPIQUE QUI FÊTE SES 8⃣6⃣ ANS !

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    Meilleur buteur - 1⃣4⃣0⃣ buts : Hassan Akesbi🇲🇦

    Joueur le plus capé - 5⃣2⃣1⃣ matchs : André Kabile🇫🇷

    🏆 Championnat de Ligue 2

    🏆 Championnat de National x 2

    🥈 Championnat de Ligue 1 x 4

    🇫🇷 Finaliste CDF x 3

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    Le NO finaliste de la CDF 1996

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 FtXu9oPXoAkqDIm?format=jpg&name=medium
    Pierre Barlaguet le coach croco, soulevant la CDF avec Guy Roux, malgré la défaite en fianle de CDF de 1996 face à l'AJA 2-1

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 FtXu9oQWAAAIUZa?format=jpg&name=900x900
    Le NO en Coupe d'Europe des Coupes lors de la saison 1996-1997
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    Message par Admin Mar 9 Mai - 10:49

    Michel Platini : « J’admirais Mezy, Adams et Vergnes »


    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Michel Platini - Photo : Norman Jardin

    Le 2 mai 1973, lors de la rencontre AS Nancy – Nîmes Olympique, s’ouvrait une des plus belles pages de l’histoire du football français. Si le contenu de ce match, pourtant important dans la course à l’Europe, n’est pas resté dans les annales, il marque les débuts professionnels de Michel Platini. Un demi-siècle plus tard et après avoir vécu une carrière unique, le célèbre numéro 10 nous a reçus dans sa retraite à Cassis, pour évoquer ses débuts face aux Crocodiles de Kader Firoud mais aussi l’évolution du football. Rencontre avec une légende.

    Objectif Gard : Comment avez vécu ces cinquante dernières années ?

    Michel Platini : Je les ai passées et je crois même que je les ai bien passées. Mais si vous ne me l’aviez pas fait remarquer, je ne me serais pas rendu compte qu’un demi-siècle s’était écoulé.

    « Nîmes, une équipe très douce, très romantique (rire) »

    Vous souvenez-vous du match de vos débuts lors de ce Nancy – Nîmes ?

    Je me souviens du moment, mais pas du match dans le détail. Il y a quand même des choses qui me reviennent et bien sûr que c’était contre Nîmes, une équipe très douce, très romantique (rire). J’ai relu un vieux compte-rendu de la rencontre et mon nom n’est jamais mentionné. Je n’ai pas dû faire un bon match. Mais huit jours plus tard, j’ai joué contre Lyon et j’ai réussi deux buts et deux passes décisives.

    Que représentait Nîmes Olympique pour le jeune joueur que vous étiez ?

    J’admirais Michel Mezy, Jean-Pierre Adams et Jacky Vergnes. Je me souviens aussi de Landi, ce sont des joueurs qui ont marqué une époque et c’est normal qu’ils soient restés dans l’imaginaire des jeunes joueurs des années 70. En fait, je me rapelle plus des joueurs que de la rencontre à proprement parler. C’était pourtant un match important, un match dur à jouer.

    « Girard, ce n’était pas un poète, il était formé à la bonne école nîmoise »

    Les Crocodiles avaient déjà une image d’équipe au jeu viril ?

    On connaissait la réputation de ce club, de Kader Firoud jusqu’aux joueurs. J’entendais ce qui se racontait dans le vestiaire de Nancy, il y avait de belles histoires, de belles anecdotes et j’étais conscient de ce que représentait Nîmes. Nous savions que Kader Firoud savait motiver des joueurs comme Kabile et Boissier. C’était un football rugueux, surtout au stade Jean-Bouin. Là-bas, il y avait de sacrées personnalités.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Platini, lors de son premier match en professionnel, entouré des Nîmois Sanlaville et Pirmajer. • Photo tirée du Chardon-Rouge du 11 mai 1973 (collection privée Stéphane Lamaix)

    Justement, parlez-nous de ces fameuses personnalités.

    Michel Mezy était un très bon joueur et j’ai souvent joué contre lui. Il y avait aussi René Girard, avec lequel j’ai joué en équipe de France et avec le Variétés Club de France. Lui aussi, ce n’était pas un poète, il était formé à la bonne école nîmoise (rire).

    « Je veux dribbler Landi, mais il me prend le ballon et on encaisse un but sur la contre-attaque »

    Avez-vous des souvenirs du stade Jean-Bouin ?

    Une année où Nancy jouait pour ne pas descendre en D2, je pars en contre-attaque et je me retrouve seul devant Landi. Je veux le dribbler, mais il me prend le ballon. Il restait cinq minutes à jouer, il y avait 1-1, et derrière, Nîmes marque et l’emporte 2-1. Là, je me suis fait pourrir par les vieux de mon équipe. Lors du match suivant, l’un d’entre eux a marqué contre son camp. Je ne lui ai rien dit, mais je l’ai bien gardé en mémoire.

    Vous attendiez-vous à faire vos débuts lors de cette saison 1972-73 ?

    Je suis arrivé à Nancy en 1972 et dès la première journée de championnat, à Valenciennes, je suis le 12e homme. À cette époque, il n’y avait qu’un remplaçant retenu sur la feuille de match. Cela s’est reproduit lors d’un match contre Marseille à Marcel-Picot.

    Pourquoi a-t-il fallu attendre le fin du championnat pour vous voir débuter ?

    Parce que je me suis cassé une cheville et je ne suis revenu que vers le mois de mars 1973. J’ai marqué des buts avec la réserve de Nancy en troisième division et je m’entrainais régulièrement avec les pros.

    « J’ai débuté au poste d’ailier-gauche avec le numéro 11 »

    Quelles sont les raisons qui vous ont fait débuter ce 2 mai 1973 ?

    J’ai remplacé Antoine Kuszowski qui était blessé. Il jouait ailier-gauche et il était aux portes de l’Équipe de France. Il y avait de très bons joueurs à Nancy. Je pense à Fouché, Lemerre, Herbet ou Flores, qui était champion du monde des clubs. Il y avait aussi Chenu et Vicq.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Bernard Boissier et Louis Landi lors du fameux Nancy – Nîmes de 1973 • Photo tirée du Chardon-Rouge du 11 mai 1973 (collection privée Stéphane Lamaix)

    Et arrive le grand jour...

    Oui et j’ai débuté au poste d’ailier-gauche avec le numéro 11. J’ai dû ressentir un peu d’anxiété avant ce match.

    « J’ai passé beaucoup plus de temps à l’hôpital que Messi, Ronaldo et M’bappé »

    Comment se comportaient les joueurs expérimentés face à un jeune débutant de 17 ans ?

    Je dirais que les footballeurs de cette époque étaient plus âgés que ceux d’aujourd’hui. Il y avait des vieux briscards comme Lemerre et Lopez à Nancy et Kabile à Nîmes. Le football était plus violent, et j’ai passé beaucoup plus de temps à l’hôpital que Messi, Ronaldo et M’bappé. À 23 ans, j’avais déjà dû faire un an d’hospitalisation.

    Dans les années 1970, les jeunes joueurs pouvaient parfois nettoyer les crampons des plus anciens. Cela vous est-il arrivé ?

    Non, c’est surtout en Angleterre que cela se pratiquait et puis à Nancy il faisait tellement beau qu’il n’y avait pas de boue (rire).

    « En 1976, vis-à-vis de la France du football, Nîmes ne pouvait pas se rendre sympathique »

    En 1976, il y a eu un match, resté dans les mémoires, entre Saint-Etienne et Nîmes au cours duquel deux Stéphanois (Farizon et Synaeghel) ont été blessés avant la finale de la Coupe d’Europe contre le Bayern. Comme beaucoup de français, à l’époque, en vouliez-vous aux Crocodiles ?

    En 1976, vis-à-vis de la France du football, Nîmes ne pouvait pas se rendre sympathique. Je n’étais pas trop content de voir les Stéphanois blessés, et à l’époque, tout le monde aimait Saint-Etienne. Ce n’était pas comme aujourd’hui où certains n’aiment pas Paris ou Marseille. Il ne fallait pas toucher à l’ASSE, mais Nîmes a fait son match.

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    Michel Platini face à René Girard lors du Nîmes – ASSE 0-1, le 2 mai 1980 • Archives privées Jean-Yves Duprè

    En 1989, le match d’inauguration du stade des Costières devait être France – Hongrie, mais quand vous devenez sélectionneur de l’équipe de France, vous changez le programme et c’est finalement France A’ – Pays-Bas A’ qui est choisi pour Nîmes. Vous en souveniez-vous ?

    Non mais je me souviens de ce premier match au stade des Costières. J’avais mis Gérard Bernadet comme capitaine de l’Équipe de France A’, pour motiver certains anciens et ça me permettait de faire un peu tourner mon effectif. C’était un beau match à Nîmes.

    « Molinari, Aulas, Bez, Nicollin et Calabro, étaient là par passion et il n’y avait que du football avec eux »

    Nîmes, Saint-Etienne et Nancy, des clubs qui comptaient dans les années 1970, sont aujourd’hui tombés en Ligue 2 ou en National. Que cela vous inspire-t-il ?

    Nous ne sommes plus dans ce football que nous avons connu. Aujourd’hui, on est dans le football-business. Tu as de l’argent, tu as les clubs. Avant, on formait les joueurs et il y avait très peu de transferts. Désormais on forme pour vendre.

    Existe-t-il encore de bons présidents de clubs dans le football français ?

    Les hommes à la tête des clubs sont souvent des opportunistes. Ils sont avant tout là pour eux et pour se faire mousser. Parfois ça ne se passe pas très bien. Pour autant, je ne dirais pas que l’on manque de bons présidents et puis des nouveaux arriveront. Par contre, dans le passé, Molinari, Aulas, Bez, Nicollin et Calabro étaient là par passion et il n’y avait que du football avec eux.

    « J’ai essayé de faire en sorte que le football ne devienne pas un business, mais le système est plus fort que moi »

    Est-il devenu impossible de vivre le football uniquement par passion ?

    Aujourd’hui c’est l’argent qui compte, et j’ai essayé de faire en sorte que le football ne devienne pas un business, mais le système est plus fort que moi. Il y aura toujours des gens qui mettront encore plus d’argent.

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    Michel Platini nous a reçus dans son restaurant à Cassis • Photo : Norman Jardin

    L’argent a-t-il tué le football ?

    Non, mais le football professionnel n’est plus du tout le même que celui que l’on a connu. C’est le même jeu, mais ce ne sont plus les mêmes joueurs.

    « J’aurais été employé aux PTT ou gendarme »

    En cinquante ans, les joueurs sont-ils devenus plus athlétiques ?

    Oui, ils sont formatés. Nous on rentrait dans des clubs professionnels à 16 ou 17 ans, mais aujourd’hui ils y rentrent à 10 ans. Nous à cet âge, on jouait seulement dans la rue ou dans la cour de l’école.

    Si vous n’aviez pas réussi dans la football, quelle profession auriez-vous exercé ?

    J’aurais été employé aux PTT ou gendarme. Dans ma région (La Lorraine, NDLR) il y avait les usines et les mines, mais tout a fermé dans les années 1970. Alors les cols blancs ont été recasés à Fos-sur-Mer et pour les autres il ne restait que les administrations ou la police nationale.
    « Mon précepteur a voulu me virer »

    Votre trajectoire de footballeur a-t-elle été en danger à cette époque ?

    Lors de ma première année à Nancy, je me suis cassé la malléole et comme je n’étais pas bon à l’école, mon précepteur a voulu me virer. Heureusement, mes parents, Albert Batteux et Roger Lemerre m’ont mis dans une école à mi-temps. Le matin je m’entraînais et l’après-midi j’apprenais la comptabilité. J’y retrouvais Olivier Rouyer et Jean-Michel Moutier.

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    Michel Platini vainqueur de l’Euro 1984 • Photo : Maxppp

    Ce sont des amis que vous conservez un demi-siècle plus tard ?

    Oui, après on ne se voit plus très souvent. À notre âge, beaucoup ont changé de famille, de femme, de lieu et d’emploi. On change de tout à notre âge (rire). Je suis toujours en contact avec Olivier, Jean-Michel et Paco Rubio. Mais aussi Patrick Battiston, Alain Giresse. Boniek, Marco Tardelli, Claudio Gentile, Dino Zoff.

    « Cruyff était mon idole, j’aimais tout chez lui »

    On vous associe au numéro 10, mais aujourd’hui les joueurs choisissent parfois des numéro plus élevés. Les comprenez-vous ?

    Oui, mais regardez, M’bappé a choisi le 10. Pelé et Maradona n’ont pas pris le 57 ou le 62. C’est Pelé qui a fait le prestige de ce numéro.

    C’était votre idole ?

    Oui, mais sans trop le voir jouer, jusqu’à la Coupe du Monde 1970. Avant on en parlait, et puis d’un coup, il était là, sur nos écrans.

    D’autres noms vous faisaient rêver ?

    Johann Cruyff était mon idole. Je l’ai vu jouer et j’aimais tout chez lui. C’était un combattant, avec un grande vivacité. Moi j’étais dans l’anticipation, mais je ne brillais pas dans les dribles comme Messi, Neymar, Baggio ou Maradona.

    Le match

    LE MATCH 2 mai 1973. 34e journée de D1. AS NANCY (5e) – NÎMES OLYMPIQUE (4e) 2-1. Stade Marcel-Picot. Mi-temps : 1-0. Arbitre : M. Martin. Spectateurs : 10 045. Recette : 162 732.50 francs. Buts pour Nancy : Woltrager (35e) et Flores (87e). But pour Nîmes : Vergnes (61e). Nancy : Fouché – Palka, Lopez, Lemerre, Raczinski – Vicq, Chenu – Herbet (Woltrager, 22e), Castronovo, Flores, Platini. Entraîneur : Antoine Redin. Nîmes : Landi – Boissier, Betton, Sanlaville, Kabile – Adams, Mezy – Boyron (Odasso, 46e), Pirmajer, Vergnes, Dell’Oste. Entraîneur : Kader Firoud.

    Michel Platini

    Né le 21 juin 1955 à Jœuf (Meurthe-et-Moselle). Poste : Milieu de terrain. Clubs : AS Jœuf (1966-71), AS Nancy (1972-79), AS Saint-Etienne (1979-82) et Juventus Turin (1982-87). Président de l’UEFA de 2007 à 2015. Palmarès : Ballon d'or : 1983, 1984 et 1985. Champion des champions français par L'Équipe en 1977 et 1984. Onze d'or : 1983, 1984 et 1985. Onze d'argent en 1977. Joueur de l'année World Soccer Awards en 1984 et 1985. Joueur français de l'année par France Football en 1976 et 1977. Meilleur buteur du championnat d'Italie : 1983 (16 buts), 1984 (20 buts) et 1985 (18 buts). Meilleur buteur de la coupe des clubs champions européens : 1985 (7 buts). Meilleur joueur du championnat d'Italie : 1984. Meilleur joueur du championnat d'Europe : 1984. Meilleur joueur de la coupe intercontinentale : 1985. Meilleur joueur du Mundialito des clubs (Coppa Super Clubs) : 1983. Chevron Awards : 1983 et 1985 (ratio buts / match). Nommé au FIFA 100 (liste des meilleurs joueurs vivants de tous les temps) en 2004. Membre de l'équipe mondiale du XXe siècle FIFA en 1998. Membre de l'équipe type du Championnat d'Europe de football 1984. Membre de l'équipe de France qui ai plus fort pourcentage de victoires (1984, 100 %). Plus grand nombre de buts dans une seule phase finale du championnat d'Europe. Plus grand nombre de buts dans un seul match de phase finale du championnat d'Europe. Joueur du siècle de la Juventus de Turin. Joueur français du siècle L'Équipe 2000. 4e meilleur buteur français de l'histoire toutes compétitions confondues (354 buts). 6e footballeur du siècle Football Family FIFA 2000. 7e footballeur du siècle International Federation of Football History & Statistics (IFFHS). 8e footballeur du siècle Placar 2001. Élu footballeur français du siècle par France Football en 1999. Élu meilleur joueur de toute l'histoire des bleus par France Football en 2004. Nommé dans la Dream Team FIFA en 2002.

    Source : Propos recueillis par Norman Jardin (OG)
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    Message par Admin Lun 10 Juil - 9:51

    PRÉSIDENTS DU NÎMES OLYMPIQUE - Jean-Baptiste Chiariny, le précurseur

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    Tous les samedis, jusqu’au 26 août, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais aussi très respecté quand l'équipe gagne. Bienfaiteurs ou fossoyeurs, les présidents des Crocodiles s'inscrivent dans leur époque.

    Nous débutons cette nouvelle rubrique par Jean-Baptiste Chiariny qui a été à la tête du club de 1945 à 1967.

    Voilà un président qui aimait Nîmes, les Nîmois et encore plus son club, Nîmes Olympique. Malgré ses origines montpelliéraines, Jean-Baptiste Chiariny incarne les grandes années du NO. Celles de la montée en D1 en 1950, des deux finales de Coupe de France en 1958 et 1961, mais aussi des titres honorifiques de vice-champion de France en 1958, 1959 et 1960.

    Son histoire avec Nîmes débute dès son enfance quand, jeune homme, il entre au comité directeur du Sporting Club de Nîmes, qu'il voit disparaître. Cet amoureux du football fait partie des pères fondateurs du NO en 1937.

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    Jean-Baptiste Chiariny était dentiste et il prenait soin de ses joueurs. Ce jour-là c’était Pierre Barlaguet • Photo issue de magazine « Miroir-sprint » du 26 janvier 1959

    Une gestion intelligente avec des moyens réduits

    À cette époque, il laisse le poste de président au Docteur Darmon, mais il prend les rênes du club en 1945, après la libération. Désireux de voir Nîmes au plus haut niveau, il entame, lors de l’été 1948, un recrutement ambitieux avec les arrivées de Dakovski, Rouvière, Golinski et... Firoud. Puis, il nomme Pierre Pibarot au poste d’entraîneur. L’effet est presque immédiat puisque le club monte en D1 dès l’été 1950. L’histoire est en marche. Jean-Baptiste Chiariny mène une présidence « sage » comme on peut le lire dans la presse de l’époque. Mais avec le recul on peut estimer que sa gestion était intelligente avec des moyens réduits par rapport à ses rivaux (notamment le Stade de Reims).

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Avec Jean-Baptiste Chiariny, accompagné de Paul Calabro et Kader Firoud, Nîmes Olympique n’est jamais resté sur le quai. • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

    Il lance la carrière d’entraîneur de Kader Firoud

    Chirurgien-dentiste dans le civil, le président veille aussi à l’hygiène bucco-dentaire de ses Crocodiles. En 1955, suivant son intuition, il nomme Kader Firoud, contraint de mettre un terme à sa carrière à cause d’une blessure à la suite d’un accident de voiture, comme entraîneur à la place de Pierre Pibarot. Là encore, ce choix est judicieux. Nîmes Olympique s’installe durablement dans l’élite du football français. Entre 1950 et 1981, le NO ne connait qu’une saison en D2 (1967-68). Quant au stade Jean-Bouin, il était la propriété d’une société immobilière dont les membres sont majoritairement des dirigeants du NO. Autant dire que le club est quasiment propriétaire du terrain.

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    Avec Hassan Akesbi et Jean-Baptiste Chiariny, Nîmes Olympique a connu ses plus belles années. • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

    « Ne jamais hypothéquer l’avenir en me lançant dans des opérations et des transactions mirobolantes.»

    « J’ai toujours eu comme sacro-saint principe de ne jamais hypothéquer l’avenir en me lançant dans des opérations et des transactions mirobolantes qui, regardez autour de vous, se révèlent finalement funestes pour la situation ou le rendement d’une équipe », confiait le président Chiariny à Raymond Legrand, le journaliste du Provençal en 1964. Des propos plein de sagesse que n’ont malheureusement pas suivis tous ses successeurs.

    En 1967, après 22 ans à la tête du NO, il passe la main et devient président général, puis président d’honneur à vie en 1976. Jean-Baptiste Chiariny a marqué l’histoire du Nîmes Olympique. Le légendaire président s’éteint le 27 avril 1987 à l’âge de 78 ans. En signe de reconnaissance, la ville de Nîmes donne son nom à la tribune nord du stade des Costières ainsi qu’à une rue proche de la polyclinique Grand Sud.

    Source : Norman Jardin
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    Message par Admin Sam 15 Juil - 12:53

    PRÉSIDENTS DU NIMES OLYMPIQUE : Paul Calabro, l’ambitieux européen.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Paul Calabro exulte lors de la victoire de Nîmes sur Marseille 1-0 en coupe de France 1970 (fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

    Tous les samedis, jusqu’au 26 août, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais aussi très respecté quand l'équipe gagne. Bienfaiteurs ou fossoyeurs, les présidents des Crocodiles s'inscrivent dans leur époque. Après Jean-Baptiste Chiariny la semaine dernière, place à Paul Calabro qui a été à la tête du club de 1967 à 1982.

    Paul Calabro incarne la décennie 1970. Il est celui qui a fait la transition entre deux hommes emblématiques, Jean-Baptiste Chiariny et Jean Bousquet. L’histoire de Paul Calabro est d’abord douloureuse. Né sur le sol italien, il s’exile avec sa famille en France pour fuir le fascisme. Il n’a que huit ans quand il débarque à La Grand'Combe. Fait prisonnier durant la Seconde Guerre mondiale, il s’évade à deux reprises pour rentrer dans la résistance. Une fois le conflit mondial terminé, il oriente sa carrière dans le commerce de fruits et légumes, d’abord place Saint-Charles, puis au Marché Gare à Nîmes.

    [L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Paul Calabro avec Roger Rocher, le célèbre président de l’AS Saint-Etienne • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

    Après 10 années comme dirigeants du Nîmes Olympique, il en devient le président en 1967. La page Chiariny, longue de 22 ans, se tourne. Sa présidence débute par une remontée immédiate en D1 (1967-68). Puis, le club se reconstruit pour terminer deuxième du championnat en 1972. Les Nîmois découvrent la Coupe d’Europe avec deux éliminations au premier tour de la coupe de l’UEFA contre Vitoria Setubal en 1971-72 et Grasshopper Zurich en 1972-73. C’est le temps des légendaires Landi, Mezy, Kabile et aussi du duo roumain Pircalab-Voinéa que le président va chercher à Bucarest après des négociations de plusieurs mois avec le gouvernement roumain.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Paul Calabro (deuxième en partant de la gauche) en bord du terrain du stade Jean-Bouin • Archives privées Jean-Pierre Vaillant

    Sur le banc, Kader Firoud est toujours là, forgeant lui aussi la légende de la grinta nîmoise. Mais avec la fin des seventies, Nîmes Olympique régresse et tombe en D2 en 1981 pour la seconde fois de son histoire. Le président Calabro passe la main car un autre attend pour prendre sa place. Il s’appelle Jean Bousquet et son caractère est totalement différent. Avec le départ de Paul Calabro le 14 juin 1982, Nîmes Olympique tourne la page des seventies et des derniers grands moments au plus haut niveau du football français. Paul Calabro décède le 23 juin 2003, à l’âge de 86 ans.

    Source : Norman Jardin


    Dernière édition par Admin le Mar 25 Juil - 14:40, édité 1 fois
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    Message par Admin Mar 25 Juil - 14:14

    LES PRÉSIDENTS DU NO - Jean Bousquet, flamboyant et impatient

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    Le stade des Costières est le grand projet de Jean Bousquet pour Nîmes Olympique (photo Robert Ricauxl – archives municipales de Nîmes)

    Tous les samedis, jusqu’au 26 août, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais aussi très respecté quand l'équipe gagne. Bienfaiteurs ou fossoyeurs, les présidents des Crocodiles s'inscrivent dans leur époque.
    Cette semaine, nous évoquons la présidence de Jean Bousquet de 1982 à 1995.  

    Jean Bousquet a été un des présidents les plus marquants de l’histoire du Nîmes Olympique. Il a été le seul à être également élu maire de la ville. Mais avant d’accéder à ces deux fonctions, le créateur de la marque Cacharel a d’abord été joueur dans les équipes jeunes du club, avant d'en devenir le premier sponsor en 1969. Il s'est aussi investi dans certains transferts comme ceux des Roumains Pircalab et Voinéa en 1970. L’ancien apprenti tailleur connaît une réussite insolente.

    C’est comme une évidence qu’il prend la suite de Paul Calabro en 1982 à la tête du club. Un an plus tard, le NO retrouve la première division après une victoire mémorable en barrage contre Tours dans un stade Jean-Bouin ivre de joie. Mais l’ascension sportive ne dure pas et les Crocodiles retombent immédiatement en D2 à l’été 1984. Jean Bousquet n’a alors qu’une obsession, celle de retrouver la D1. Chaque année, pendant sept ans, le club se casse les dents aux barrages (1985, 1989 et 1990) ou même avant.

    Le père du stade des Costières

    Le président nîmois est ambitieux, mais il est impatient et les coachs qui échouent dans l’objectif de montée sont vite remplacés. Le club subit treize changements d’entraîneur en treize ans. Les effectifs sont aussi régulièrement renouvelés. Il est alors difficile de construire sur la durée. Jean Bousquet est aussi un bâtisseur et il est à l’origine du projet du stade des Costières qui est livré en mars 1989. Nîmes est doté d’un bel outil pour jouer dans l’élite, mais il faut attendre 1991 pour fêter la remontée en D1.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Jean Bousquet a été président du NO de 1982 à 1995 • photo : Anthony Maurin

    Là encore, la joie est éphémère et ne dure que deux saisons. Avec cet élégant président, les supporters attendaient avec gourmandise la période des transferts. Le maire de Nîmes aime les mercatos qui brillent et il n’hésite pas à aller chercher des joueurs en D1 ou à l’étranger. À l’été 1987, Nîmes recrute Krawczyk (Lens), Bernad (Metz), Stéfanini (Laval), Ninot (Rennes), Lada (Sochaux), Anigo (Marseille), Januzzi (Nice), N’Gouette (Bastia), Vidot (Le Havre), Desrousseaux (Tours), Menad (Tizi Ouza) et Jean Sérafin (le coach de Nice).

    Des mercatos mal négociés

    Un recrutement XXL qui fait du NO le grand favori pour la montée, mais l’espoir se transforme en une décevante sixième place du groupe B. Pour le retour dans l’élite en 1991, ce sont les internationaux Cantona, Vercruysse et Ayache qui débarquent sans concrétiser les espoirs suscités à leur arrivée. En 1994, Nîmes rate la montée de très peu, mais plutôt que de s’appuyer sur ce groupe constitué de quelques jeunes avec Ecker, Preget, L. Gros, Kachloul, Martel et Marx, le club préfère engager des noms ronflants comme Henry (Marseille), Galtier (Angers) et Bray (Lille) entourés des improbables Vukic (Zagreb), Mario-César (Toulon) et l’entraîneur Josip Skoblar.
    La suite ressemble à une descente en enfer avec une première relégation en national. Le flamboyant président quitte le club en 1995 par la petite porte. Il lui a peut-être manqué de la patience et plus de raison dans ses choix pour installer le NO dans l’élite du football français.

    Source : Norman Jardin (OG)
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    Message par Admin Jeu 27 Juil - 3:43

    Vends des maillots et tee shirts historiques et collectors de joueurs et supporters nîmois. Croco 72 administrateur du site (0693974653)


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    Maillot coupe de la ligue de Benoît Poulain capitaine

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    Maillot d’Abdouraouf Zarabi à 89€


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    tee shirt noir historique collector saison 2018-2019 en ligue 1 du Nîmes Olympique à 49€ !

    Divers polos et tee shirts du fan du NO

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    Message par Admin Lun 31 Juil - 18:16

    Les Présidents du NO - Aimé Landes : la bonne surprise  

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    Aimé Landes a été le président de Nîmes Olympique de 1995 à 1999 (photo Norman Jardin)

    Tous les samedi, jusqu’au 26 août, nous vous proposons une série de portraits des présidents de Nîmes Olympique les plus marquants. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais il peut aussi être très respecté pour les bienfaits de son travail. Cette semaine nous évoquons le présidence d’Aimé Landes de 1995 à 1999. Un passage court mais marqué par une finale de coupe de France, une participation à une coupe d’Europe et une montée en Ligue 2.

    Son nom ne sort pas en premier lorsque l’on pense aux présidents de Nîmes Olympique. Pourtant, il est le seul à pouvoir se targuer d’avoir connu une finale de coupe de France, une montée en Ligue 2 et une participation à une coupe d’Europe. Si son passage à la tête du club n’a duré que quatre ans, il fut intense en émotions. Si l’homme est discret, sa gestion a permis de remettre le NO sur les bons rails, après avoir vécu des années difficiles. Cet Audois, né en 1947, n’était pas un grand amateur de football et c’est à la SAUR (Société d’aménagement urbain et rural) qu’il oriente sa carrière professionnelle.
    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    La joie des Nîmois qui viennent d’éliminer Montpellier en demi-finale de la coupe de France • Archives privées Aimé Landes

    « À cette époque, les dirigeants ne se bousculaient pas pour venir au NO »

    Cette société sponsorise Nîmes Olympique et en 1995, quand Jean Bousquet quitte le club, c’est Aimé Landes qui est appelé à la rescousse. « À cette époque, les dirigeants ne se bousculaient pas pour venir au NO. C’est Jean-Pierre Vaillant, le secrétaire général du club, qui est venu me solliciter. Après réflexion, j’ai accepté car je n’ai pas l’habitude de refuser un défi. Pourtant je n’avais pas beaucoup de connaissances de ce milieu. C’était un peu inconscient de se lancer là-dedans », nous confiait-il en janvier 2022.

    Nous sommes en 1995, les caisses sont vides et le club découvre le National. La mairie est actionnaire principal avec un conseil de surveillance dont Bernard Finiel, l'adjoint aux Sports à la ville de Nîmes, est président. Quant à Aimé Landes, il est le président du directoire de la SAEMS (Société anonyme d'économie mixte sportive). Malgré cette gouvernance à deux têtes, le club vit une période dorée avec l’inoubliable parcours en coupe de France en 1996. Mal en point en championnat, les Crocodiles de Pierre Barlaguet éliminent Saint-Étienne, Strasbourg et Montpellier, trois clubs de D1, pour atteindre le Parc des Princes où Auxerre, champion de France cette année-là, met un terme au beau parcours.

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    L’équipe nîmoise au Parc des Princes avant la finale de la coupe de France 1996 • Archives privées Aimé Landes

    « La municipalité voulait installer Jean-Claude Arnoux à la tête du directoire »

    Mais l’aventure n’est pas terminée, puisque la saison suivante, avec cette fois Pierre Mosca aux commandes, le club participe à la coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. Le petit poucet nîmois y fait bonne figure en gagnant trois de ses quatre matchs. En fin de saison, un autre bonheur est au rendez-vous avec la remontée en Ligue 2. Une fois le club remis dans le bon sens, Aimé Landes quitte son poste de président : « La municipalité voulait installer Jean-Claude Arnoux à la tête du directoire. Mon mandat courait encore deux ans mais j’ai préféré partir ».
    Le président audois part comme il est arrivé, discrètement, sans faire de bruit. Mais 25 ans plus tard, sa gestion du club reste comme une des plus efficaces de l’histoire de Nîmes Olympique.

    Source : Norman Jardin
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    Message par Admin Lun 7 Aoû - 6:42

    LES PRÉSIDENTS DU NO - Jean-Louis Gazeau, une passion débordante

    L'HISTOIRE DU NO - Page 2 Image
    Jean-Louis Gazeau et les Crocodiles fêtent la montée en Ligue 2 en 2008
    - Photo via MaxPPP


    Tous les samedis, jusqu’au 26 août, nous vous proposons une série de portraits des présidents de Nîmes Olympique les plus marquants. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais il peut aussi être très respecté pour les bienfaits de son travail. Cette semaine nous évoquons la présidence de Jean-Louis Gazeau marqué par deux accessions en Ligue 2 et une épopée en Coupe de France avec une demi-finale en 2005.

    Le début des années 2000 est marquée par une instabilité au sein de la présidence du Nîmes Olympique. La municipalité communiste installe Jean-Claude Arnoux (1999-2001) puis Michel Clamens avant que Michel Coencas rachète le club en août 2001. Le mandat de l’homme d’affaires est catastrophique : le club descend en National et est proche du dépôt de bilan. À l’Impérator, le président de la SASP décide alors en novembre de vendre ses parts pour 450 000 € à Jean-Louis Gazeau. Un hôtelier bien connu à Nîmes, fondateur notamment de Nimotel.

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    Le capitaine Benoît Poulain et le président brandissant le trophée de champion de National • Photo FABRICE FOURES/WORLDPICTURES/M

    « Tout s’est passé par téléphone et un jour Jean-Paul Fournier m’appelle et il me dit : 'Tu es l’homme idéal. Il te faut reprendre le club et je serai derrière toi' », racontait Jean-Louis Gazeau en novembre 2022 à Objectif Gard. Ce dernier pense s’installer pour quelques mois, mais il restera à la tête du club pendant douze ans. Dans un premier temps, il assainit les finances du club et en parallèle, il lance le projet de centre d’entraînement de la Bastide et change l’écusson pour marquer une nouvelle ère. Place au fond rouge avec le crocodile blanc. Le début de l’ère Gazeau, avec le fils Alain au poste de directeur général délégué, est aussi marquée par une guerre avec l’association Nîmes Olympique et des soucis avec l’entreprise Perrier.

    Perte du statut professionnel pendant quatre ans

    Sous la houlette de son nouvel actionnaire, Nîmes dispose d’un des plus gros budgets de National mais tarde à remonter et perd le statut professionnel en 2004, une première depuis 60 ans. Cela va durer quatre ans. Un passage compliqué et un exutoire : la Coupe de France. Lors de la saison 2004/2005, les Crocos se hissent en demi-finale après avoir éliminé quatre clubs de Ligue 1 dont Sochaux en quart dans un stade des Costières en ébullition.

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    Jean-Louis Gazeau en novembre 2022 • Photo Norman Jardin

    En championnat, après avoir terminé deux fois cinquième et une fois sixième, le club retrouve enfin le monde professionnel lors de la saison 2007-2008 grâce notamment à l’attaquant Robert Malm auteur de 16 buts en 16 rencontres. Le 16 mai 2008, la montée est acquise 3-1 face à Laval devant plus de 18 000 spectateurs aux Costières. La saison suivante, le club se sauve lors de l'ultime journée et tiendra encore deux saisons avant de descendre pour une remontée immédiate (saison 2011-2012) avec des joueurs comme Nicolas Benezet, Benoît Poulain et Seydou Koné.

    "J’étais usé par 12 ans de stress et de responsabilité"

    Sportivement, Jean-Louis Gazeau réussit à stabiliser Nîmes Olympique en deuxième division. Son passage est aussi marqué par l’affaire dite de la pelouse du stade des Costières. En 2009, le président avait changé la pelouse avec ses propres deniers (350 000 €) alors que l’enceinte appartenait à la ville de Nîmes, un appel d’offres aurait dû alors être lancé. Après une nuit au poste et dix ans de procédure, tous les protagonistes ont été blanchis. « J’étais très affecté par l’histoire et j’étais usé par 12 ans de stress et de responsabilité », confiait l’intéressé pour expliquer son envie de vendre le club.

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    Jean-Marc Conrad et Jean-Louis Gazeau • Photo DR

    Après avoir été en négociations avec le peu recommandable Christophe Maillol, c’est Jean-Marc Conrad, ancien dirigeant d’Arles-Avignon, le 9 avril 2014, qui rachète le club pour 3,5 millions d’euros. Il est accompagné d’un pool d’investisseurs où figure Serge Kasparian, Tagmi Rabah et surtout Rani Assaf, alors directeur technique de Free. « Oui je regrette de leur avoir vendu le club. Si c’était à refaire, je ne le referai pas », avoue Jean-Louis Gazeau après coup. Ce dernier qui regrette de ne pas être monté en Ligue 1 aime rappeler que c’est lui qui a fait venir Bernard Blaquart au club, héros des années suivantes.

    Une passion débordante pour Jean-Louis Gazeau qui détient encore à peu près 20% des parts du Nîmes Olympique.

    Corentin Corger (OG)
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    Message par Admin Lun 14 Aoû - 10:10

    LES PRÉSIDENTS DU NO Jean-Marc Conrad : du rêve au cauchemar

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    Jean-Marc Conrad est resté président du Nîmes Olympique seulement neuf mois - Photo Tony Duret

    Tous les samedis, jusqu’au 26 août, nous vous proposons une série de portraits des présidents de Nîmes Olympique les plus marquants. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais il peut aussi être très respecté pour les bienfaits de son travail. Cette semaine nous évoquons la présidence de Jean-Marc Conrad marquée par l’affaire des matchs truqués et sa condamnation à 18 mois de prison ferme.

    Il n’est resté que neuf mois au club mais Jean-Marc Conrad est peut-être le président qui a fait le plus parler du Nîmes Olympique au niveau national. Malheureusement, ce fut qu’en négatif ! Après 12 ans passés à la tête des Crocos, Jean-Louis Gazeau, usé, vend le club en avril 2014 à Jean-Marc Conrad. Dès son arrivée, l’ancien dirigeant d’Arles-Avignon affiche ses ambitions : « j’espère bien monter en Ligue 1 dans les trois ans. » Le club ronronnait en Ligue 2, un nouveau président arrive en promettant monts et merveilles, alors forcément les supporters sont enthousiastes. Mais le rêve va rapidement virer au cauchemar.

    Il y a d’abord le temps de la séduction avec cette devise qu’il fait imprimer sur les maillots : « Plus que le triomphe, c’est le combat ». Et cette petite annonce lors de sa présentation, « on va instaurer un code d’honneur qu’on va inculquer dès le plus jeune âge ». Même si cela était destiné aux jeunes joueurs pour respecter l’arbitre, cela fait sourire quasiment dix ans après. L’été arrive et c’est le moment des annonces, beaucoup d’annonces… Mais rien n’aboutit ! Annoncés comme restants, Merville et Poulain s’en vont, René Marsiglia est conforté comme entraîneur mais résilie la veille de reprendre l’entraînement, José Pasqualetti le remplace.

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    Jean-Marc Conrad et José Pasqualetti • Photo Tony Duret / Objectif Gard

    Des matchs amicaux de prestige (OM et Parme) sont annoncés mais ils n'auront pas lieu. Sans oublier la cerise sur le gâteau, les trois fameuses recrues étrangères : César Arzo, Kris Boyd et le très attendu Pedro Joaquim Galvan. La venue du milieu argentin sera le feuilleton de l’été 2014 qui tiendra en haleine les supporters des Crocos. Contrairement aux deux premiers, le joueur débarque bien avec sa femme. Mais un mois après son arrivée, il n’a toujours pas signé, car le club avec sa masse salariale encadrée par la DNCG doit vendre des joueurs pour l’enrôler. Ce dernier quitte le Gard début août.
    Cercle Cadet et caisses de vins

    Une arrivée fracassante pour Conrad à laquelle il faut ajouter une gestion humaine difficile avec le personnel du club et des retards de paiement à Jean-Louis Gazeau, ancien actionnaire majoritaire du club. Mais le pire reste à venir. En octobre, Serge Kasparian, co-actionnaire du club, est mis en examen par le biais de sa société Le Cercle Cadet, pour extorsion en bande organisée, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs. Mis sur écoute, l’homme offre aux enquêteurs de la matière pour une autre affaire, celle des matchs truqués qui éclate le 18 novembre 2014 après de troublants échanges avec Jean-Marc Conrad où il est clairement manifesté l’intention d’arranger des rencontres.

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    Jean-Marc Conrad entouré des recrues Jonathan Lacourt et Toifilou Maoulida  • Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

    Lorsque les deux hommes arrivent au club, Nîmes est 19e et relégable de Ligue 2. Le premier match suspecté, contre le CA Bastia (0-0), intervient seulement cinq jours après l’intronisation officielle du nouveau président. Le procès révèlera la teneur des échanges notamment ceux du président nîmois avec son homologue caennais Jean-François Fortin. "Dis-toi bien que le nouveau président de Nîmes, il n’est pas trop con. Il s’est même bonifié et a amené un cadeau pour tout le monde", déclarait l’ancien nîmois en faisant référence aux fameuses caisses de vin livrées dans le vestiaire normand.
    Un match arrangé perdu 5-1

    D’autres matchs sont mis en cause dont, étonnamment, celui de la défaite 5-1 contre Dijon. « Franchement, on avait tout préparé pour qu’ils jouent tranquilles. Mais bon, à un moment donné, ils étaient tous seuls face au gardien. Il fallait bien qu’ils marquent !", lâchait alors Serge Kasparian. Surréaliste ! Nîmes avait finalement réussi à se maintenir en terminant 15e. Mais la saison suivante, c’est l’heure de payer les pots cassés. Le 20 novembre, après deux jours de garde à vue, Jean-Marc Conrad est mis en examen et interdit d’exercer ses fonctions. Dans un communiqué, il annonce sa démission.

    À ce moment-là, le club est menacé de disparition. Les supporters se rassemblent sur le parvis des arènes. Cette affaire créera l’union sacrée lors de la saison 2015/2016. En mai 2015, alors que Nîmes vient de finir 13e de Ligue 2, la rétrogradation en National est annulée mais un retrait de huit points est infligé au NO. La LFP condamnera Jean-Marc Conrad à une suspension de sept ans de toute activité dans le football, la justice (en 2018) à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et 50 000 € d’amende. La sanction est similaire pour son compère Serge Kasparian. Durant cette instabilité, Rani Assaf, écarté de l’affaire, devient le nouvel actionnaire majoritaire en sauvant le club de la faillite. Car pour couronner le tout, on apprendra que Jean-Marc Conrad et Serge Kasparian n'ont jamais sorti un seul centime.


    Source : Corentin Corger OG)
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    Message par Admin Lun 21 Aoû - 12:04

    Il est où le croco ? En peluche du Nîmes Olympique



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    Madame Baron en compagnie d'André Kabile

    Maceo PRIMOT

    Chaque jour, retrouvez cet animal totem sous toutes ses formes. Partez sur les traces des différentes représentations du croco à Nîmes.

    Le Nîmes Olympique fut pendant de longues années un club familial. L'union des supporters de Nîmes Olympique (UNSO) à partir des années 70 décernait un prix au meilleur crocodile/joueur du mois.
    Sous l'impulsion de son président Monsieur Delchambre et surtout de la très dévouée Eva Baron, les récipiendaires se voyaient offrir un crocodile en peluche pour les récompenser de leurs performances. Les jeunes pousses du club n'étaient pas oubliées puisque eux aussi pouvaient prétendre au prix du petit crocodile.

    Beaucoup de lecteur doivent aussi se souvenir du crocodile lumineux qui ornait l'entrée du bar de l'Industrie (Bd Amiral Courbet à côté du siège du club). Lorsque le Nîmes Olympique gagnait, le crocodile était allumé. Il ne restait plus qu'aux supporters à traverser la rue pour aller voir sur la façade de "Midi Libre" les scores de la journée qui figuraient sur des tablettes orientables.

    Source : Midi Libre
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    Message par Admin Lun 21 Aoû - 13:14

    LES PRÉSIDENTS DU NO - Christian Perdrier : de Mickey à Rani

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    Christian Perdrier (photo Baptiste Manzinali)

    Tous les samedis, jusqu’au 26 août, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais il peut aussi être très respecté en cas de succès. Cette semaine, place à la présidence de Christian Perdrier arrivé en pleine crise des matchs truqués et qui a été un des artisans de la renaissance (temporaire) du club.

    Quand le mercredi 26 novembre 2014, Christian Perdrier se présente dans le salon d’honneur du stade des Costières, il pousse une porte qui le conduit dans une aventure courte mais intense. Nîmes Olympique est alors au cœur de la tourmente et ce Normand de 63 ans vient pour tenter de redresser la barre d’un club en pleine perdition. Englué dans l’affaire des matchs truqués, Jean-Marc Conrad, le président du NO, démissionne et laisse la patate chaude à Rani Assaf qui se retrouve à la tête du club et choisit de nommer Christian Perdrier président directeur général.

    Alors, dans une salle remplie de journalistes, le nouveau venu tente de faire bonne figure. Il est inconnu du monde du football et les observateurs sont dubitatifs quant à la pertinence de cette nomination. On sait tout de même qu’il a dirigé Disneyland Paris pendant douze ans. Après tout pourquoi pas, vu que Nîmes Olympique est un club de Dingos ! Mais Perdrier n’est pas là pour rigoler et il commence par couper des têtes. Stéphane Duprat (coordinateur sportif), Sébastien Piocelle (à la formation), Alain Gazeau (directeur opérationnel) et Mickaël Bedos (secrétaire général) quittent le club. « Afin de réduire la masse salariale », assure le nouveau président.

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    Christian Perdrier aimé être au bord du terrain • Photo : Baptiste Manzinali

    Président mais pas le patron

    Un malheur n'arrivant jamais seul, un nouveau coup dur s’abat sur les Crocodiles quand, au mois de mars 2015, la LFP (Ligue de football professionnel) condamne Nîmes Olympique à une rétrogradation d’une division à la fin de la saison. C'est la sanction découlant de la triste affaire dite "des matchs truqués". Comme si ça ne suffisait pas, à la fin du mois d’avril, Rani Assaf, l’actionnaire principal du NO menace de se retirer. Le club est clairement en danger de disparition. Quelques jours plus tard, Perdrier comprend que, bien qu’il soit le président, il n’est pas le patron.

    Interdit d'antenne par Rani Assaf

    Le 4 mai, alors qu’il est l’invité de l’émission "Grand Plateau" sur Eurosport, Christian Perdrier est interdit d’antenne par Rani Assaf. L’image du club est alors à son plus bas (enfin le croit-on à l'époque). Dans ce contexte cataclysmique, les germes de la renaissance sortent de terre. Le 21 mai 2015, la commission supérieure d’appel de la FFF (Fédération française de football) annule la rétrogradation d’une division, mais inflige un retrait de huit points pour la saison suivante (2015-16). C’est un moindre mal, le pire est évité. Mieux encore, malgré l’environnement désastreux, les joueurs n’ont pas sombré et ils terminent à une inespérée 13e place de Ligue 2.

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    Christian Perdrier a connu des grosses émotions avec Nîmes Olympique • Photo : Baptiste Manzinali

    Blaquart, Savanier et les autres...

    Ils sont là les premiers effets de la présidence Perdrier. Pour la nouvelle saison, Depres, Bobichon et Valls signent leur contrat professionnel et, parmi les arrivants, on découvre le jeune Steve Mounié, prêté par Montpellier, et un certain Téji Savanier qui vient de résilier son contrat avec Arles-Avignon. Mais le 21 novembre 2015, en marge d’un match de Coupe de France gagné à Frontignan, usé par des mois difficiles, José Pasqualetti démissionne de son poste d’entraîneur. Christian Perdrier doit nommer un coach pour l’équipe première et c’est Bernard Blaquart, le responsable du centre de formation, qui est choisi « pour assurer l’intérim ».

    Une période dorée

    L’histoire est en marche et le club entame une période dorée qui durera cinq ans. Dans l’intervalle, l’équipe retrouve une dynamique salvatrice et le stade des Costières se garnit copieusement au gré des opérations commerciales, de primes aux joueurs et de la communication du président. Mais Christian Perdrier, qui ambitionnait de développer le football féminin et de faire du NO un club omnisport, n’aura pas le temps de profiter de la récolte de ses semences.

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    Christian Perdrier est désormais retraité en Bretagne • Photo : CP

    Poussé vers la sortie

    À la fin de la saison 2015-16, il est poussé vers la sortie par Rani Assaf qui lui reproche un déficit financier avoisinant un million d’euros. Les deux hommes n'ont pas la même conception de la gestion d'un club de football professionnel. Fin de l’histoire. Il n’est toutefois pas interdit de penser que si Nîmes Olympique a retrouvé la Ligue 1 en 2018, il le doit en partie à ce Normand arrivé au cœur de la plus grande tempête que le club n’avait jamais connu.

    Source : Norman Jardin  (OG)
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    Message par Admin Lun 28 Aoû - 10:34

    LES PRÉSIDENTS DU NÎMES OLYMPIQUE - Rani Assaf, l’insubmersible ?


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    Rani Assaf (photo Romain Cura)

    Tous les samedis, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais aussi très respecté quand l'équipe gagne. Bienfaiteurs ou fossoyeurs, les présidents des Crocodiles s'inscrivent dans leur époque.
    Pour cette dernière de l'été, sans surprise, nous revenons sur la présidence de Rani Assaf.


    Nîmes Olympique et Rani Assaf n’ont rien en commun. Ils n’étaient pas faits pour se rencontrer et encore moins vivre ensemble. C’est un hasard, comme la vie en propose parfois, qui a bombardé l’homme d’affaire à la tête du club nîmois. Arrivé avec le duo Conrad-Kasparian au printemps 2014, Rani Assaf a récupéré le NO en plein cœur de l’affaire des matchs truqués. Ils n’étaient pas nombreux à l’époque pour éviter au club de couler complétement.

    Table rase du passé

    Assaf était là et le Nîmes Olympique a traversé la tempête tant bien que mal, sans sombrer. L’histoire pourrait être belle et même très belle puisque conduits par le duo Blaquart-Boissier, les Crocodiles retrouvent l’élite du football français en 2018, un quart de siècle après l’avoir quittée. Si les manières de l’actionnaire principal ne font pas l’unanimité, elles passent beaucoup mieux en raison des bons résultats. Mais l’embellie ne dure pas. Dès lors les orages éclatent de tous les côtés. Les anciens joueurs se voient retirer leurs invitations, les abonnements disparaissent, tout comme l’agrément du centre de formation.

    Comme un symbole, l’historique fanion est remplacé, en 2017 et en 2018 avec plus ou moins de réussite. Rani Assaf fait table rase du passé, mais c’est justement ce à quoi sont attachés les supporters. Les relations entre les deux camps sont mauvaises, pour ne pas dire déplorables et la méfiance s’accompagne avec une dose d’aigreur. Sur le terrain, Nîmes Olympique chute en Ligue 2 en 2021, puis en National en 2023. Devenu président en 2016, l’ancien cadre de Free ne fait pas, ou très peu de concessions.

    « Quand vous avez des cellules à l'intérieur et autour du club qui attaquent le corps, c'est un cancer »

    Lors d’une conférence de presse, en mai 2022, il s’emporte : « Qu’on fait mes prédécesseurs depuis 30 ans ? Rien ! » Il fait aussi son autocritique : « Il y a certainement eu des erreurs sur le sportif, j’en suis conscient et je suis le premier à le regretter. » Enfin, il attaque les supporters qui le rejettent : « Ils veulent tous juste la mort du club. On appelle ça un cancer. Quand vous avez des cellules à l'intérieur et autour du club qui attaquent le corps, c'est un cancer. » La ligne rouge est franchie, la guerre déclarée.

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    Le divorce est consommé entre Rani Assaf et les Gladiators • Photo : Anthony Maurin

    Rani Assaf c'est aussi et surtout un projet de nouveau stade et de quartier. Mais cela ne suffit pas à décrisper l’atmosphère. Les rapports avec la ville de Nîmes se dégradent aussi. Au stade, les groupes de supporters expriment leur colère avec des banderoles et des fumigènes. Le fossé se creuse de jour en jour. L’exaspération est mutuelle et une réconciliation semble impossible. Le stade des Costières, puis le stade (provisoire) des Antonins se vident et les affluences sont faméliques.

    « Je veux faire un club de foot qui vit sans ses actionnaires, qui vit de ses propres revenus »

    Les entraîneurs se succèdent (Blaquart, Arpinon, Plancque, Usaï et Bompard) ainsi que les directeurs sportifs (Boissier, Hammache et Larcier) et chacun se heurte à la méthode Assaf. Aujourd’hui, Nîmes Olympique est en National où il va tenter de se maintenir. Le tableau n’est pas très reluisant, mais face aux nombreux opposants, Rani Assaf ne bronche pas, il ne recule pas. Il s’accroche à son idée : « Je veux faire un club de foot qui vit sans ses actionnaires, qui vit de ses propres revenus. Ça n’existe pas encore en France. Mais ma réussite sera de dire « J’ai inventé un nouveau modèle de fonctionnement de club ». Je vais copier à droite et à gauche ce qui se fait de mieux et je vais l’adapter à ma sauce. » Manifestement, ça ne fonctionne pas encore mais Rani Assaf est toujours là. Avec ses idées et ses polémiques.

    Source : Norman Jardin
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    Message par Admin Ven 10 Mai - 9:02

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