Nîmes : une trêve bienvenue pour remettre l’ouvrage sur le métier
Thierry ALBENQUE - 12/11/2020 - ML
D’ici le déplacement à Reims, les Crocos ne vont pas manquer de travail.
Après une déculottée, joueurs et entraîneurs sont habituellement contents de vite enchaîner pour passer à autre chose, pour montrer qu’ils sont en capacité de réagir. Suite à la lourde et implacable défaite devant Angers (5-1), la quatrième consécutive, Jérôme Arpinon se félicite plutôt d’avoir du temps devant lui pour préparer le prochain déplacement à Reims, le 22 novembre.
"La trêve va faire du bien", estime le technicien croco. Elle va lui permettre de remettre l’ouvrage sur le métier, "de rester dans notre bulle et de se retrancher dans le travail, de faire un petit bilan, de voir nos défaillances".
"Trouver et apporter des solutions, qui existent"
L’idée n’est pas de "tirer à boulets rouges" sur les joueurs. "Ce n’est pas la bonne réponse dans une situation comme ça. Déjà qu’ils ont la tête sous l’eau, on ne va pas la leur enfoncer un peu plus." Non, avec son staff, l’entraîneur nîmois, qui a vu certains Crocos en entretien individuel en début de semaine, va avant tout "s’attacher à trouver et à apporter des solutions, qui existent".
Point positif : seuls le Béninois Alhinvi, l’Algérien Aribi et le Togolais Denkey sont partis en sélection. Meling, Cubas et Ferhat, trois éléments majeurs, sont restés à Nîmes. Les deux premiers vont pouvoir finir de soigner complètement leur blessure, une distension du genou droit pour l’un, une micro-lésion au mollet pour l’autre.
Disparités physiques
Eux comme d’autres vont surtout pouvoir travailler physiquement pour se remettre à niveau. "On n’a pas pu souvent aligner la même équipe (les trois premières journées, c’est tout, NDLR). Ce qui me gêne, c’est que je n’ai pas pu avoir tous les joueurs au même niveau en même temps", pointe Jérôme Arpinon.
Les arrêts prolongés (blessures, Covid-19) et les arrivées tardives ont perturbé la préparation de certains joueurs et provoqué des disparités athlétiques, ce qui est fort embêtant quand, comme Nîmes Olympique, on a un jeu basé sur le pressing, donc énergivore. Si tout le monde n’est pas capable de fournir les efforts au même moment et de les répéter sur la durée, la tactique élaborée est forcément mise à mal.
Remobilisation
Cette trêve doit donc aider à redresser une situation qui n’est pas (encore) perdue, même si les Crocos ont quatre points de retard sur leur tableau de marche. "Il nous manque deux points, un à Bordeaux et un minimum devant Metz", tempère le coach nîmois qui ne veut "pas tirer la sonnette d’alarme". Nîmes a beau être formaté pour le maintien, il faut quand même "se remobiliser" et expliquer aux nouveaux ce que lutter implique. La conclusion optimiste de Jérôme Arpinon : "On se remet toujours d’une grosse gifle."
Au repos lundi, les Crocos ont repris l’entraînement mardi après-midi. Hier, la séance s’est déroulée le matin (10 heures), ce qui sera encore le cas ce jeudi, vendredi et samedi. Dimanche sera journée de repos.
Statistiques
36 : C’est le nombre de changements en cours de match effectués par Arpinon. Avec Gourcuff à Nantes (31) et Hognon-Antonetti à Metz (36), c’est l’entraîneur à avoir le moins utilisé la nouvelle règle autorisant cinq changements. À Saint-Etienne, Puel a quasiment fait carton plein (49/50).
3 : C’est le nombre de penalties concédés par les Crocos, deux à l’extérieur, un à domicile. Les trois ont été réussis. En revanche, Nîmes n’en a toujours pas obtenu un. Avec Rennes, c’est la seule équipe de Ligue 1 dans ce cas-là.
3 : Depuis le début de saison, Nîmes a frappé trois fois les montants : Landre devant Brest (4-0), Ripart à Lyon (0-0) et Ferhat face à Angers (1-5).
15 : Nîmes a déjà encaissé 15 buts à domicile, pire bilan de L1.