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NÎMES OLYMPIQUE.
Que faut-il retenir et attendre après cette demi-saison insipide ?
Douzième à mi-parcours, le Nîmes Olympique est loin des objectifs élevés annoncés par son directeur sportif, Reda Hammache il y a quelques semaines et martelés par les joueurs, match après match. Alors que les Crocos reprendront l'entraînement en cette fin de semaine, Objectif Gard dresse le bilan d'un début de saison insipide.
Des travées des Costières vides et un spectacle bien terne. Après sa relégation la saison passée, le Nîmes Olympique vivote aujourd'hui en Ligue 2 dans l'indifférence quasi générale. Au cours des cinq derniers mois, c'est en coulisse que s'est concentré l'essentiel de l'actualité du club. Entre la consultation préalable au projet de nouveau stade et les conflits opposants la direction du N.O. aux associations de supporters, les regards ont le plus souvent été braqués loin des pelouses.
Sur ces dernières, les Crocos ont d'abord agréablement surpris, engrangeant 12 points lors de leurs six premiers matches. Solidaire, cohérent et en réussite, le collectif nîmois pourtant décimé sur le plan offensif a fait le plein. La place sur le podium combinée à la clôture du mercato estival - synonyme de retour dans le groupe de Ferhat et de Koné, tous deux annoncés sur le départ - ont suscité bien des espoirs. Mais plus importante que les individualités, la force collective nîmoise s'est alors délitée, les hommes de Pascal Plancque n'engrangeant que deux malheureux points lors des huit rencontres suivantes.
Si la fin d'année a été correcte sur plan comptable - neuf points pris en cinq matches - les Crocos sont aujourd'hui à dix unités du top 5 et largués dans la course aux play-offs. Alors, Pascal Plancque ne s'y trompe pas. Interrogé après la défaite face à Toulouse (1-2) sur les objectifs fixés pour la suite de la saison, il a rappelé qu'il fallait d'abord et avant tout "prendre ses distances avec le bas du classement". Il faut dire qu'à l'heure actuelle, sa formation ne compte que trois points d'avance sur Bastia, 18e et barragiste. Et si elle compte sur le papier suffisamment de joueurs pour, a priori, se maintenir en Ligue 2 sans trop trembler, elle a payé pour apprendre qu'une mobilisation totale était nécessaire pour remporter des matches, même en Ligue 2.
Benrahou fait tout
Car au-delà du classement, l'impression générale laissée par les Crocos cette saison est franchement fade. Sixième du championnat en termes de possession avec 52,15% de moyenne, les Nîmois ne font pas grand chose du ballon et sont quasiment inoffensifs sur attaque placée. Si le constat est à nuancer par la tendance mondiale d'augmentation du taux de buts marqués sur des transitions rapides, le mal gardois semble malgré tout récurrent : des tentatives de relances courtes depuis la défense engendrant de trop nombreuses pertes de balle face au pressing d'adversaires désormais prévenus.
Présents à la récupération - Cubas est le meilleur tacleur de Ligue 2, Fomba le Nîmois qui gagne le plus de duels aériens - les milieux de terrain sont incapables de prendre le jeu à leur compte et de trouver leurs attaquants dans de bonnes conditions. Ce sont d'ailleurs les défenseurs centraux Ueda et Martinez qui dominent le classement des Crocos ayant réalisé le plus de passes. Dans ce top 10, Benrahou fait figure d'exception parmi les joueurs offensifs.
Il faut dire que cette saison, le meneur de jeu repositionné ailier droit fait tout. Meilleur buteur (6) et meilleur passeur (5) du club, il a tiré (39) et cadré (19) deux fois plus que n'importe lequel de ses coéquipiers. Il est aussi l'un des joueur de Ligue 2 à avoir le plus tenté (121) et réussi (31) de centres. Véritable détonateur de l'équipe de Pascal Plancque, Benrahou est cependant plus surveillé et moins décisif ces derniers temps.
À défaut de fond de jeu, les Nîmois ont peut être trouvé de nouvelles options tactiques ces dernières semaines. Jugée perfectible par l'entraîneur, l'association Koné-Ómarsson en pointe fait partie des motifs d'espoirs à retirer du mois de décembre. Pascal Plancque a parfois aussi essayé de mettre en place une défense à 3. À Rodez (1-0), ce système expérimental a donné lieu à une prestation indigente. Contre Toulouse (1-2), son changement tactique a peut être participé à emballer la fin de partie.
Anthony Briançon
En quête de certitudes, le technicien croco ne sait pas s'il pourra s'appuyer sur des renforts lors du mercato hivernal. Un temps à l'essai, le défenseur central Adolphe Teikeu qu'il souhaitait recruter a finalement filé à Caen. "On devrait récupérer Anthony Briançon, espère Pascal Plancque. Avec ou sans lui l'équipe n'est pas la même. Il pourrait être la recrue de l'hiver." Si l'état physique et le manque de rythme de l'ex-capitaine des Crocos interrogent forcément, Briançon pourrait au moins apporter du caractère et de l'expérience à un groupe qui manque de tout. Sauf peut-être de talent.
Boris Boutet (OG).
Que faut-il retenir et attendre après cette demi-saison insipide ?
Douzième à mi-parcours, le Nîmes Olympique est loin des objectifs élevés annoncés par son directeur sportif, Reda Hammache il y a quelques semaines et martelés par les joueurs, match après match. Alors que les Crocos reprendront l'entraînement en cette fin de semaine, Objectif Gard dresse le bilan d'un début de saison insipide.
Des travées des Costières vides et un spectacle bien terne. Après sa relégation la saison passée, le Nîmes Olympique vivote aujourd'hui en Ligue 2 dans l'indifférence quasi générale. Au cours des cinq derniers mois, c'est en coulisse que s'est concentré l'essentiel de l'actualité du club. Entre la consultation préalable au projet de nouveau stade et les conflits opposants la direction du N.O. aux associations de supporters, les regards ont le plus souvent été braqués loin des pelouses.
Sur ces dernières, les Crocos ont d'abord agréablement surpris, engrangeant 12 points lors de leurs six premiers matches. Solidaire, cohérent et en réussite, le collectif nîmois pourtant décimé sur le plan offensif a fait le plein. La place sur le podium combinée à la clôture du mercato estival - synonyme de retour dans le groupe de Ferhat et de Koné, tous deux annoncés sur le départ - ont suscité bien des espoirs. Mais plus importante que les individualités, la force collective nîmoise s'est alors délitée, les hommes de Pascal Plancque n'engrangeant que deux malheureux points lors des huit rencontres suivantes.
Si la fin d'année a été correcte sur plan comptable - neuf points pris en cinq matches - les Crocos sont aujourd'hui à dix unités du top 5 et largués dans la course aux play-offs. Alors, Pascal Plancque ne s'y trompe pas. Interrogé après la défaite face à Toulouse (1-2) sur les objectifs fixés pour la suite de la saison, il a rappelé qu'il fallait d'abord et avant tout "prendre ses distances avec le bas du classement". Il faut dire qu'à l'heure actuelle, sa formation ne compte que trois points d'avance sur Bastia, 18e et barragiste. Et si elle compte sur le papier suffisamment de joueurs pour, a priori, se maintenir en Ligue 2 sans trop trembler, elle a payé pour apprendre qu'une mobilisation totale était nécessaire pour remporter des matches, même en Ligue 2.
Benrahou fait tout
Car au-delà du classement, l'impression générale laissée par les Crocos cette saison est franchement fade. Sixième du championnat en termes de possession avec 52,15% de moyenne, les Nîmois ne font pas grand chose du ballon et sont quasiment inoffensifs sur attaque placée. Si le constat est à nuancer par la tendance mondiale d'augmentation du taux de buts marqués sur des transitions rapides, le mal gardois semble malgré tout récurrent : des tentatives de relances courtes depuis la défense engendrant de trop nombreuses pertes de balle face au pressing d'adversaires désormais prévenus.
Présents à la récupération - Cubas est le meilleur tacleur de Ligue 2, Fomba le Nîmois qui gagne le plus de duels aériens - les milieux de terrain sont incapables de prendre le jeu à leur compte et de trouver leurs attaquants dans de bonnes conditions. Ce sont d'ailleurs les défenseurs centraux Ueda et Martinez qui dominent le classement des Crocos ayant réalisé le plus de passes. Dans ce top 10, Benrahou fait figure d'exception parmi les joueurs offensifs.
Il faut dire que cette saison, le meneur de jeu repositionné ailier droit fait tout. Meilleur buteur (6) et meilleur passeur (5) du club, il a tiré (39) et cadré (19) deux fois plus que n'importe lequel de ses coéquipiers. Il est aussi l'un des joueur de Ligue 2 à avoir le plus tenté (121) et réussi (31) de centres. Véritable détonateur de l'équipe de Pascal Plancque, Benrahou est cependant plus surveillé et moins décisif ces derniers temps.
À défaut de fond de jeu, les Nîmois ont peut être trouvé de nouvelles options tactiques ces dernières semaines. Jugée perfectible par l'entraîneur, l'association Koné-Ómarsson en pointe fait partie des motifs d'espoirs à retirer du mois de décembre. Pascal Plancque a parfois aussi essayé de mettre en place une défense à 3. À Rodez (1-0), ce système expérimental a donné lieu à une prestation indigente. Contre Toulouse (1-2), son changement tactique a peut être participé à emballer la fin de partie.
Anthony Briançon
En quête de certitudes, le technicien croco ne sait pas s'il pourra s'appuyer sur des renforts lors du mercato hivernal. Un temps à l'essai, le défenseur central Adolphe Teikeu qu'il souhaitait recruter a finalement filé à Caen. "On devrait récupérer Anthony Briançon, espère Pascal Plancque. Avec ou sans lui l'équipe n'est pas la même. Il pourrait être la recrue de l'hiver." Si l'état physique et le manque de rythme de l'ex-capitaine des Crocos interrogent forcément, Briançon pourrait au moins apporter du caractère et de l'expérience à un groupe qui manque de tout. Sauf peut-être de talent.
Boris Boutet (OG).