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Nîmes Olympique : Ronny, c’est Labonne pioche !
À 25 ans, Ronny Labonne, ici contre Amiens, vit à Nîmes sa première saison professionnelle. MIDI LIBRE - ALEXIS BETHUNE
Ce samedi 5 novembre, Nîmes (19e et relégable) reçoit le leader Bordeaux pour le compte de la 14e journée de Ligue 2. Et pour la dernière au stade des Costières. Avec le Martiniquais de 25 ans, qui est l'une des bonnes surprises de la saison difficile vécue par les Crocos.
"Si on m’avait dit cet été que je jouerais 10 matches cette saison, j’aurais signé direct." Samedi dernier en Coupe de France, contre Bastia-Borgo (3-0), Ronny Labonne a fait sa 13e apparition avec Nîmes. Sur 14 matches officiels. Le seul qu’a raté le Martiniquais, pour cause de suspension, est celui où NO a été le plus dominé, à Sochaux (3-1).
Le joueur ultra-polyvalent est le 6e Croco à avoir le plus de temps de jeu : 845 minutes, derrière Fomba (1 125’), Vargas (1 066), Guessoum (1 035), N’Guessan (981) et Tchokounté (856). Cela valait bien de partir à sa découverte.
Ronny et Régine, sa maman
"Merci maman !" C’est le cri du cœur de Ronny, fils unique, pour sa maman Régine. "C’est elle qui a dû m’acheter mon premier ballon. Elle m’a toujours encouragé. Elle m’amenait et on partait à 6 heures du matin de chez nous quand j’ai intégré le pôle Espoirs de Martinique à 14 ans. Elle m’accompagnait en métropole pour faire des stages dans des clubs pros pendant les vacances. Elle vient m’aider à m’installer quand je change de club. Et pourtant, petit, j’ai dû casser tous les vases de la maison ! Et des vitres de voisins, aussi, qu’elle a dû rembourser… Dans notre appartement, je mettais des sandales pour faire des slaloms et m’entraîner."
Dans la cité Mansarde du Robert, où il a grandi après avoir vu le jour au Lamentin le 14 septembre 1997, le petit Ronny joue au foot avec les grands. Il se fait remarquer et le club de la ville, l’US Robert, lui fait signer une licence. Il n’a que 4 ans et demi ! "J’ai fait quatre ans de débutant, puis j’ai été tout le temps surclassé. J’ai joué là-bas jusqu’en U15."
Ronny et la métropole
Labonne découvre la métropole via des stages (payants) à Bordeaux, Saint-Etienne ou Marseille, où il se distingue (élu meilleur joueur) sans parvenir à accrocher un centre de formation. Il va rester dans l’Hexagone et s’installer à Drancy : il est repéré avec la sélection de Martinique venue disputer la coupe nationale U15 des Ligues à Clairefontaine.
Il a 16 ans, vit dans une maison avec d’autres espoirs de son île (dont les futurs pros Clementia, Caen et Poulolo, Olomouc, ex Alès) et joue dans le club de Seine-Saint-Denis, ailier droit, avec notamment Coco et Mateta. Maman Régine finance le séjour francilien. Puis rhodanien, à Lyon La Duchère, où, à 20 ans, amateur, il fait son trou jusqu’à des apparitions en National. Mais il choisit de signer son premier contrat fédéral à Saint-Priest (N2) qui sera gâché par une blessure. En parallèle, l’étudiant sérieux a obtenu sa licence Staps.
Le chemin est long et tortueux : Lorient l’attend. Mais la réserve, toujours en N2. Et Régis Le Bris, aujourd’hui entraîneur en L1, qui le reconvertit latéral droit un jour de février 2021, en amical.
La saison passée, il se fixe à ce poste, se fend de 9 passes décisives (dont quelques-unes pour Pablo Pagis) et découvre les entraînements de l’équipe première lorientaise. À presque 25 ans, le premier contrat pro est sur la table bretonne… mais NO va s’inviter au menu.
Labonne partage les mêmes agents que De Gevigney, recrue croco. Les scouts gardois le supervisent et sont convaincus : au feeling, le Martiniquais (1,78 m, 76 kg) choisit de devenir professionnel à Nîmes.
Il paraphe un bail de 2 ans + 2 en option. "C’est beaucoup de fierté. J’aurais pu, mais je n’ai jamais abandonné. C’est la récompense de la détermination, et du travail." Au point qu’aujourd’hui, son coach Nicolas Usaï, qui l’a à Labonne, ne peut plus s’en passer…
Ronny et Ronnie
"Ronny, c’était le deuxième prénom d’un de mes cousins, ma mère aimait bien et elle m’a appelé comme ça." Par mimétisme, l’apprenti footballeur admire Ronaldinho. Pas un mauvais choix : à l’époque, Ronnie, le surnom du Brésilien, est l’un des meilleurs joueurs du monde. "Il jouait au Barça, j’avais son maillot, ses crampons… Comme lui, j’étais n°10, à la fois passeur, buteur et dribbleur !"
Ronny et Ripart
Et si le couteau suisse Renaud Ripart avait (déjà) un successeur à Nîmes ? Incroyable mais vrai, Labonne a déjà évolué à sept postes différents depuis qu’il est à NO : latéral droit, piston droit, défenseur central, milieu défensif, relayeur droit, ailier droit et même latéral gauche en amical ! Alors, quelle est sa meilleure place ? "Sur le terrain, sourit-il. Sinon, je dirais piston droit." Et n°10, son premier poste ? "Je crois que le coach ne sait pas que j’ai commencé là", s’amuse-t-il avant le clin d’œil à Ripart : "J’espère que j’aurai la même carrière que lui !"
Source : ML
À 25 ans, Ronny Labonne, ici contre Amiens, vit à Nîmes sa première saison professionnelle. MIDI LIBRE - ALEXIS BETHUNE
Ce samedi 5 novembre, Nîmes (19e et relégable) reçoit le leader Bordeaux pour le compte de la 14e journée de Ligue 2. Et pour la dernière au stade des Costières. Avec le Martiniquais de 25 ans, qui est l'une des bonnes surprises de la saison difficile vécue par les Crocos.
"Si on m’avait dit cet été que je jouerais 10 matches cette saison, j’aurais signé direct." Samedi dernier en Coupe de France, contre Bastia-Borgo (3-0), Ronny Labonne a fait sa 13e apparition avec Nîmes. Sur 14 matches officiels. Le seul qu’a raté le Martiniquais, pour cause de suspension, est celui où NO a été le plus dominé, à Sochaux (3-1).
Le joueur ultra-polyvalent est le 6e Croco à avoir le plus de temps de jeu : 845 minutes, derrière Fomba (1 125’), Vargas (1 066), Guessoum (1 035), N’Guessan (981) et Tchokounté (856). Cela valait bien de partir à sa découverte.
Ronny et Régine, sa maman
"Merci maman !" C’est le cri du cœur de Ronny, fils unique, pour sa maman Régine. "C’est elle qui a dû m’acheter mon premier ballon. Elle m’a toujours encouragé. Elle m’amenait et on partait à 6 heures du matin de chez nous quand j’ai intégré le pôle Espoirs de Martinique à 14 ans. Elle m’accompagnait en métropole pour faire des stages dans des clubs pros pendant les vacances. Elle vient m’aider à m’installer quand je change de club. Et pourtant, petit, j’ai dû casser tous les vases de la maison ! Et des vitres de voisins, aussi, qu’elle a dû rembourser… Dans notre appartement, je mettais des sandales pour faire des slaloms et m’entraîner."
Dans la cité Mansarde du Robert, où il a grandi après avoir vu le jour au Lamentin le 14 septembre 1997, le petit Ronny joue au foot avec les grands. Il se fait remarquer et le club de la ville, l’US Robert, lui fait signer une licence. Il n’a que 4 ans et demi ! "J’ai fait quatre ans de débutant, puis j’ai été tout le temps surclassé. J’ai joué là-bas jusqu’en U15."
Ronny et la métropole
Labonne découvre la métropole via des stages (payants) à Bordeaux, Saint-Etienne ou Marseille, où il se distingue (élu meilleur joueur) sans parvenir à accrocher un centre de formation. Il va rester dans l’Hexagone et s’installer à Drancy : il est repéré avec la sélection de Martinique venue disputer la coupe nationale U15 des Ligues à Clairefontaine.
Il a 16 ans, vit dans une maison avec d’autres espoirs de son île (dont les futurs pros Clementia, Caen et Poulolo, Olomouc, ex Alès) et joue dans le club de Seine-Saint-Denis, ailier droit, avec notamment Coco et Mateta. Maman Régine finance le séjour francilien. Puis rhodanien, à Lyon La Duchère, où, à 20 ans, amateur, il fait son trou jusqu’à des apparitions en National. Mais il choisit de signer son premier contrat fédéral à Saint-Priest (N2) qui sera gâché par une blessure. En parallèle, l’étudiant sérieux a obtenu sa licence Staps.
Le chemin est long et tortueux : Lorient l’attend. Mais la réserve, toujours en N2. Et Régis Le Bris, aujourd’hui entraîneur en L1, qui le reconvertit latéral droit un jour de février 2021, en amical.
La saison passée, il se fixe à ce poste, se fend de 9 passes décisives (dont quelques-unes pour Pablo Pagis) et découvre les entraînements de l’équipe première lorientaise. À presque 25 ans, le premier contrat pro est sur la table bretonne… mais NO va s’inviter au menu.
Labonne partage les mêmes agents que De Gevigney, recrue croco. Les scouts gardois le supervisent et sont convaincus : au feeling, le Martiniquais (1,78 m, 76 kg) choisit de devenir professionnel à Nîmes.
Il paraphe un bail de 2 ans + 2 en option. "C’est beaucoup de fierté. J’aurais pu, mais je n’ai jamais abandonné. C’est la récompense de la détermination, et du travail." Au point qu’aujourd’hui, son coach Nicolas Usaï, qui l’a à Labonne, ne peut plus s’en passer…
Ronny et Ronnie
"Ronny, c’était le deuxième prénom d’un de mes cousins, ma mère aimait bien et elle m’a appelé comme ça." Par mimétisme, l’apprenti footballeur admire Ronaldinho. Pas un mauvais choix : à l’époque, Ronnie, le surnom du Brésilien, est l’un des meilleurs joueurs du monde. "Il jouait au Barça, j’avais son maillot, ses crampons… Comme lui, j’étais n°10, à la fois passeur, buteur et dribbleur !"
Ronny et Ripart
Et si le couteau suisse Renaud Ripart avait (déjà) un successeur à Nîmes ? Incroyable mais vrai, Labonne a déjà évolué à sept postes différents depuis qu’il est à NO : latéral droit, piston droit, défenseur central, milieu défensif, relayeur droit, ailier droit et même latéral gauche en amical ! Alors, quelle est sa meilleure place ? "Sur le terrain, sourit-il. Sinon, je dirais piston droit." Et n°10, son premier poste ? "Je crois que le coach ne sait pas que j’ai commencé là", s’amuse-t-il avant le clin d’œil à Ripart : "J’espère que j’aurai la même carrière que lui !"
Source : ML
Dernière édition par Admin le Mar 23 Mai - 15:03, édité 4 fois
Nicolas Bénezet - Photo : Nîmes Olympique
