Nîmes Olympique dernier de Ligue 2, faut-il s’inquiéter ?
Saïd et Nîmes en difficulté, contre le Paris FC samedi (0-1) et en championnat depuis un mois. MIDI LIBRE - ALEXIS BETHUNE
Après 10 journées de Ligue 2 et seulement 8 points pris, les Gardois partagent la lanterne rouge avec Niort et Saint-Etienne. Faut-il s'inquiéter ? Midi Libre tente de répondre à la question...
Nîmes Olympique n’a pas encore fait de (bonne) série cette saison. Pour la mauvaise, ça y est : un nul et quatre défaites sur les cinq dernières semaines. Les Crocos n’ont plus gagné depuis quarante jours. Neuvième, à égalité avec le sixième après les cinq premières journées (7 points), NO a chuté de dix places après les cinq suivantes et partage la lanterne rouge avec Niort et Saint-Etienne (8 pts), sachant que les Verts ont commencé le championnat avec 3 points de pénalité. En cette saison à quatre descentes, faut-il déjà s’inquiéter ? Alors que les observateurs semblent partagés, Midi Libre tente de répondre à la question.
Pourquoi doit-on avoir peur ?
Un groupe inconstant qui manque de fiabilité. C’est la conséquence d’un recrutement effectué surtout dans des divisions inférieures et/ou de jeunes éléments qui n’étaient pas titulaires dans leur club précédent : les joueurs brillent par leur inconstance et manquent de fiabilité. Vargas ou De Gevigney, qui avaient fort bien commencé la saison, ont ensuite marqué le pas. N’Guessan alterne les actions de classe et les mauvais choix. D’une semaine à l’autre, certains passent du meilleur au pire. Surtout, ces Crocos-là ne sont jamais bons en même temps. Pas de continuité, donc pas de victoire, ni de match référence.
Le manque de réalisme. C’est ce qui préoccupe le plus Nicolas Usaï : "Le manque de réalisme offensif et défensif (Nîmes a la 14e attaque et la 15e défense de L2, NDLR). Et notamment sur coup de pied arrêté. On l’a vu à Toulouse en amical (1-2) et à nouveau contre le Paris FC (0-1). On est assez inefficace. On peut avoir des idées sur un terrain, c’est bien, mais un match, c’est d’abord un rapport de force, et donc gagner ses duels", recadre l’entraîneur. Aux joueurs de cadrer, maintenant, leurs tirs et leur adversaire direct…
Un contexte lourd. En public comme en privé, les joueurs et le staff ne s’en cachent pas : le contexte de conflit entre les supporters et le président Rani Assaf n’aide pas. Il y a un petit moment maintenant que les Costières ne font plus peur.
Quatre descentes, pas de barragiste. Il n’y aura pas de possibilité de se sauver face au 3e de National au printemps prochain : le 18e descendra quoi qu’il arrive, et le 17e aussi en raison du passage de la Ligue 1 à 18 clubs. Et ce sera pareil lors de l’exercice suivant, la Ligue 2 passant elle aussi à 18 en 2024-2025. En 2021, le 17e s’appelait Caen. En 2020, ParisFC et en 2019, l’AC Ajaccio, aujourd’hui en L1. Que des cylindrées confirmées de Ligue 2. Alors, attention : personne n’est à l’abri…
Pourquoi doit-on avoir confiance ?
Un groupe sain et travailleur. "Le groupe est à l’écoute, l’état d’esprit et les attitudes au quotidien sont bons", assure le coach. Benezet, un de ses trois capitaines (avec Poulain et Fomba) l’a confirmé à Midi Libre la semaine passée : "Je peux vous assurer que tout le monde est uni dans le vestiaire. C’était plus compliqué la saison passée… "
Le retour des blessés et des cadres. Les Crocodiles n’ont pas été épargnés par les blessures cet été. Les retours de Poulain et Thomasen, ceux de Benezet ou Benrahou, autant de leaders en puissance, pour tout de suite ou pour la seconde partie du championnat, sont autant de raisons d’espérer. Et de retrouver stabilité et régularité.
Un besoin de temps. Avec douze recrues, dont neuf alignées au coup d’envoi samedi dernier contre le Paris FC et trois arrivées tardivement (Djiga, Pagis, Saïd), on savait qu’il faudrait du temps pour reconstruire une équipe compétitive, avec les affinités et les automatismes qui vont avec. La défense à 3 n’a pas été concluante. On va voir à 4. C’est sur cela que sera jugé Nicolas Usaï : sur sa capacité à faire progresser ses joueurs (qu’il a en très grande partie choisis) et son collectif.
Une petite marge sur certaines formations. C’est notre avis, et l’on peut se tromper : si ce NO est plus faible que les forts de ce championnat, il semble, avec ses individualités et leur potentiel, un peu plus fort que les faibles. Sur 38 journées, on voit quand même mal la formation gardoise finir derrière Niort, Rodez, Annecy, Quevilly, Pau, Laval, voire Bastia, Grenoble ou Valenciennes. Reste à le prouver sur le rectangle vert. Il s’agit d’en laisser quatre derrière...
En direct de l’entraînement : Poulain et Sadzoute, forfaits samedi, ont repris normalement les séances collectives. Ils devraient réintégrer le groupe samedi pour le déplacement à Quevilly-Rouen, que manqueront Benezet et De Gevigney, blessés à la cheville. Sinon, l’épisode Covid semble heureusement terminé…
Source : ML
Saïd et Nîmes en difficulté, contre le Paris FC samedi (0-1) et en championnat depuis un mois. MIDI LIBRE - ALEXIS BETHUNE
Après 10 journées de Ligue 2 et seulement 8 points pris, les Gardois partagent la lanterne rouge avec Niort et Saint-Etienne. Faut-il s'inquiéter ? Midi Libre tente de répondre à la question...
Nîmes Olympique n’a pas encore fait de (bonne) série cette saison. Pour la mauvaise, ça y est : un nul et quatre défaites sur les cinq dernières semaines. Les Crocos n’ont plus gagné depuis quarante jours. Neuvième, à égalité avec le sixième après les cinq premières journées (7 points), NO a chuté de dix places après les cinq suivantes et partage la lanterne rouge avec Niort et Saint-Etienne (8 pts), sachant que les Verts ont commencé le championnat avec 3 points de pénalité. En cette saison à quatre descentes, faut-il déjà s’inquiéter ? Alors que les observateurs semblent partagés, Midi Libre tente de répondre à la question.
Pourquoi doit-on avoir peur ?
Un groupe inconstant qui manque de fiabilité. C’est la conséquence d’un recrutement effectué surtout dans des divisions inférieures et/ou de jeunes éléments qui n’étaient pas titulaires dans leur club précédent : les joueurs brillent par leur inconstance et manquent de fiabilité. Vargas ou De Gevigney, qui avaient fort bien commencé la saison, ont ensuite marqué le pas. N’Guessan alterne les actions de classe et les mauvais choix. D’une semaine à l’autre, certains passent du meilleur au pire. Surtout, ces Crocos-là ne sont jamais bons en même temps. Pas de continuité, donc pas de victoire, ni de match référence.
Le manque de réalisme. C’est ce qui préoccupe le plus Nicolas Usaï : "Le manque de réalisme offensif et défensif (Nîmes a la 14e attaque et la 15e défense de L2, NDLR). Et notamment sur coup de pied arrêté. On l’a vu à Toulouse en amical (1-2) et à nouveau contre le Paris FC (0-1). On est assez inefficace. On peut avoir des idées sur un terrain, c’est bien, mais un match, c’est d’abord un rapport de force, et donc gagner ses duels", recadre l’entraîneur. Aux joueurs de cadrer, maintenant, leurs tirs et leur adversaire direct…
Un contexte lourd. En public comme en privé, les joueurs et le staff ne s’en cachent pas : le contexte de conflit entre les supporters et le président Rani Assaf n’aide pas. Il y a un petit moment maintenant que les Costières ne font plus peur.
Quatre descentes, pas de barragiste. Il n’y aura pas de possibilité de se sauver face au 3e de National au printemps prochain : le 18e descendra quoi qu’il arrive, et le 17e aussi en raison du passage de la Ligue 1 à 18 clubs. Et ce sera pareil lors de l’exercice suivant, la Ligue 2 passant elle aussi à 18 en 2024-2025. En 2021, le 17e s’appelait Caen. En 2020, ParisFC et en 2019, l’AC Ajaccio, aujourd’hui en L1. Que des cylindrées confirmées de Ligue 2. Alors, attention : personne n’est à l’abri…
Pourquoi doit-on avoir confiance ?
Un groupe sain et travailleur. "Le groupe est à l’écoute, l’état d’esprit et les attitudes au quotidien sont bons", assure le coach. Benezet, un de ses trois capitaines (avec Poulain et Fomba) l’a confirmé à Midi Libre la semaine passée : "Je peux vous assurer que tout le monde est uni dans le vestiaire. C’était plus compliqué la saison passée… "
Le retour des blessés et des cadres. Les Crocodiles n’ont pas été épargnés par les blessures cet été. Les retours de Poulain et Thomasen, ceux de Benezet ou Benrahou, autant de leaders en puissance, pour tout de suite ou pour la seconde partie du championnat, sont autant de raisons d’espérer. Et de retrouver stabilité et régularité.
Un besoin de temps. Avec douze recrues, dont neuf alignées au coup d’envoi samedi dernier contre le Paris FC et trois arrivées tardivement (Djiga, Pagis, Saïd), on savait qu’il faudrait du temps pour reconstruire une équipe compétitive, avec les affinités et les automatismes qui vont avec. La défense à 3 n’a pas été concluante. On va voir à 4. C’est sur cela que sera jugé Nicolas Usaï : sur sa capacité à faire progresser ses joueurs (qu’il a en très grande partie choisis) et son collectif.
Une petite marge sur certaines formations. C’est notre avis, et l’on peut se tromper : si ce NO est plus faible que les forts de ce championnat, il semble, avec ses individualités et leur potentiel, un peu plus fort que les faibles. Sur 38 journées, on voit quand même mal la formation gardoise finir derrière Niort, Rodez, Annecy, Quevilly, Pau, Laval, voire Bastia, Grenoble ou Valenciennes. Reste à le prouver sur le rectangle vert. Il s’agit d’en laisser quatre derrière...
En direct de l’entraînement : Poulain et Sadzoute, forfaits samedi, ont repris normalement les séances collectives. Ils devraient réintégrer le groupe samedi pour le déplacement à Quevilly-Rouen, que manqueront Benezet et De Gevigney, blessés à la cheville. Sinon, l’épisode Covid semble heureusement terminé…
Source : ML