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    Les ex crocos

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    Message par Admin Jeu 7 Juil - 0:53

    L’ex croco Christophe Galthier au PSG

    Christophe Galthier est le premier entraîneur français au PSG depuis le départ de Laurent Blanc en 2016. Comme Laurent Blanc il a également joué à Nîmes !
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    Message par Admin Mer 20 Juil - 14:50

    MERCATO NÎMOIS 1961 : Hassan Akesbi fait sauter la banque


    Les ex crocos  - Page 2 1956-57-10-31-Nimes-%E2%80%93-Lens-2-3-Akesbi-31-mars-1957-fonds-Collignon-%E2%80%93-AMN-compressed-2048x1023
    Hassan Akesbi (à gauche) est le meilleur buteur de l’histoire de Nîmes Olympique (fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

    En juillet 1961, Hassan Akesbi, le meilleur buteur nîmois de tous les temps, quittait le Nîmes Olympique pour le Stade de Reims. Le NO faisait, à cette occasion, une belle affaire financière. Mais dix mois plus tard, il ne lui manquera qu’une victoire pour être champion de France, au dépens des Champenois.

    « D’un jour à l’autre, le Marocain de Nîmes va crever le plafond des transferts 1961 ! », peut-on lire en Une de l’hebdomadaire France Football du 11 juillet 1961. Cela fait effectivement six saisons que l’attaquant brille avec les Crocodiles et le grand Stade de Reims s’apprête à s’offrir ses services. Il n’y a pas de suspense, ni de rebondissement de dernière minute et le 31 juillet, Miroir Sprint peut titrer : « Un évènement, Akesbi à Reims ». C’est le transfert de la saison en France dans un marché hexagonal peu animé jusque-là.

    « Nîmes a remporté une victoire morale ! »

    Le Nîmois a-t-il crevé le fameux plafond des transferts ? Les observateurs ont de sérieuses raisons de le croire d’autant que les deux parties ont gardé le secret sur le montant final. Akesbi venant s’insérer dans une attaque déjà constituée de Kopa et Piantoni, Nîmes s’enrichit, certes, mais il permet aussi à un de ses concurrents de s’armer davantage. Du côté des supporters champenois, cette politique de recrutement de vedettes n’est pas du goût de tout le monde : « Reims va maintenant recruter au sein de l’équipe qui a été sa principale rivale au cours des derniers championnats. Dans le fond, Nîmes a remporté une victoire morale ! », estime un fan champenois.

    Les ex crocos  - Page 2 1961-62-2-26-Akesbi-Reims-lequipe-26-juillet-1961
    La Une de l’Équipe le 26 juillet 1961

    Le départ d’Akesbi en Champagne, c’est surtout la victoire du riche contre le pauvre. L’opposition Nîmes – Reims c’est en quelque sorte la lutte des classes. D’un côté le NO, un club au petit budget qui fait des miracles avec ses jeunes et le recrutement de joueurs revanchards ou carrément méconnus. Nîmes, c’est aussi le mélange des cultures : du Gard (Barlaguet, Garnier), d’Afrique du Nord (Bettache, Djebaïli, Rahis et Akesbi), d’Espagne (Salaber), d’Italie (Venturi), de Pologne (Roszak) et du Brésil (Constantino). Ainsi que de quelques joueurs venus tenter l’aventure (Oliver, Bourdoncle, Cassar) et ceux qui s’intègrent à merveille (Chillan, Noël, Bandera et Charles-Alfred).

    45 millions d’anciens francs, soit 735 000 euros

    Le tout mis en musique par le sorcier, Kader Firoud. L’histoire est belle, mais elle a ses limites car en face le Stade de Reims a les moyens de ses ambitions avec une flopée d’internationaux français (Kopa, Fontaine, Piantoni…) et un entraîneur (Albert Batteux) qui est accessoirement aussi celui de l’équipe de France. Drôle d’époque. Alors quand les Rémois mettent 45 millions d’anciens francs (735 000 euros, NDLR) sur la table nîmoise, il est impossible de refuser. Toulouse et le Racing Club de Paris, qui étaient aussi intéressés, peuvent aller se rhabiller. Nîmes Olympique a mis du beurre dans ses épinards, mais à quel prix ? Dix mois plus tard, l’histoire se charge de rappeler aux Gardois que l’argent ne fait pas toujours le bonheur.

    En mai 1962, les Crocodiles ratent le titre de champion de France lors de la dernière journée en s’inclinant au Stade Français 1-0. Ce jour-là, c’est Henri Skiba, un ancien nîmois qui crucifie les Crocodiles. C’est finalement le Stade de Reims qui est titré en s’imposant 5-1 contre Strasbourg avec un doublé… d’Akesbi. Nîmes ne retrouvera plus jamais une si belle occasion et Akesbi part à Monaco en 1964, puis revient à Reims en 1964, avant de terminer sa carrière à Rabat en 1970. À 87 ans, l’ancien nîmois est aujourd’hui retraité au Maroc où il est considéré comme une légende. À Nîmes, il reste ses 119 buts marqués en six saisons qui en font le meilleur. Personne n’a fait mieux depuis.

    Source : OG
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    Message par Admin Mer 27 Juil - 13:45

    MERCATO NÎMOIS 2012 : Stéphane Dalmat, 15 jours et puis s’en va

    Les ex crocos  - Page 2 Maxsportsworld413147
    Stéphane Dalmat avec Toulouse lors d’un match contre Nîmes (Photo via MaxPPP)

    En juillet 2012, Nîmes Olympique pense faire un beau coup sur le marché des transferts en s’attachant les services de Stéphane Dalmat. Mais rien ne se passe comme prévu… Usé physiquement et moralement, le joueur jette l’éponge deux semaines après son arrivée.

    Ce n’est pas n’importe qui que les Crocodiles voient débarquer à Megève en plein cœur de l’été. Alors qu’ils sont en stage en Haute-Savoie, les Nîmois accueillent un invité de marque, Stéphane Dalmat en personne. Tous savent bien que le milieu de terrain n’est pas là pour une visite de courtoisie, mais bien pour s’engager avec le NO. C’est un sacré coup médiatique pour Nîmes car le milieu de terrain, connu pour sa technique au-dessus la moyenne, jouit d’une belle réputation, même si son étoile brille de moins en moins.

    11 clubs en 15 ans

    C’est aussi un grand voyageur qui est passé par Châteauroux, Lens, Marseille, Paris Saint-Germain, Inter Milan (Italie), Tottenham (Angleterre), Toulouse, Santander (Espagne), Bordeaux, Sochaux et Rennes. L’international espoir du football français n’a pas eu la carrière qu’on lui prédisait et il n’a à son palmarès qu’une Coupe de la Ligue gagnée avec Lens en 1999. Alors Nîmes Olympique est pour lui l’occasion de relever un ultime défi. Les supporters nîmois sont aux anges d’autant que, quelques semaines plus tôt, leurs club fétiche a décroché la montée en Ligue 2, un an après l’avoir quitté.

    Mais les choses ne sont pas si simples. Le transfert semble une première fois capoter et, du temps où il était à Rennes, le joueur a évoqué la possibilité de mettre un terme à sa carrière. Et puis, il est en retard sur la préparation physique puisqu’il n’a pas joué de match officiel depuis huit mois. Il rate donc les rencontres amicales à Valence (victoire 3-2), à Uzès (victoire 3-1) et à Vauvert contre Martigues (victoire 2-1) et il n’est même pas prévu qu’il débute le championnat de Ligue 2 à Auxerre.
    77 minutes sous le maillot nîmois

    Le 9 juillet 2012, Stéphane Dalmat (33 ans) s’engage pour deux saisons avec Nîmes Olympique, alors qu’il avait des touches au Qatar et en Chine. Ce qui l’a poussé à signer, c’est en partie le fait que le nouvel entraîneur du NO est Victor Zvunka qui a été son premier coach à la Berrichonne. Mais est-ce une raison suffisante ? Le maillot dont le fanion est un Crocodile, il le porte tout de même. Le 17 juillet à Graulhet, face à Toulouse (victoire 1-0). Il entre à la mi-temps à la place de Nicolas Benezet, puis il sort à la 77e remplacé par… Nicolas Benezet.

    Puis le 20 juillet, une mi-temps aux Costières contre Marseille (2-2). L’histoire n’a rien retenu des 77 minutes où Dalmat a joué pour Nîmes. L’aventure n’a pas encore vraiment commencé qu’elle s’arrête brutalement quand, le 23 juillet, il annonce à Victor Zvunka qu’il souhaite quitter le club. « C’est une mauvaise nouvelle, c’est indéniable, on a été très surpris, le coach est peu déçu mais les joueurs restent concentrés sur le démarrage de la saison à Auxerre en fin de semaine. Et puis, je rappelle qu’il n’y a pas de pertes financières pour le club puisque le transfert n’a pas eu lieu », réagit le président de l’époque, Jean-Louis Gazeau, sur Objectif Gard.

    « Je ne m’en sentais pas la force »

    De sont côté, le joueur réserve sa parole pour le quotidien L’équipe : « Tout était pourtant réuni à Nîmes pour prendre du plaisir, mais je ne m’en sentais pas la force. Dès les premiers entraînements, j’ai eu les mêmes sensations qu’à Rennes. Physiquement ça allait, mais je ne me sentais pas bien… » Stéphane Dalmat prend sa retraite. Pour le remplacer en urgence, le NO engage le Sedanais Vincent Gragnic qui termine quatrième meilleur buteur de Ligue 2 avec 17 réalisations. Mouritala Ogounbiyi et Nicolas Benezet se partagent la deuxième place du classement des passeurs avec huit offrandes. Enfin, les Crocodiles se classent huitième du championnat. Une belle saison qui fait vite oublier l’éphémère passage de l’éternel espoir du football français.

    Source : Norman Jardin (OG)
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    Message par Admin Mer 3 Aoû - 14:41

    CROCO D’UN JOUR Henri Malabave : « Kabile me porte sur ses épaules et m’amène chez un rebouteux »

    Les ex crocos  - Page 2 1971-72-12-27-Nimes-Saint-Etienne-4-0-Santini-Adams-Malabave-archives-Henri-Malabave-scaled
    Henri Malabave (à droite ) lors de son unique match avec les pros de Nîmes Olympique (archives privées Henri Malabave)

    Les ex crocos  - Page 2 Henri-Malabave-est-aujourdhui-retraite-au-Grau-du-Rroi-photo-Norman-Jardin-2048x1536
    Henri Malabave est aujourd’hui retraité au Grau-du-Roi (photo Norman Jardin)

    Tous les mercredis du mois d’août nous donnons la parole à des joueurs qui ont porté le maillot du Nîmes Olympique une seule fois en professionnel. Qu’ils soient connus, méconnus ou oubliés, ils nous livrent leur vie au NO et ils se souviennent de ce match qui les a fait entrer dans l’histoire du club. Découvrez, avec nous, ces Crocodiles pas comme les autres. Pour ce premier épisode nous sommes allés au Grau-du-Roi, à la rencontre d’Henri Malabave (72 ans) qui, le 27 mai 1972, a joué dans les cages Nîmoises lors d’une victoire contre Saint-Étienne (4-0). Entre des poteaux salvateurs, une coupe Gambardella gagnée, des buts marqués en réserve et une grave blessure, le Graulen a connu des émotions fortes avec Nîmes.

    Objectif Gard : Souvenez-vous du moment où Kader Firoud vous a appris votre titularisation ?


    Henri Malabave : Luigi Landi, le gardien de but titulaire, était blessé. Mais il a mis du temps avant de déclarer forfait et j’ai appris au dernier moment que j’allais jouer. Tout s’est passé dans les vestiaires et ça a été une très grande joie, surtout pour mon père.

    Étiez-vous impressionné ?

    Oui parce que le stade Jean-Bouin était une bonbonnière. J’avais la chair de poule mais je n’avais pas peur. Le dimanche d’après je jouais à Rousson avec la réserve, c’était le grand écart émotionnel.

    Comment se sont comportés les joueurs nîmois avec vous ?

    Dédé Kabile, Augé, Betton et Odasso m’ont mis en confiance, ils m’ont vraiment aidé. J’étais proche d’eux et Landi était un ami. C’était un très grand gardien de but et un bon vivant.

    « Certains disent que l’ASSE a touché trois fois les poteaux »

    Quel souvenir gardez-vous du match ?

    Je ne me souviens pas trop du contenu mais je me rappelle que le Stéphanois Georges Bereta a envoyé le ballon sur ma transversale. Certains disent que l’ASSE a touché trois fois les poteaux. C’était une rencontre de fin de saison sans enjeu mais on a fait un gros match et tout s’est enchainé. J’étais fier de moi !

    Avec ce premier match, avez-vous senti que votre carrière prenait une autre dimension ?

    Pas du tout. Il y avait Luigi Landi à la place de titulaire et c’était un géant devant moi.

    Les ex crocos  - Page 2 Henri-Malabave-a-gauche-remportant-la-coupe-Gambardela-avec-Nimes-archives-privees-Henri-Malabave-2048x1693
    Henri Malabave (à gauche) remportant la coupe Gambardella avec Nîmes (archives privées Henri Malabave)

    À quoi ressemblaient les entraînements de gardien de but à l’époque ?

    C’était une horreur ! Nous travaillons sur des terrains pourris, c’était de la sablette. Tous les jours, nous avions la peau écorchée. Par rapport aux clubs que j’ai connu après, Nîmes c’était de l’amateurisme amélioré.

    Quels étaient vos qualités ?

    J’étais très tonique. Je plongeais bien dans les pieds et j’étais courageux. Ma taille m’a un peu desservi et aujourd’hui j’aurais du mal à jouer. Mais avant, il y avait de la place pour les gardiens pas très grands. Je mesurais 1,75m, à l’époque c’était dans la moyenne.
    « Si j’avais autant aimé le football que les chevaux, j’aurais fait une autre carrière »

    Au lendemain de votre match contre Saint-Étienne, le Grau-du-Roi ne devait parler que de cela ?

    Non, on est des gens simple. Cependant, quand je rentrais à la maison, mon père voulait tout savoir des entraînements tous les jours. C’était un passionné de Nîmes Olympique et du FC Sète. Parfois ça m’agaçait mais aujourd’hui je me dis que j’aurais dû lui parler un peu plus.

    Pourquoi c’était très important pour lui ?

    À cause de la guerre, il n’avait pas pu devenir footballeur. C’était un allier gauche avec une frappe de mule. Il aimait ça, c’était mon père mais aussi mon meilleur ami. Pour lui faire plaisir, j’ai joué tant qu’il était vivant. Mon père allait travailler et il me disait « va t’entraîner ». Il n’en parlait pas mais on voyait dans ses yeux qu’il était fier quand il en discutait avec ses copains pêcheurs.

    Les ex crocos  - Page 2 Henri-Malabave-dans-ses-oeuvres-archives-privees-Henri-Malabave-2048x1517
    Henri Malabave dans ses œuvres (archives privées Henri Malabave)

    Vous n’aimiez pas le football ?

    En Juniors, à Nîmes, j’ai pris du plaisir avec Moretti, Boissier et les autres. C’était la meilleure équipe française de cette catégorie et nous avons gagné la Gambardella en 1969. Mais ma vraie passion ce sont les chevaux, pas le football. Si j’avais autant aimé le football que les chevaux, j’aurais fait une autre carrière. Le foot me permettait quand même de ne pas faire le dur métier de pêcheur.

    « Réginald Dortomb me bouscule, je tombe à la renverse et je me casse le péroné »

    Vous aviez la particularité de jouer aussi dans le champ. Expliquez-nous ?

    J’ai toujours aimé courir et je n’appréciais pas l’entraînement du gardien de but. En revanche, dans le champ, je me régalais et Kader Firoud me prenait pour faire le nombre à l’entrainement. J’ai fait une demi-saison sur une aile avec la réserve en D3. Nous jouions en lever de rideau des pros et j’ai marqué quelques buts, notamment un doublé contre Rodez.

    Votre passage à Nîmes a été marqué par une grave blessure, comment cela s’est-il passé ?

    J’ai joué un match amical contre l’armée qui s’est bien passé et le lendemain à la fin de l’entraînement, Kader Firoud me demande de rester pour travailler avec les attaquants. Sur une balle haute, je dégage le ballon des poings, l’avant-centre Réginald Dortomb me bouscule, je tombe à la renverse et je me casse le péroné. Dommage, car le week-end suivant je devais être retenu pour un match à Marseille. C’est ma seule amertume avec Nîmes.

    Les ex crocos  - Page 2 Henri-Malabave-avec-le-ballon-jouait-parfois-dans-le-champ-avec-la-reserve-nimoise-archives-privees-Henri-Malabave-2048x1432
    Henri Malabave (avec le ballon) jouait parfois dans le champ avec la réserve nîmoise (archives privées Henri Malabave)

    Avez-vous été immédiatement pris en charge par le médecin du club ?

    Non, Kabile m’a pris sur ses épaules et il m’a amené chez un rebouteux. Quand le gars a mis ses doigts sur la blessure, j’ai eu très mal. Ce n’est que le soir que j’ai passé une radio et j’avais le péroné coupé. À partir de là, pour moi la flamme était partie.

    Après votre départ de Nîmes, vous avez fait des misères aux Crocodiles…

    Avec Montpellier, nous affrontions les Crocodiles en coupe de France. Le match s’est joué à Alès et nous menions 1-0 mais avec la pluie, le terrain est devenu impraticable. Il a fallu rejouer et cette fois à Sète. C’était chaud, ça a fini aux tirs au but. J’arrête celui de Gilbert Marguerite et on se qualifie. C’était bizarre car je n’avais aucun esprit de revanche et j’avais beaucoup de copains à Nîmes.

    Propos recueillis par Norman Jardin

    Le match.

    27 mai 1972. 38e journée de Division 1. NÎMES OLYMPIQUE (2e) – AS SAINT-ETIENNE (5e) 4-0. Stade Jean-Bouin. Mi-temps : 1-0. Spectateurs : 9 860. Arbitre : M. Frauciel. Buts : Bonnet (6e et 89e) et Vergnes (75e et 77e).

    Nîmes : Malabave – Odasso, Betton, Adams, Kabile, Mézy, Augé, Bonnet, Pircalab, Vergnes, Voinea (Canetti, 68e). Entraîneur : Kader Firoud.

    Saint-Étienne : Castel – Broissart, Farizon, Lopez, Sanlaville, Larqué, Santini, Revelli, Bereta, Herbin, Keïta. Entraîneur : Albert Batteux.

    Sa Fiche

    Henri Malabave. Né le 9 mai 1950 au Grau-du-Roi. Poste : Gardien de but. Clubs : Formé au Nîmes Olympique, Montpellier Littoral (1970-71), Nîmes Olympique (1971-73), Olympique d’Alès (1973-76), AC Arles (1976-78) et Montpellier Paillade (1978-80). Palmarès : vainqueur de la coupe Gambardella avec Nîmes en 1969, meilleur gardien de but de D2 et meilleur joueur de D2 avec Arles.

    Source : OG
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    Message par Admin Ven 5 Aoû - 14:40


    ASSE-NO demain. Anthony Briançon : « je suis redevable à vie au Nîmes Olympique ».


    Lors de la 2e journée de Ligue 2, ce samedi 6 août à 15 heures, Nîmes Olympique se déplace à Saint-Etienne. L'occasion pour les Crocos de retrouver leur ancien capitaine, Anthony Briançon, désormais chez les Verts.

    Gazette Live Nîmes a pris des nouvelles du défenseur central de 28 ans. Au cours de cet entretien, il revient sur son départ, son choix de rejoindre Saint-Etienne et ses années nîmoises.

    La Gazette de Nîmes. Comment se passent vos premiers pas à Saint-Etienne ?
    Anthony Briançon. Je me suis très bien acclimaté. J’ai rapidement trouvé un logement me permettant de faire venir ma famille. J’ai pu retrouver la structure que j’avais à Nîmes. Tout s’est plutôt agréablement passé. Pour l’instant, il fait beau et bon (sourire). Et puis je ne suis qu’à deux heures de route de chez moi.

    Comment jugez-vous cette nouvelle saison de Ligue 2 ?
    C’est une année spéciale avec quatre descentes et deux montées. Le championnat se renforce d’année en année. De grosses écuries montent des effectifs très solides. Tant mieux, la Ligue 2 sera attractive avec de jolis matches.

    À quel moment avez-vous pris la décision de quitter Nîmes Olympique ?
    J’étais en fin de contrat avec Nîmes. J’ai vécu une saison particulière en raison de ma blessure. J’ai été en contact avec Saint-Etienne avant la descente du club. Quand j’ai appris l’intérêt des Verts, mon choix a été rapide. Il était temps d’aller voir autre chose en sachant que j’ai vécu de très belles choses à Nîmes. C’est un métier dont la carrière est courte et parfois inattendue.

     "IL NE FAUT PAS DE LONGS DISCOURS POUR S’ENGAGER À L’ASSE"

    La relégation de l’ASSE en Ligue 2 a-t-elle été un frein quant à votre signature ?
    J’ai eu des touches en Ligue 1 mais j’ai rapidement pris ma décision. Le directeur sportif Loïc Perrin m’a téléphoné à la suite de la descente et j’ai confirmé mon intention et mon envie de signer. C’est un super challenge pour moi. Saint-Etienne est en Ligue 2 mais reste un grand club du football français.

    Quels ont été les arguments de la direction de Saint-Etienne pour vous attirer ?
    Il ne faut pas de longs discours pour s’engager à l’ASSE. Quand on voit les infrastructures et le passé de ce club, il n’y a pas besoin de parler très longtemps. Le défi est intéressant à relever. Le groupe est très bon avec une vraie volonté de bien bosser sous les ordres de Laurent Battles.

    Avec quel statut arrivez-vous ?
    J’arrive avec l’ambition d’apporter toute mon expérience et mon vécu en Ligue 1 comme en Ligue 2. Je veux transmettre sur et en dehors du terrain avec un rôle de leader que j’avais à Nîmes. Il faut que ça soit naturel. D’un point de vue personnel, le maître-mot, c’est de retrouver du plaisir, profiter des moments sur le terrain. J’ai envie d’apporter à l’équipe et de prendre part au maximum de matches.

    En parlant de Nîmes, vous retrouvez vos anciens coéquipiers ce samedi, dans quel état d’esprit êtes vous ?
    On va les recevoir dans un contexte un peu particulier car le match sera à huis clos. Il s’agira d’un match spécial pour moi mais je n’en fais pas des caisses. Je ferai le maximum pour le remporter.

    Comment avez-vous vécu votre départ de Nîmes ?
    J’ai vécu dix ans avec de très bons moments dont mon début de carrière. Je dois énormément à ce club, si ce n’est tout. Je suis redevable à vie à Nîmes. Je sais d'où je viens et je n’oublierai jamais. Il était temps pour moi de partir et d’atteindre d’autres objectifs.
    ASSEASSE

    Nîmes vous a-t-il construit autant en tant qu’homme que footballeur ?
    Complètement. J’ai eu la chance de vivre beaucoup d’émotions auprès de mes amis et de ma famille. Le football est un milieu où l’on est que de passage. J’ai pu rencontrer des gens extraordinaires avec qui je suis toujours en contact. J’ai créé de magnifiques amitiés. Elles sont gravées à vie.

    Le président Assaf a indiqué il y a quelques semaines, que vous reviendrez à Nîmes sur n’importe quelle forme. Vous partagez cette déclaration ?
    Pour l’instant, je suis focalisé sur ma carrière et sur, je l'espère, les nombreuses années qui me restent. On verra par la suite mais pourquoi pas. Je ne ferme aucune porte.

    Andy Delort a créé un tournoi de pétanque interne à Nice, allez-vous en faire de même ?
    J’ai vu ça. C’est une bonne idée pour l’ambiance avec tous les membres du club. Je n'ai pas encore prévu de le lancer à Saint-Etienne. Mais je garde l’idée pour l’année prochaine.

    Source : la Gazette
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    Message par Admin Sam 6 Aoû - 13:45

    Daniel Sanlaville (NO) : « Robert Herbin nous avait traité d’assassins »

    Daniel Sanlaville se souvient des matchs entre Nîmes et Saint-Etienne

    Les ex crocos  - Page 2 39b88310
    Lors du fameux ASSE – Nîmes de 1976, Sanlaville au duel avec Revelli (archives privées Daniel Sanlaville)

    Nîmes Olympique se déplace cet-après à Saint-Étienne (15h) pour le compte de la deuxième journée de Ligue 2. À cette occasion, Daniel Sanlaville, qui a joué dans les deux clubs, a accepté d’ouvrir la boite aux souvenirs. Avec l’ancien Crocodile, nous replongeons avec gourmandise dans ces matchs toujours animés en entre les Rouges et les Verts.

    Objectif Gard : En ayant joué dans les deux clubs, vous avez dû participer à beaucoup de ASSE – Nîmes ?

    Daniel Sanlaville : J’en ai joué au moins sept. Il y en a un avec Saint-Étienne que nous avions perdu 4-0 au stade Jean-Bouin. Il était pourtant important pour les Verts.

    Pourquoi ?

    C’était la dernière journée. Nîmes était assuré de terminer deuxième mais il nous fallait au moins un nul pour être européen. Avec cette défaite, la qualification européenne nous est passée sous le nez au profit de Lyon qui, la veille, avait fait 4-4 à Marseille. Nîmes à ce moment-là c’était du costaud.
    À quoi ressemblaient les Nîmes – Saint-Étienne de cette époque ?
    Les Verts craignaient beaucoup de venir ici. Ils n’ont pas gagné beaucoup de rencontres à Jean-Bouin. C’était difficile de défier les Crocodiles à domicile.

    « Entre l’Argentin Piazza et notre Brésilien Luizinho ce n’était pas le grand amour »

    C’était l’opposition de styles entre Kader Firoud et Albert Batteux.

    Batteux aimait bien le jeu court, précis, la technicité et l’agressivité dans le bon sens du terme. Avec Kader, le jeu était direct en occultant le milieu de terrain. Mais notre marque de fabrique à Nîmes, c’est que nous jouions à fond le premier quart d’heure et nous faisions souvent la décision rapidement.

    Vous faisiez des misères aux grosses équipes françaises, n’est-ce pas ?
    Nîmes faisait partie du top 5 français. Contre les gros nous avions une motivation supplémentaire. En revanche, face aux clubs moins bien classés comme Metz, Valenciennes ou Sedan, nous rencontrions plus de difficultés. Peut-être que l’on prenait ces matchs plus à la légère.

    On ne peut pas parler des ASSE – Nîmes sans évoquer celui de mai 1976 où deux stéphanois ont été blessés et ont dû déclarer forfait pour la finale de coupe des clubs champions (Ex Ligue des Champions). Le Bayern Munich a-t-il payé les Crocodiles pour casser du Vert, comme une rumeur l’affirmait ?

    Non (rires). J’étais le capitaine de Nîmes ce jour-là. Il y a beaucoup de choses à expliquer sur ce match.

    « Lui, il n’a jamais remis les pieds à Jean-Bouin »

    On vous écoute !

    D’abord Saint-Étienne n’avait pas l’habitude d’être mené au score et c’est nous qui marquons en premier. Ensuite, entre l’Argentin Piazza et notre Brésilien Luizinho ce n’était pas le grand amour. Le Nîmois faisait des misères aux défenseurs stéphanois, il y a eu quelques règlements de comptes entre eux mais pas plus.

    Sur le terrain, tout avait bien débuté pour Nîmes.

    Oui, nous avons ouvert le score mais Patrick Revelli a obtenu un penalty imaginaire. Saint-Étienne marque un premier puis un deuxième but sur l’engagement. À partir de là, ils ont commencé à durcir le jeu.

    Daniel Sanlaville, au centre, lors d’un match amical Nîmes – Saint-Etienne (2-2), le 17 janvier 1971 au stade Jean-Bouin (fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

    Nîmes jouissait-il d’une mauvaise réputation à l’époque ?

    Je veux bien que l’on dise qu’à Nîmes nous étions des assassins mais c’est faux. Il y a eu plus de Nîmois blessés par les autres clubs que le contraire. Quant aux Stéphanois ce n’étaient pas des saints non plus. Piazza, Janvion il fallait se les faire, quant à Synaeghel et Santini, c’était toujours des coups en douce. Après un match à Nantes, un journaliste avait écrit en parlant de nous : « Les voyous du football français ». Lui, il n’a jamais remis les pieds à Jean-Bouin. Robert Herbin, l’entraîneur de Saint-Étienne, nous avait traité d’assassins.

    « On ne voulait plus jouer de peur de blesser un troisième stéphanois »

    Il n’en reste pas moins vrai que les Nîmois ont blessé deux Stéphanois…

    C’est vrai que le geste de Mathieu sur Farizon est incompréhensible. Quand on est footballeur professionnel, on peut aussi se tromper comme Luizinho sur Synaeghel.
    Au fil des minutes, la rencontre s’est-elle envenimée ?
    C’était de la folie ! On ne voulait plus jouer de peur de blesser un troisième stéphanois. D’ailleurs, ce match nous ne voulions pas le jouer à quelques jours de la finale, mais c’est Robert Herbin qui voulait absolument ne pas rester quinze jours sans jouer. Après la rencontre, notre bus a été accompagné par la police jusqu’à Saint-Chamond

    Les ex crocos  - Page 2 B2276110
    Daniel Sanlaville arrivant à Nîmes en 1970 (photo fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

    Est-ce que les Français vous en voulaient d’avoir blessé deux Stéphanois ?

    À cette époque, le football français n’était représenté que par l’ASSE. Les Verts étaient meilleurs que les Bleus.

    « À Nîmes, le kiné nous prenait entre deux clients »

    Quels étaient les principales différences entre Nîmes et Saint-Étienne à cette époque ?

    Roger Rocher, le président de l’ASSE, avait développé son club notamment dans le secteur médical avec des saunas, des salles de massages mais aussi des bains digne d’un club d’aujourd’hui. Du coup, il y avait beaucoup moins de blessés que chez nous. À Nîmes, le kiné nous prenait entre deux clients.

    Faut-il vous considérer comme un Vert ou un Crocodile ?

    On me colle souvent l’étiquette de Stéphanois parce que j’ai joué deux saisons à l’ASSE. Mais il ne faut pas oublier que j’ai joué huit saisons à Nîmes, ma femme et mon fils sont nîmois idem pour ma belle-famille.

    Les ex crocos  - Page 2 De2a9410
    Daniel Sanlaville devant le café Pantel, où il a ses amis et ses habitudes depuis plus de 50 ans (photo Norman Jardin)

    Allez-vous regarder le match de cette après-midi entre Saint-Étienne et Nîmes ?

    Bien sûr. Je regarde tous les matchs des Crocos, j’écoute les directs et je lis tout ce qui concerne Nîmes Olympique. Même pour les équipes de jeunes.
    « Que l’on refuse l’entrée gratuite à des gars comme Kabile ou Novi, ça fait mal au cœur »
    Quel est votre pronostic ?
    Je pense que Nîmes a une petite chance de ramener un bon résultat. D’abord parce que Bouanga sera suspendu, puis le match va se jouer à huis-clos et on connait l’importance du public à Saint-Étienne.

    Allez-vous régulièrement au stade des Costières ?

    Non, car monsieur Assaf n’a pas de reconnaissance pour ceux qui ont fait l’histoire du Nîmes Olympique comme les Kabile, Adams, Vergnes, Sanlaville, Mezy et les autres. Tous les anciens pros peuvent rentrer dans le stade de leur club, sauf à Nîmes. À Montpellier, à Marseille ou ailleurs, les anciens ne sont pas aussi mal considérés. Que l’on refuse l’entrée gratuite à des gars comme Kabile ou Novi, ça fait mal au cœur.
    Propos recueillis par Norman Jardin.

    Daniel Sanlaville. Né le 1er septembre 1947 à Pont-de-Vaux (Ain). Poste : défenseur. Clubs : FC Grenoble (1965-70), Nîmes Olympique (1970-71), AS Saint-Etienne (1971-73), Nîmes Olympique (1973-78), FC Rouen (1978-79) et Toulouse FC (1979-80).

    Source : OG
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    Message par Admin Mer 10 Aoû - 14:58

    CROCO D’UN JOUR - Yannick Dumas : « Sur mon premier ballon, je prends un jaune et je saigne du nez »

    Les ex crocos  - Page 2 Yannick-Dumas-photo-Norman-Jardin-2048x1536
    Yannick Dumas se souvient de son unique match avec Nîmes Olympique (photo Norman Jardin)

    Tous les mercredis du mois d’août nous donnons la parole à des joueurs qui ont porté le maillot du Nîmes Olympique une seule fois en professionnel. Qu’ils soient connus, méconnus ou oubliés, ils nous livrent leur vie au NO et ils se souviennent de ce match qui les a fait entrer dans l’histoire du club. Découvrez, avec nous, ces Crocodiles pas comme les autres. Cette semaine, la rubrique est consacrée à Yannick Dumas qui, le 31 août 2002, a participé à un naufrage nîmois à Pau lors d’un match de National. Si sa carrière de joueur de l’équipe première n’a duré qu’une grosse demi-heure, le Cévenol est depuis resté lié au NO à travers les équipes jeunes. Depuis un an, il est directeur du centre de formation.

    Objectif Gard : Comment le Cévenol que vous êtes a atterri à Nîmes Olympique ?

    Yannick Dumas : J’avais 15 ans et je jouais à Rochefort-du-Gard. J’ai participé à des détections à Méjannes-le-Clap, au niveau régional où j’ai terminé premier. Cela m’a permis de monter à Clairefontaine et là-bas, j’ai gagné le challenge Adidas-Coca Cola. Monsieur Barlaguet me suivait depuis un moment et je suis venu à Nîmes. À cette époque, j’évoluais au poste de numéro 10. J’ai ensuite joué dans les catégories de jeunes jusqu’en équipe réserve.

    Quels étaient vos coéquipiers à cette époque ?

    J’ai tellement eu de coéquipiers à Nîmes ! Une année j’étais avec De Palmas, Benyachou, Grau, Bresson et Demel. Peut-être que je mélange un peu les époques. Fabien Andrès était mon pote de promo dans ces années-là.

    Puis vous débutez en équipe première, l’avez-vous vu venir ?

    J’avais fait pas mal de séances aux Courbiers avec le groupe professionnel. François Brisson était le coach et Armand Sène le préparateur physique. Porter le maillot des Crocos était une joie. C’était plus difficile d’accéder au groupe pro à mon époque. C’était l’aboutissement de l’investissement de mes parents.

    « J’ai eu un excès d’engagement et j’ai frôlé le rouge »

    Quelles images gardez-vous de ce match face à Pau ?

    J’entre en seconde période, au poste de milieu défensif, et sur mon premier ballon, je prends un carton jaune et je saigne du nez. Je suis pris dans une certaine euphorie. C’était devant le banc de touche, j’ai eu un excès d’engagement et j’ai frôlé le rouge.

    Cette entrée en matière vous a-t-elle perturbé ?

    Je me suis dit « aie, aie, aie ! ». Il n’y avait pas beaucoup de monde dans le stade, mais c’était beaucoup plus que d’habitude avec la réserve.

    Pourquoi n’y a-t-il pas eu de suite vous concernant ?

    Je m’aperçois aujourd’hui de mon niveau à cette époque. C’était quelque chose entre la réserve et l’équipe première, maintenant on dirait N2. Si j’avais continué ma carrière, j’aurais pu jouer en National à travers la France.

    « J’avais peut-être trop les pieds sur terre, je manquais de confiance en moi »

    Que vous a-t-il manqué pour passer le pallier de l’équipe première ?

    Souvent quand ma mère me ramenait des matchs ou des entraînements, j’étais tout le temps dans l’analyse du jeu et probablement trop. Je voulais tout savoir sur les décisions du coach et les organisations de jeu. J’avais peut-être trop les pieds sur terre et je manquais de confiance en moi.

    À cette époque envisagiez-vous de devenir formateur ?

    Il y avait déjà cette fibre d’éducateur. Je voulais déjà être directeur de centre de formation.

    Avez-vous un regret sur votre carrière de footballeur ?

    Aucun. Je n’ai jamais triché et j’étais toujours sérieux.

    « J’avais proposé Romain Faivre qui était à Monaco et disponible »

    Un an après la perte de l’agrément, comment se porte la formation au Nîmes Olympique ?

    Ce qui peut être frustrant c’est de ne pas avoir toutes les ressources nécessaires pour permettre aux jeunes d’évoluer plus vite. Il faudrait un interlocuteur qui fasse le lien entre la formation et le président parce qu’aujourd’hui, j’ai du mal à avoir certaines validations.

    Les chutes au niveau régional de la réserve et des U19, est-ce que c’est si grave que cela ?

    Les deux oui. C’est très embêtant mais c’était inévitable. Il y a quatre ans, au mois de février, on été premiers en N2 et aujourd’hui on est en R1. Par exemple, j’avais proposé Romain Faivre (NDLR : vendu 15 millions d’euros par Brest à Lyon en janvier dernier) qui était à Monaco et disponible. Je n’ai pas été écouté, il n’y avait pas d’interlocuteur. Maintenant il est à Lyon et on voit ce qu’il aurait pu apporter au club.

    Comment faire survivre la formation à Nîmes ?

    Cela passe par la revente des joueurs qui ont évolué chez nous et il faut réinjecter cet argent dans le centre de formation.

    Propos recueillis par Norman Jardin (OG)

    5e journée du championnat National (Samedi 31 Août 2002 à 20h). PAU FC (4e) – NIMES OLYMPIQUE (5e) 4-2. Mi-temps : 0-2 Stade du Hameau.

    Spectateurs : 1 839. Arbitre : M. Chat. Buts pour Pau : Demirdjian (56e), Moffi (85e), Moussoreau (89e sp) et Szlykowicz (90e +2). Buts pour Nîmes : Andenas (24e et 35e). Avertissements à Pau : Moffi (6e), Cami (38e), Demirdjian (45e) et Baylac (70e). Avertissements à Nîmes : De Palmas (14e), Leclerc (53e), Sissoko (55e), Dumas (67e) et Vannuchi (90e +2). Expulsion à Pau : Labat (55e). Expulsions à Nimes : De Palmas (49e) et Duchesne (86e).

    PAU : Sykora – Labat, Opanga, Demirdjian (cap), Kajima – Moffi, Guerri (Laclau, 16e), Cami, Moussoro – Jean-Elie (Baylac, 46e), Szlykowics.  

    NÎMES : Duchesne – Alemany, De Palmas, Leclerc, Vannuchi (cap) – Cohade, Boulebda, Himmer, Jouffre (Dumas, 64e) – Andenas (Nicot, 77e), Sissoko. Entraineur : François Brisson.
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    Message par Admin Mer 10 Aoû - 15:14

    Adilson Malanda en MLS


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    Adilson Malanda en MLS

    On parlait récemment de jeunes de Nîmes Olympique et des revenus que les ventes peuvent engendrer. Pour info, après une saison à Rodez, Adilson Malanda a rejoint Charlotte FC (MLS) pour environ 800 000 euros 🐊

    Source : Colin Delprat
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    Message par Admin Jeu 18 Aoû - 10:45

    CROCO D’UN JOUR - Michel Estevan : « Je ne pouvais pas jouer car j’avais les pieds complètement gelés »

    Les ex crocos  - Page 2 Michel-Estevan-photo-Norman-Jardin-scaled
    Michel Estevan n'a pas oublié sa période nîmoise (photo Norman Jardin)

    Les ex crocos  - Page 2 1980-81-4-9-PSG-Nimes-3-2-Estevan-Deledicq-9-septembre-1980-archives-privees-Michel-Estevan-2048x1639
    Le 9 septembre 1980 face au PSG, Michel Estevan (à gauche) jouait son seul match en pro avec Nîmes (archives privées Michel Estevan)

    Tous les mercredis du mois d’août nous donnons la parole à des joueurs qui ont porté le maillot du Nîmes Olympique une seule fois en professionnel. Qu’ils soient connus, méconnus ou oubliés, ils nous livrent leur vie au NO et ils se souviennent de ce match qui les a fait entrer dans l’histoire du club. Découvrez, avec nous, ces Crocodiles pas comme les autres. Cette semaine, la rubrique est consacrée à Michel Estevan, Nîmois d’un soir de septembre 1980 au Parc des Princes. Une unique apparition qui n’a pas eu de suite. L’ancien entraîneur de Beaucaire et Arles-Avignon a peut-être payé son caractère entier et ses rapports tendus avec ses coaches. Plus de quarante ans après, il se souvient de cette période difficile.

    Comment débute votre histoire avec Nîmes Olympique ?

    J’avais 18 ans et je jouais à Arles. Un jour, j’ai reçu un courrier chez mes parents. C’était Jean Bandera qui me convoquait pour un stage de deux ou trois jours à La Bastide. J’ai d’abord cru à une blague car Nîmes gagnait toutes les compétitions au niveau des jeunes. C’était le gratin de la région, le club qui faisait peur à tout le monde.

    Comment s’est passé ce stage ?

    Je n’ai pas été très bon mais les recruteurs sont restés sur ce qu’ils avaient vu lors des matchs de championnat avec Arles en D2.

    Étiez-vous sollicité à cette époque ?

    Nous n’avions pas d’agent et les clubs ne nous disaient rien quand ils recevaient des propositions d’autres clubs. Par exemple pour mon cas, Monaco avait contacté Arles. Je n’en ai jamais été informé. Nîmes avait trouvé mon adresse et m’avait directement appelé.

    « Je n’avais jamais été remplaçant et j’avais l’impression d’être écarté »

    Quelles étaient vos qualités ?

    J’ai commencé avant-centre mais ma taille m’a fait reculer. J’allais vite et techniquement je n’étais pas mal avec une bonne vista. À Arles, j’évoluais en numéro 10, je faisais marquer beaucoup de buts. Je percutais et je ne craignais pas d’éliminer deux ou trois joueurs. Mais quand je suis arrivé à Nîmes, on m’a expliqué que le football ce n’était pas ça et qu’il fallait jouer avec les autres.

    Vous êtes vous bien intégré au NO ?

    À cette époque, il y avait moins de mouvement dans les effectifs. Nous arrivions dans un groupe qui était déjà fait. On prenait la place de quelqu’un. C’était ce que j’ai ressenti et ça m’a valu de m’accrocher avec certains. Je n’avais jamais été remplaçant et j’avais l’impression d’être écarté. J’étais persuadé que je devais jouer mais certains avaient des passe-droits.

    Les ex crocos  - Page 2 1980-81-4-9-PSG-Nimes-Olympique-3-2-9-septembre-1980-PROGRAMME
    Le programme du match PSG – Nîmes où Michel Estevan a joué (archives NJ)

    Il arrive tout de même le moment où vous êtes appelé avec l’équipe première.

    J’étais parti avec les pros pour un match amical à Casablanca et ça c’était bien passé. Le week-end suivant, Henri Noël, l’entraîneur de l’équipe première, me retient pour le match de championnat à Paris. J’étais heureux.

    « Lors d’’un contact avec Luis Fernandez, mon genou se tord mais je continue »

    Vous souvenez-vous des moments qui ont précédé le match ?

    Je me rappelle quand le bus est passé sous le stade et puis c’était le Parc des Princes, là où on voyait jouer l’équipe de France. J’avais 18 ans mais je n’ai pas été envahi par le stress ou la peur.

    Racontez-nous cette unique rencontre avec les pros ?

    J’ai fait un bon match mais je me suis fait mal au genou. Lors d’un contact avec Luis Fernandez, mon genou se tord mais je continue. Ensuite, Rocheteau part sur le côté, je tente un tacle que je manque mais je prends un coup sur le pied. J’avais un peu mal et je suis remplacé.

    Avez-vous eu une occasion de but ?

    Je me souviens d’un corner de Gamouh. Je veux passer mettre la tête pour égaliser mais Baratelli est plus rapide. Il ne me reste que des belles images et j’ai réussi mon match.

    « Je ne pouvais pas jouer car j’avais les pieds complètement gelés »


    Que s’est-il passé les semaines suivantes ?

    Il y a eu un match contre Bastia et je n’ai rien dit au sujet de ma blessure au pied, d’autant qu’il avait dégonflé. J’avais mal mais je serrais les dents. Il y a eu Bernard Boissier qui nous poussait en nous disant : « On ne gagne pas sa place comme cela, si au moindre truc tu veux t’arrêter. » Il avait mauvais caractère mais il m’aimait bien et c’était un vrai combattant. Malheureusement, lors d’un entraînement à La Bastide, mon genou lâche. J’avais un ligament distendu, cela m’a valu un mois et demi d’arrêt.

    Votre chance était donc passée ?

    Non, lorsque je reviens, Henri Noël me reprend remplaçant à Sochaux. Mais quand le coach me demande de rentrer pour remplacer Armando Bianchi, je ne pouvais pas jouer car j’avais les pieds complètement gelés. C’étaient deux blocs de glace, je ne les sentais plus (NDLR : Rencontre jouée le 6 décembre 1980).

    Aujourd’hui, si un de vos joueurs vous dit qu’il ne peut pas entrer car il a les pieds gelés, quelle serait votre réaction ?

    Je deviendrais fou et je craquerais. Mais naïvement j’avais dit la vérité, je n’avais plus de sensation dans les pieds.

    « J’espérais que ça se passe mal pour l’équipe et qu’il me fasse entrer »

    Avez-vous été retenu un autre fois avec le groupe pro ?

    Oui contre Saint-Étienne. Le coach me demande de m’échauffer pendant plus d’une heure sans me faire rentrer. Quand je le regardais, il tournait la tête dans l’autre sens. J’avais les boules. C’était vexant ! Mon ancien entraîneur d’Arles, ma famille et mes amis étaient venus me voir jouer et je ne suis pas rentré.

    Les relations ont-elles été compliquées avec vos entraîneurs nîmois ?

    Il y a eu une incompréhension avec Pierre Barlaguet et je lui en ai toujours voulu. Il entrainait la réserve et un jour il m’a demandé de jouer en faux-ailier. Mais je ne savais pas ce que cela voulait dire et j’ai fait un match très moyen. Devant tout le monde, il m’a aussi reproché de colporter que j’allais devenir professionnel. C’était faux. Nos rapports se sont tendus et j’ai devancé l’appel à l’armée avec l’intention de quitter le club. J’avais tendance à répondre et donner mon avis. Le non-dit ne sert à rien.

    Les ex crocos  - Page 2 1980-81-1-cahier-lequipe-2048x1605
    L’effectif de Nîmes Olympique pour la saison 1980-81 (archives NJ)

    Auriez-vous dû faire profil bas et laisser passer l’orage ?

    C’est ce que me conseillait mon ami Christian Perez, qui me disait : « en pro, il ne faut pas parler, tais-toi. » Innocemment, je croyais que l’on pouvait dire ce que l’on pensait. J’aurais dû la fermer parce qu’ils voulaient m’apprendre la rigueur du métier. Mais j’avais la hargne et la haine. À la limite, j’espérai que ça se passe mal pour l’équipe et qu’il me fasse entrer. Mon statut de remplaçant me vexait.

    « J’avais un esprit revanchard quand il y avait Barlaguet sur le banc »

    Avez-vous gardé une amertume envers Nîmes Olympique ?

    J’ai gardé des très bonnes relations avec Morisseau, Mansouri, Perez, Goudard et plein d’autres. Mais chaque fois que je jouais contre Nîmes, j’avais un esprit revanchard quand il y avait Barlaguet sur le banc. Je voulais y montrer qu’il s’était trompé.

    Toutefois, vous avez failli revenir à Nîmes en tant qu’entraîneur, n’est-ce pas ?

    C’est un gros regret. À l’époque, je mange avec Jean-Louis Gazeau, qui était le président de Nîmes Olympique et à la fin du repas il me dit : “c’est bon, j’ai trouvé mon entraîneur”. Mais un jour, un journaliste m’appelle pour savoir si je serais présent à la conférence de presse du lendemain. Je n’étais pas au courant de cette conférence de presse et c’est Didier Ollé-Nicolle qui a été nommé entraîneur. C’est la vie, mais ce n’est pas bien.

    Si un jour Rani Assaf vous appelle pour prendre le poste d’entraîneur, seriez-vous intéressé ?

    Je n’irais pas travailler avec lui. Cet homme ne m’intéresse pas. Il ne pense pas football mais le contraire de ce qu’il faudrait faire à Nîmes. En attendant, le club se meurt et il ne mérite pas ça.

    Source : Propos recueillis par Norman Jardin (OG)
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    Message par Admin Jeu 25 Aoû - 10:14

    CROCO D’UN JOUR Mickaël Gas : « Quand je suis rentré, j’avais les larmes aux yeux »

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    Mickaël Gas lors du fameux face au Havre en 2013, aux côtés du Normand Mickaël Le Bihan et du Nîmois Pierre Bouby (Photo Tony Duret/Objectif Gard)

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    Le jeune Mickaël pour première saison chez les Crocos à six ans ! (Photo collection privée Mickaël Gas)

    Tous les mercredis du mois d’août nous donnons la parole à des joueurs qui ont porté le maillot du Nîmes Olympique une seule fois en professionnel. Qu’ils soient connus, méconnus ou oubliés, ils nous livrent leur vie au NO et ils se souviennent de ce match qui les a fait entrer dans l’histoire du club. Découvrez, avec nous, ces Crocodiles pas comme les autres. Pour cette dernière semaine, on part à la rencontre de Mickaël Gas (29 ans). De sa première licence à six ans, le défenseur a gravi tous les échelons jusqu’à ce match en pro le 30 août 2013 contre Le Havre (0-0) en Ligue 2. Aujourd’hui entraîneur des U16 du Nîmes Olympique, cet amoureux des Crocos revient sur cette rencontre.

    Objectif Gard : Pouvez-nous raconter votre parcours en jeunes au Nîmes Olympique ?

    Mickaël Gas : Je suis arrivé à six ans au club et j’ai fait toutes les catégories de débutants jusqu’à ce match en pro. Je ne pense pas qu’il y en est beaucoup qui aient fait ça. À partir de 14 ans Fédéraux, j’ai commencé à vouloir aller un peu plus haut. Quand tu es jeune comme ça, tu es ambitieux. J’ai été formé avec Renaud Ripart et Gauthier Gallon qui sont mes deux meilleurs potes.

    Quels entraîneurs vous ont-ils marqué durant votre carrière ?

    Plusieurs m’ont vraiment marqué. Le plus, c’est arrivé tardivement, c’est Bernard Blaquart que j’ai eu en CFA avec la réserve. Il arrivait à concerner tout le groupe, d’un âne il t’en fait un cheval de course. Après il y a eu aussi Yannick Dumas qui a été longtemps mon coach ou encore Grégory Meilhac. J’en oublie certainement.

    Comment ça se déroule quand vous passez en seniors ?

    À 18 ans, je signe un contrat de stagiaire professionnel pour deux ans. La première saison je joue avec les 19 ans Nationaux et je fais quelques avec apparitions en réserve. La deuxième saison (2012/2013), je suis totalement avec la réserve sous les ordres de Jean-François Pien, aujourd’hui directeur du centre de formation du PSG. Je fais une saison pleine en CFA 2 et la saison d’après je repars encore un an en tant qu’amateur. Je veux partir mais on me dit de rester, Bernard Blaquart nous rejoint alors à l’été 2013 pour entraîner la réserve.

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    L’équipe réserve du NO lors de la saison 2012/2013. Mickaël Gas est le quatrième en haut en partant de la gauche. On remarquera Renaud Ripart en bas avec le brassard de capitaine (Photo collection privée Mickaël Gas)

    Donc vous partez pour refaire une saison en CFA 2 ?

    Oui, je joue la première journée contre Toulon (24 août 2013) où je fais un bon petit match. J’arrive la semaine d’après à la Bastide, Victor Zvunka, le coach de l’équipe première, me demande de venir m’entraîner avec les pros. C’était mon premier ou deuxième entraînement en pro. Ils avaient déjà disputé quatre journées et ils étaient sur une spirale négative. Je m’entraîne le jeudi soir avec eux et le vendredi je suis titulaire.

    Riad Nouri me dit : « Félicitations petit ! »

    Comment apprenez-vous que vous faites partie du groupe retenu ?

    J’ai encore l’image dans ma tête. Je prends mon sac à dos, je sors du vestiaire et Riad Nouri me dit : « Félicitations petit ! ». Sur le coup, je ne comprends pas et après je vois que je suis sur le tableau. Dès que je sors, j’appelle tout de suite mon père, c’était pour moi une grande fierté.

    Comment se déroulent la soirée et la journée du lendemain avant le match ?

    Il n’y a pas plus d’excitation que ça. Comme je suis Nîmois, je préviens toute la famille et mes meilleurs amis, en leur demandant de venir me voir jouer aux Costières. Le lendemain, on va au stade poser les affaires puis on se rend à Nîmotel. Dans la chambre, je crois que j’étais avec Jérémy Cordoval. Pas trop de pression puis la causerie arrive et je vois que je suis titulaire donc je suis très content. Benoît Poulain était blessé et j’ai débuté avec Aurélien Boche. Et là, on commence à se préparer, à être dans le match.

    Les ex crocos  - Page 2 Mickae%CC%88l-gas-ni%CC%82mes-olympique-le-havre-2048x1233
    Les titulaires nîmois au moment d’entrer sur le terrain pour affronter Le Havre (Photo collection privée Mickaël Gas)

    Qu’avez-vous ressenti au moment d’entrer sur la pelouse ce 30 août 2013 ?

    Quand je suis rentré, j’avais les larmes aux yeux. J’entendais ma famille dans la tribune, c’était fort en émotion. En tant que Nîmois, j’étais très fier. Après on est vite dans l’action. Car face à nous, il y avait quand même une super équipe du Havre avec des joueurs comme Riyad Mahrez, Walid Mesloub, Romain Saïss ou encore Maxime Le Marchand. On a beaucoup subi et on a fait 0-0 grâce à un grand Cyrille Merville ce soir-là.

    Sur le plan personnel, comment avez-vous vécu cette rencontre ?

    Ça a été un match compliqué. C’était mon premier match et il faut un petit temps d’adaptation. Parfois, on pense que l’on est tout de suite prêt alors qu’il faut prendre un peu le temps. On ne peut pas arriver du jour au lendemain et être le boss derrière car le jeu va beaucoup plus vite. Finalement, on n’a pas pris de but, ce qui est bien pour un défenseur. Toute l’équipe était soulagée d’avoir pris un point.

    Avez-vous conservé votre maillot ?

    Oui celui-là je l’ai gardé pour moi ! J’avais le numéro 33.

    « Ce que je me reproche c’est le manque d’ambition »

    Ensuite que s’est-il passé ?

    J’ai continué à m’entraîner avec les pros. On devait enchaîner avec un match à Évian en amical. Mais Bernard Blaquart me rappelle et me dit que j’ai le droit de jouer en réserve. Derrière, j’ai fait une paire d’entraînements. Pour te mettre petit à petit au niveau, il faut que l’on prenne le temps, que l’on t’essaie plusieurs fois. Mais voilà, c’est la vie. Je pense qu’il n’a pas manqué grand-chose.

    Quoi exactement ?

    Viser plus haut. Ce que je me reproche c’est le manque d’ambition. J’arrivais à vivre du football donc ça m’allait très bien. Je n’étais pas un grand aventurier donc c’était compliqué de partir loin. Après j’ai fait mon petit truc au FC Sète où je me suis régalé.

    Les ex crocos  - Page 2 Mickael-Gas-photo-Norman-Jardin-1-2048x1536
    Mickaël Gas entraîne aujourd’hui les U16 du Nîmes Olympique (Photo Norman Jardin)

    Après une nouvelle saison en CFA 2, vous quittez le club en juillet 2015. Pourquoi ?

    À Nîmes j’avais fait mon temps, j’étais devenu un joueur de réserve. J’avais aussi besoin de voir autre chose. Je signe à Arles-Avignon, le club était encore professionnel et c’est à côté de la maison. Il venait de descendre en National, je me suis dit que j’allais avoir ma chance. D’ailleurs le coach était Victor Zvunka. J’intègre le groupe professionnel au bout d’une semaine. Mais quelques temps après les matchs amicaux, le club dépose le bilan. On se retrouve en DH après une rétrogradation administrative donc je pars. Et puis je fais quelques mois à Agde.

    Vous jouez ensuite deux ans en N2 au FC Sète et en 2018 vous revenez au Nîmes Olympique. Pour quelle raison ?

    La réserve du NO monte en N2. Le coach Yannick Dumas cherchait des joueurs cadres. Je l’avais eu durant ma formation donc il m’a sollicité. C’était pour moi un honneur de revenir au Nîmes Olympique. On se maintient la première saison puis on descend l’année du covid (2019/2020). J’avais 27 ans, j’étais au top de ma forme. Je pouvais signer à Toulon (N2) mais j’ai choisi de faire une proposition au NO pour me reconvertir en tant qu’entraîneur. Ça a été accepté et j’ai obtenu mon Brevet d’entraîneur de football (BEF).

    « J’ai eu des propositions de clubs de N2 mais j’ai refusé »

    Ne regrettez-vous pas d’avoir arrêté de jouer si tôt ?

    J’ai fait mon petit parcours, j’en suis fier ! J’ai vécu du football pendant plus de dix ans. Je ne regrette pas sinon aujourd’hui je ne ferais pas ce métier qui me passionne bien plus que celui de joueur. À 29 ans, je pourrais encore jouer mais ça ne me manque pas. J’ai eu des propositions de clubs de N2 mais j’ai refusé. Je suis bien ici, je ne veux pas partir. Le matin je me réveille, j’ai vraiment la banane.

    Après avoir touché à toutes les catégories la saison dernière, cette année vous avez demandé à prendre une équipe…

    Oui je me sentais prêt. Je voulais un peu voler de mes propres ailes. Je voulais aller seul sur le terrain alors que j’aurais pu aussi continuer à être l’adjoint de Yannick Dumas. Pour cette saison, je m’occupe des 16 ans. Je suis là aussi pour transmettre les valeurs du club : le dépassement de soi et le fait de toujours avoir envie de gagner. Il ne faut pas que l’on perde ça. Pour l’instant, c’est vraiment un groupe à l’écoute. On veut jouer le haut du tableau. On reste un club professionnel et il n’y en a pas beaucoup dans la poule donc c’est à nous de faire respecter la hiérarchie.

    Malgré la perte de l’agrément, est-ce que Nîmes Olympique peut encore former des joueurs ?

    Oui cet été on a réussi à attirer beaucoup de monde. Des joueurs viennent de loin pour jouer au Nîmes Olympique, par exemple de Mont-de-Marsan. Cet été, on a pu recruter tranquillement et je pense que c’est de bon augure pour les prochaines générations.

    5e journée de Ligue 2 (vendredi 30 Août 2013 à 20h). NIMES OLYMPIQUE (14e) 0-0 Le Havre (17e). Mi-temps : 0-0. Stade des Costières. Spectateurs : 4 861. Arbitre : M. Perreau Niel. Avertissement à Nîmes : Amewou (72e). Avertissements au Havre : Dingomé (67e), Fontaine (85e).

    NÎMES : Merville – Cordoval, Gas, Boche, Fanchone – Amewou, Bouby – Ogunbiyi, Gragnic (-Koura, 66e), Nouri (Kovacevic, 89e) – Benmeziane (Cissokho, 46e). Remplaçants non utilisés : Michel, Robail. Entraîneur : Victor Zvunka.

    LE HAVRE : Boucher – Pinteaux, Touré, Louvion, Le Marchand (cap.) – Dingomé (Fontaine, 79e), Saïss, Mesloub – Manzala (Rivière, 84e), Le Bihan, Mahrez (Zola, 90e+2). Remplaçants non utilisés : Pontdemé,, Lekhal. Entraîneur : Erick Mombaerts.

    Source : Propos recueillis par Corentin Corger (OG)
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    Message par Admin Mar 30 Aoû - 15:11

    NÎMES OLYMPIQUE - Gaëtan Paquiez : « Ce sera mon derby à moi ! »


    Les ex crocos  - Page 2 Gaetan-Paquiez-Romain-Quiblier-GF38
    Gaëtan Paquiez s'éclate désormais à Grenoble (Romain Quiblier-GF38)

    Les ex crocos  - Page 2 N%c3%aemes-Olympique-PSG-Photo-Anthony-Maurin-5-e1544718727741
    Le Nîmois Gaëtan Paquiez et le Parisien Thomas Meunier du temps où Nîmes évoluait en Ligue 1 (photo Anthony Maurin / Objectif Gard)

    Après avoir passé 17 ans au Nîmes Olympique, Gaëtan Paquiez (28 ans) a quitté son club de toujours pour tenter une nouvelle aventure à Grenoble. Ce soir, pour le compte de la sixième journée de Ligue 2, l’ancien Crocodile retrouve son club de cœur. Avant de vivre un match certainement très particulier pour lui, le défenseur a livré ses impressions à Objectif Gard.

    Objectif Gard : Il y a quelques semaines, vous étiez en fin de contrat au Nîmes Olympique. Pourquoi n’avez-vous pas prolongé l’aventure chez les Crocodiles ?

    Gaëtan Paquiez : Nîmes me proposait quatre ans de contrat, Grenoble trois ans. J’ai refusé la première proposition de ces deux clubs. J’ai eu d’autres pistes qui n’ont pas abouti. Nîmes ne m’a pas fait d’autre offre alors que Grenoble est revenu à la charge. Le projet m’a tenté et j’arrive à un âge où j’avais besoin de voir autre chose. Et puis il y a eu l’intervention de Bernard Blaquart…

    Bernard Blaquart a joué un rôle dans votre arrivée à Grenoble ?

    Il a encore des liens avec Grenoble où il a entrainé dans le passé. Quand il a su que le club s’intéressait à moi, il les a appelés pour leur dire : « Dépêchez-vous de le prendre avant qu’un autre le face. Il va vous faire du bien dans le vestiaire ! » Je pense que cela a dû jouer dans la décision des dirigeants grenoblois.

    « Ça n’a pas été une décision facile à prendre »

    Avec votre départ, c’est la bande des jeunes nîmois, celle de la montée en Ligue 1 en 2018, qui quitte définitivement Nîmes.

    Il ne restait que Antho (Anthony Briançon, NDLR) et il est parti à Saint-Étienne, tous mes amis étaient partis aussi. C’était la fin d’une ère à Nîmes… Cette génération est terminée au NO, le club peut repartir sur des nouvelles bases.

    Les ex crocos  - Page 2 2018-19-Nimes-Olympique-La-Bastide-Paquiez-5-septembre-2018-photo-Norman-Jardin-0-e1544718843257
    Gaëtan Paquez a fait un long chemin avec Nîmes Olympique (photo Norman Jardin)

    Cela vous a-t-il fait du bien de couper le cordon ?

    Oui ça me fait beaucoup de bien, mais ça n’a pas été une décision facile à prendre, surtout par rapport à ma famille. Ma femme et mes enfants n’ont connu que Nîmes, c’est un peu un chamboulement pour eux.

    C’est la première fois que vous préparez une saison ailleurs qu’à Nîmes, comment l’avez-vous vécu ?

    Pendant les négociations, j’ai loupé trois semaines de préparation, mais je travaillais de mon côté avec Pablo Martinez et Julien Redon (ancien préparateur physique de Nîmes Olympique, NDLR). Je suis arrivé à Grenoble une semaine avant le début du championnat.

    « Je pense que je serai axial dans le futur »

    Comment s’est passée votre intégration ?

    J’ai été très bien accueilli et il y a une belle ambiance. Ça été assez facile de s’intégrer dans ce club.

    Les ex crocos  - Page 2 Olympique-de-Marseille-N%c3%aemes-Olympique-Photo-Anthony-Maurin-15-3
    Gaëtan Paquiez a connu la ligue 1 avec Nîmes Olympique (photo Anthony Maurin)

    Sportivement comment s’est déroulé le début de saison de Grenoble ?

    On est très solide sur le plan défensif avec quatre matchs sans prendre de but. Pour l’instant, nous n’avons marqué qu’une fois alors que l’on se procure bon nombre d’occasions. C’est dans ce secteur que l’on doit progresser. Si ce soir on prend les trois points, on pourra dire que le début de saison est réussi.

    Vous évoluez désormais en défense centrale, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

    Entre les suspensions et les blessures, il manquait du monde dans l’axe et le coach m’a demandé d’occuper ce poste. Ça m’a plu, j’ai fait des bons matchs et je pense que je serai axial dans le futur.

    « Nîmes c’est mon club de cœur »

    Comment jugez-vous le début de saison du Nîmes Olympique ?

    Il est cohérent, mais pour juger il faut attendre le résultat de ce soir. Si les Crocodiles ramènent un point de Grenoble, leur début de saison sera plus que correct. Ça fait plaisir de les voir prendre des points aux Costières car ces dernières années nous avions pas mal galéré à domicile.

    Les ex crocos  - Page 2 Gaetan-Paquiez-Romain-Quiblier-GF38.
    Avec Grenoble, Gaëtan Paquiez joue maintenant défenseur-central (photo : Romain Quiblier-GF38).

    Ce soir attaquerez-vous la rencontre avec un sentiment de revanche ?

    Non je ne suis pas parti en mauvais terme avec Nîmes et les soirs de matchs c’est le résultat du NO que je regarde en premier. Nîmes, c’est mon club de cœur, et c’est là où j’ai tout vécu. En revanche, il y aura beaucoup d’envie de mon côté car c’est un match spécial. La semaine dernière, Grenoble a joué son derby contre Annecy mais ce soir face à Nîmes ce sera mon derby à moi. J’ai passé 17 ans dans ce club, c’est plus que la moitié de ma vie.

    Sur le coup de 20h45, votre cœur va battre un peu plus vite que d’habitude ?

    Je ne suis pas quelqu’un qui se met la pression, mais je pense que j’aurai beaucoup d’envie. J’espère que je débuterai ce match et que l’on prendra les trois points, même si c’est Nîmes qui est en face. Maintenant je suis Grenoblois, je me sens bien ici et j’espère vraiment que l’on fera une belle saison.

    Propos recueillis par Norman Jardin (OG)
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    Message par Admin Ven 2 Sep - 10:11

    Valls en voisin.

    Les ex crocos  - Page 2 2022-23-3-31-Theo-Valls-Stade-des-Alpes-Grenoble-31-aout-2022-photo-Norman-Jardin-2048x1536
    L’ancien Nîmois Théo Valls était présent mardi soir au stade des Alpes (photo Norman Jardin)

    Il y avait un grosse cinquantaine de supporters du Nîmes Olympique qui avait fait le déplacement au stade des Alpes, hier soir, pour assister à la défaite du NO (3-2).

    Dans les tribunes, il y avait également l’ancien Crocodile, Théo Valls, venu comme il le fait régulièrement voir son copain Gaëtan Paquiez sous les couleurs du GF 38.

    Il faut dire que le Redessanais n’habite qu’à une heure de voiture de Grenoble puisqu’il évolue au Servette Genève (Suisse) depuis trois ans. « Je suis là pour voir Gaëtan, mais aussi pour saluer quelques Nîmois. Mais à part Lamine Fomba, il y en a pas beaucoup avec qui j’ai joué. Ça ne m’empêchera pas d’aller saluer les membres du staff que je connais », expliquait le milieu de terrain, avant le match, lequel en profite aussi pour voir parfois Anthony Briançon, aujourd’hui à Saint-Étienne.

    Théo Valls, en fin de contrat à Genève en juin prochain, aimerait bien prolonger sa carrière à l’étranger.

    Source : OG
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    Message par Admin Ven 2 Sep - 10:37

    Nicolas Rabuel, ancien nîmois et entraîneur de Valenciennes : « C’était frustrant de voir les autres fêter la montée »

    Les ex crocos  - Page 2 Maxsportsworld459489-2048x1536
    Nicolas Rabuel a porté le maillot nîmois pendant deux saisons (Photo via MaxPPP)
     
    Nîmes Olympique joue ce soir à Valenciennes pour le compte de la septième journée de Ligue 2. Ce déplacement en terre nordiste sera l’occasion pour les Crocodiles de retrouver Nicolas Rabuel. L’ancien défenseur, qui a porté le maillot du NO de 2005 à 2007, est désormais l’entraîneur de l’US Valenciennes (9e de la L2). À quelques heures de la rencontre, le coach nordiste se souvient de ses années nîmoises.

    Objectif Gard : Dans quelles circonstances êtes-vous arrivé à Nîmes en 2005 ?

    Nicolas Rabuel : J’étais en fin de contrat à L’AS Cannes qui voulait me conserver mais j’ai préféré venir à Nîmes qui me proposait deux ans de contrat.

    Lors des deux années que vous avez passé à Nîmes, le club a échoué dans son objectif de monter en Ligue 2. Comment l’analysez-vous ?

    Malgré tout nous terminons 5e et 6e. On n’a pas rempli l’objectif mais il ne nous a pas manqué grand-chose. La deuxième saison nous faisons un bon départ mais nous avons enchaîné sur un gros passage à vide qui avait cassé la dynamique.

    Quels étaient vos rapports avec l’entraîneur, Régis Brouard ?

    Ils étaient très bons. Je l’ai découvert à cette époque et depuis nous sommes resté en contact. J’ai bien aimé Régis et son adjoint Patrice Beaumelle. C’était un bon coach et nous avions un bon staff, avec la volonté de bien jouer.

    « Le public nous avait malmené et on avait mis un peu de temps à se racheter »

    Gardez-vous un bon souvenir du président Gazeau ?

    Oui, avec son fils c’étaient deux passionnés du Nîmes Olympique qui mettaient beaucoup d’énergie et de moyens pour atteindre les objectifs.

    Il y avait beaucoup d’attente chez les supporters nîmois. Cela a-t-il parfois pesé sur les joueurs ?

    C’était une attente compréhensible et ça rendait ces challenges excitants. Il y avait une attente, mais aussi une grosse ferveur. Nous savions qu’à partir du moment où nous faisions ce qu’il fallait, le public serait derrière nous.

    Les ex crocos  - Page 2 2005-06-4-10-Toulon-Le-journal-des-Crocos-Rabuel-Beyrac-10-septembre-2005-scaled
    Nicolas Rabuel à la Une du Journal des Crocos en 2005 (archives privée NJ)

    Le public pouvait aussi être dur…

    Oui, par exemple après une défaite aux Costières contre Pau (Nîmes – Pau 0-2, 14 octobre 2006) le public nous avait malmené et on avait mis un peu de temps à se racheter.

    « J’ai toujours des amis nîmois »

    Y a-t-il un match nîmois qui vous a laissé un souvenir amer ?

    Je me souviens d’un match à Tours qui jouait la montée en Ligue 2 ce qui n’était plus notre cas (Tours – Nîmes 1-0, le 26 mai 2006). C’était frustrant de voir les autres fêter la montée.

    De quels joueurs étiez-vous le plus proche ?

    Il y avait Allan Petitjean avec qui je suis toujours en contact mais aussi Benjamin Psaume qui était mon voisin. Il y avait une bonne ambiance et un bon petit groupe avec Ulrich Chavas, Cédric Horjak et Yannick Liron. Hors football j’ai toujours des amis nîmois qui sont dans le coin.

    Vous quittez le club en 2007. C’était votre souhait ou celui du club ?

    En fait, nous n’avons pas eu le temps de discuter de l’avenir avec Nîmes car rapidement Boulogne-sur-Mer, qui venait d’accéder à la Ligue 2, m’a contacté et j’ai prévenu les dirigeants nîmois que je partais à l’USBO.

    « Notre atout, c’est la solidité défensive »

    Vous êtes l’entraîneur de Valenciennes depuis le début de la saison. Quel sont les points forts et les points faibles de votre équipe ?

    Notre atout c’est la solidité défensive avec quatre matches sans encaisser de but, et c’est le travail de toute l’équipe. En revanche nous devons améliorer notre efficacité offensive.

    Quel est l’objectif de Valenciennes cette saison ?

    C’est encore trop tôt pour parler de ça, mais l’objectif est d’avancer ensemble et progresser. J’attache beaucoup d’importance au climat de travail.

    Les ex crocos  - Page 2 2005-06-0-photo-effectif-2048x1409
    Nicolas Rabuel, au troisième rang deuxième en partant de la gauche (photo Nîmes Olympique)

    Comment jugez-vous le début de saison de Nîmes Olympique ?

    Ils sont un peu comme nous. Dans certains matches ils auraient pu gratter quelques points de plus et je m’attends à une rude bataille contre les Crocodiles.

    Rencontrer son ancien club c’est particulier ou anecdotique ?

    C’est toujours un moment particulier. Je garde un bon souvenir de tous les clubs dans lesquels je suis passé. Deux ans c’est court et long à la fois et même si c’est loin maintenant, ça reste un moment sympa du championnat.


    Source : Propos recueillis par Norman Jardin (OG)
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    Message par Admin Lun 5 Sep - 8:58

    Martinez en Espagne, Philippoteaux en Inde.

    Les ex crocos  - Page 2 N%C3%AEmes-Olympique-Stade-brestois-29-Photo-Anthony-Maurin-CV4P7701-scaled
    Les anciens Nîmois Philippoteaux et Martinez ont trouvé un point de chute dans les dernières heures du mercato (Photo Anthony Maurin)

    Au Nîmes Olympique, jeudi la dernière journée a été très calme puisque les Crocos avaient déjà acté la veille les arrivées des deux dernières recrues : Pablo Pagis et Rafiki Saïd. Deux joueurs qui ont fait partie du voyage à Valenciennes pour la 7e journée de Ligue 2.

    En revanche, des anciens Nîmois ont changé de club dans les dernières heures du mercato.
    En fin de contrat dans le Gard à l’issue de la saison dernière, le défenseur Pablo Martinez âgé de 33 ans a signé au Deportivo La Corogne qui évolue désormais en troisième division espagnole. Le Franco-espagnol a déjà joué de l’autre côté des Pyrénées au tout début de sa carrière. Après avoir quitté le centre de formation du NO, il a joué deux ans avec l’équipe réserve du Real Majorque de 2007 à 2009 avant de revenir dans le Gard à Uzès.

    Un de ses anciens coéquipiers, Romain Philippoteaux, a lui choisi une destination pour le moins exotique puisque l’attaquant s’est engagé en Inde avec le club de NorthEast End. À 34 ans, l’ancien Croco a décidé de résilier son contrat avec Brest, où il n’était plus désiré, pour partir en Asie.
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    Message par Admin Sam 17 Sep - 5:43

    Nîmes Olympique - Mickaël Pagis :  « je me rappelle des Gladiators »

    Les ex crocos  - Page 2 E74d7a10
    Mickaël Pagis (numéro 11) a connu le bout du tunnel à Nîmes (archives privées Max Provence)

    Alors que Nîmes Olympique joue demain à Sochaux, nous vous proposons un entretien avec Mickaël Pagis, l’ancien attaquant des Crocodiles (juin 1999 à janvier 2001) mais aussi du club doubiste. C’est l’occasion d’évoquer ses deux saisons dans le Gard mais aussi la récente arrivée à Nîmes de son fils Pablo. C’est parti pour une interview « Pagistrale ».

    Objectif Gard : Que devenez-vous depuis l’arrêt de votre carrière en 2010 ?

    Mickaël Pagis : J’ai intégré le staff du centre de formation de Rennes et j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. Désormais de travaille dans le développement du Beach soccer en Bretagne. C’est un sport que j’ai pratiqué pendant quatre ans et j’ai envie de le faire connaître dans ma région.

    Que représente votre passage à Nîmes dans votre carrière ?

    J’étais au Gazelec d’Ajaccio en National et mon but était de signer dans un club de Ligue 2. Nîmes a été une progression dans mon parcours et surtout je découvrais un club avec beaucoup de ferveur et des objectifs assez hauts. Je garde un très bon souvenir de Nîmes, c’est aussi là-bas qu’est née mon premier enfant, ma fille Camille, à la polyclinique qui est à côté du stade des Costières.

    « J’avais peut-être la tête ailleurs à certains moments »
    Vous êtes arrivé pendant l’été 1999 en même temps que Frédéric Fouret (prêté par Lyon) et Adrien Ponsard (prêté par Saint-Etienne). Quel était votre statut au départ ?

    Je venais de National où j’avais marqué 16 buts. Je pense que les dirigeants nîmois comptaient sur moi mais pas forcément pour être titulaire. J’ai su saisir ma chance et je suis devenu une pièce maitresse de l’équipe.

    Dès votre premier match vous réalisez un doublé (Nîmes – Sochaux 2-1, 31 juillet 1999) et lors de votre première saison vous marquez 16 buts (deuxième meilleur buteur de L2, derrière que Gueugnonnais Amara Traoré). Comment expliquez-vous cette adaptation aussi rapide ?

    Nous avions une équipe portée vers l’avant et ça me correspondait. J’avais très envie de réussir et je me suis beaucoup investi. Je me suis toujours bien acclimaté dans mes clubs.

    Vous êtes élu meilleur joueur de Ligue 2 en 2000, pour votre première saison au NO. À ce moment-là vous souhaitiez partir mais finalement vous êtes resté. Comment l’avez-vous vécu ?

    Je devais être sollicité par des clubs et après on a toujours envie d’aller voir plus haut et j’avais peut-être la tête ailleurs à certains moments.

    « Je n’avais jamais connu la Ligue 1 et j’avais envie d’y aller »
    Le NO demandait 30 à 35 millions de francs d’indemnité de transfert. Une somme qui a refroidi les prétendants. Cela a-t-il tendu vos rapports avec les dirigeants nîmois ?

    Il me semble que c’était le cas aussi la saison précédentes avec Lamine Sakho. Je me concentrais sur l’aspect sportif, mais ce qui m’embêtait le plus c’est que cela m’empêchait de m’exprimer au niveau supérieur.

    Ce contexte explique-t-il que votre deuxième saison a été plus compliquée ?

    Automatiquement cela trouble l’esprit. Je n’avais jamais connu la Ligue 1 et j’avais envie d’y aller. Et puis la deuxième année, il faut confirmer les bonnes performances et c’est toujours le plus difficile. Je n’ai certainement pas été à la hauteur.

    Les ex crocos  - Page 2 39b9dc10
    Mickaël Pagis, l’année où il est élu meilleur joueur de L2 (Photo Fanny Ducros – Archives municipales de Nîmes)

    Comment étaient vos rapports avec vos entraîneurs à Nîmes ?

    Avec Serge Delmas, il y avait une belle ambiance et ça se passait bien. La deuxième année, avec Dominique Bathenay, c’était un peu plus tendu mais je ne l’ai connu qu’une demi-saison.

    « Je suis assez casanier comme Pablo »
    DE qui étiez-vous le plus proche sur le terrain ?

    Régis Brouard jouait milieu de terrain, il était porté vers l’avant. Il me cherchait souvent et nous avions créés des automatismes. On discutait ensemble et nous tentions des choses pendant les matches.

    Quel tempérament avez-vous en dehors du terrain ?

    Je suis assez casanier, comme Pablo. On est assez calme et très animé par le jeu avec l’envie de jouer tout le temps.

    À l’époque, on vous comparait dans une certaine de mesure à Éric Cantona. Vous en souvenez-vous ?

    Cette comparaison m’a suivi toute ma carrière. Ça vient de notre style de jeu et la stature que l’on avait sur le terrain. Nous avions une certaine nonchalance et on recherchait le beau geste, une déviation ou une belle passe. J’ai aussi un lien avec la famille Cantona puisque Jean-Marie, le frère d’Éric, était mon agent à l’époque où j’étais au Gazelec.

    « J’avais un style de jeu qui pouvait être énervant pour les défenseurs »

    À Nîmes, vous aviez le surnom « Pagistral ». Vous en souvenez-vous ?

    Oui et c’est valorisant et ça m’a suivi tout au long de ma carrière. À Ajaccio on m’appelait le bison.

    Avec les Crocodiles vous avez pris quatre cartons rouge en 59 matches. Comment l’expliquez-vous ?

    J’avais un style de jeu qui pouvait être énervant pour les défenseur et ça m’exposait à prendre des coups. Parfois j’étais la cible de mes adversaires. Avec mon caractère, il m’arrivait de répliquer. Je mets ça sur le compte de la jeunesse et l’inexpérience. Au fil des années, j’ai réussi à corriger ça.

    Quel souvenir gardez-vous du public nîmois ?

    Je me rappelle des Gladiators derrière les cages. Un jour je marque un but, et pour le célébrer je vais vers eux et je monte sur la grille. Je ne garde pas beaucoup d’images, mais celle-ci m’a marqué. Les supporters étaient très bruyants et toujours présents.

    « Pablo a vraiment envie de se faire un prénom »

    Quelles sont les qualités de footballeur de votre fils Pablo qui a signé à Nîmes Olympique cet été ?

    C’est un neuf et demi qui aime le jeu et il a des bonnes qualités de finisseur. Il a aussi une belle vision du jeu avec une technique très appropriée. Je dirais que sa faiblesse, c’est le jeu de tête. Si ce n’est pas un monstre au niveau athlétique, il s’est bien renforcé cette année et il est plus solide sur les duels.

    Vous lui avez-vous conseillé de venir à Nîmes ?

    Oui, parce qu’il veut du temps de jeu et vivre une aventure d’équipe. Ce qui est important c’est que le coach le voulait aussi et que l’équipe joue dans un système qui correspond à Pablo. Il faut maintenant qu’il progresse, qu’il n’ait pas de regrets et qu’il apporte à l’équipe.

    Que direz-vous aux Nîmois qui s’attendent à voir un deuxième Mickaël Pagis à travers Pablo ?

    C’est logique les observateurs veulent faire un comparatif mais Pablo a vraiment envie de se faire un prénom. Mais plutôt que de la comparer à moi, j’ai envie de dire aux Nîmois d’apprendre à le connaître.

    Serez vous à Sochaux samedi pour le match de Nîmes Olympique ?

    Oui, j’y serai certainement. Pablo est né là-bas c’est un petit clin d’œil.

    Propos recueillis par Norman Jardin (OG)

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    Message par Admin Lun 3 Oct - 23:36

    L’Amicale a fêté ses 40 ans.

    Le NO est un des rares clubs à France à avoir une Amicale des Anciens du Nîmes Olympique. Cette association a fêté en grande pompe ses 40 ans, samedi dernier au Grand Hôtel de Nîmes, en présence d’une bonne centaine d’anciens joueurs, éducateurs et dirigeants.

    L’occasion de réunir toute la grande famille du Nîmes Olympique et de voir se côtoyer toutes les générations qui ont marqué l’histoire du club dont le plus âgé Alain Garnier (80 ans), finaliste de la Coupe de France 1961.

    Toutes les légendes des Crocos étaient réunies, Michel Mézy, René Girard ou encore André Kabile ainsi que des joueurs de toutes les époques : Jacky Novi, Kristen Nygaard, Daniel Sanlaville, Philippe Debaty, Johnny Ecker, Sébastien Fidani, Seydou Koné, Alain Espeisse, Aziz El Ouali, Yannick Liron ou encore Emmanuel et Ludovic Gros. L’ancien dirigeant Antoine Sauli et les anciens entraîneurs Patrice Beaumelle, Jérôme Arpinon et Bernard Blaquart y ont aussi participé.

    « Ce club marque et restera toujours atypique », a confié celui qui a permis aux Crocos de retrouver la Ligue 1 après 25 ans après d’absence. Une très belle journée rendue possible grâce à l’investissement du président Patrick Champ, d’Aldo Constanzo et de tous les membres du bureau de l’Amicale. Un président qui fêtera ses 20 ans à la tête de l’association l’année prochaine et qui espère que d’anciens pros s’impliquent à leur tour : « contre vents et marées nous sommes toujours la caution morale du Nîmes Olympique.

    Que cela perdure, j’ai fait une bonne partie. J’aimerais par la suite que quelqu’un prenne le relais. » L’AANO organise différents événements dans l’année et participe à des matches caritatifs. Pour y adhérer, les anciens joueurs doivent payer une cotisation de 35 euros.

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    Message par Admin Lun 17 Oct - 21:18

    Denkey voit triple !

    L’ancien Nîmois Kevin Denkey a particulièrement brillé ce week-end. Avec son club du Cercle Bruges il s’est imposé 5-1 face à Eupen pour le compte de la 12e journée de Jupiler Pro League, l’équivalent de la Ligue 1 pour la Belgique. Dans cette rencontre, l’attaquant togolais a réalisé son premier triplé en professionnel et il porte ses statistiques à cinq buts et quatre passes décisives depuis le début de la saison. L’ex-crocodile a d’ailleurs réussi 15 buts en 57 matches avec Bruges, alors qu’il n’en avait marqué que quatre en trente apparitions avec Nîmes. Grâce à cette victoire, le Cercle Bruges et Kevin Denkey sortent de la zone des relégables en L2 belge.

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    Message par Admin Ven 28 Oct - 15:02

    Le top 10 des crocos ayant le plus joué au stade des Costières

    COSTIÈRES STORY Le top 10 des Crocodiles qui ont le plus joué !

    Benoit Poulain encore croco est le recordman du nombre de match au stade des Costières [Photo via MaxPPP]

    Renaud Ripart est deuxième dans ce top 10 (Photo Anthony Maurin).

    Nous sommes à quelques jours du dernier match de championnat disputé dans le stade des Costières contre Bordeaux le samedi 5 novembre à 15h, avant que Nîmes Olympique ne déménage au stade provisoire des Antonins. Après 33 ans de bons et loyaux services, cette enceinte sera détruite et reconstruite dans un sens différent sur le même emplacement d’ici 2026. Pour rendre hommage à cette enceinte mythique qui évoque forcément des souvenirs à tous les Nîmois et supporters des Crocos, Objectif Gard vous propose une saga exceptionnelle déclinée chaque jour à 9h, intitulée : Costières Story. Avec des photos d’hier et d’aujourd’hui, des chiffres, des anecdotes, des interviews… Place aujourd’hui au premier épisode avec le top 10 des joueurs qui ont le plus foulé cette pelouse légendaire.

    En 33 ans d’existence, le stade des Costières a vu passer 425 joueurs du Nîmes Olympique. Il était évidemment impossible d’évoquer chacun d’eux, alors nous avons choisi les dix Crocodiles qui ont le plus souvent joué aux Costières. À eux seuls, ils représentent plus de 1 000 matchs. Mettons à l’honneur, les Nîmois les plus assidus.

    Benoit Poulain (129 matchs)

    Personne n’a joué autant de matchs au stade des Costières que Benoit Poulain (Photo Yannick Pons)
    Il est certainement le joueur emblématique du début de ce siècle avec plus de 200 matches joués entre 2006 et 2014, dont une grande partie en tant que capitaine. À Nîmes, il a connu deux montées en Ligue 2, mais il lui aura manqué un beau parcours en Coupe de France ou une montée en Ligue 1. Il n’est cependant peut-être pas trop tard, car après des expériences en Belgique et en Turquie, le défenseur central est revenu dans le Gard cet été. Il restera dans l’histoire de celui qui a joué le plus de matchs au stade des Costières.

    Renaud Ripart (122 matchs)

    Renaud Ripart était un vrai combattant sur le terrain (Photo Anthony Maurin)
    Chouchou des supporters qui l’idolâtrent parfois, Renaud Ripart est le symbole de la formation nîmoise. Connu pour son abnégation et sa grinta, il ne lâche jamais rien et en plus il marque des buts. Son profil est idéal puisqu’il peut jouer à presque tous les postes. Parti à Troyes en 2021, pour continuer à jouer en Ligue 1, son retour un jour ou l’autre à la maison mère reste le rêve ultime de ses fans. Sans un prêt au CA Bastia en 2014-15, il serait probablement en tête de ce classement.

    Anthony Vosahlo (117 matchs)

    Anthony Vosahlo a longtemps été en tête de ce classement (Photo via MaxPPP)

    Le Mediogozin (nom des habitants de Saint-Geniès-de-Malgoirès) a longtemps été le recordman des matchs au stade des Costières (de 2002 à 2014). Le défenseur a fait partie des Crocos durant les années fastes en Coupe de France avec une finale en 1996 et deux demi-finales en 1999 et 2002. Il a également joué la Coupe des vainqueurs de coupe et participé à une montée en D2. Pas mal du tout, il ne lui aura manqué que de jouer dans l’élite avec Nîmes. À la différence des deux premiers, il a déjà joué aux Costières avec un autre maillot que celui de Nîmes, celui de Dijon. Mais ce classement ne tient compte que des matchs joués avec Nîmes.

    Johnny Ecker (110 matchs)

    Johnny Ecker savait aussi se porter à l’attaque (photo Ariane Gil – archives municipales de Nîmes)

    Le natif de Rouen est arrivé à Nîmes en 1993 en provenance de Beaucaire. Dans une équipe nîmoise en perdition, il ne tarde pas à s’imposer au point d’être indiscutable à son poste. Avec la bande à Pierre Barlaguet, il joue la finale de la Coupe de France, la Coupe d’Europe et la montée en D2. Ses bonnes performances ne passent pas inaperçues et en 1999, il part pour Lille avant d’évoluer à Marseille ou encore Guingamp. Il revient en 2006 à Nîmes en National, mais une blessure l’empêche de joueur régulièrement.

    Christophe Zugna (110 matchs)

    Christophe Zugna est un des rares joueurs à avoir participé à neuf saisons aux Costières (photo Ariane Gil – archives municipales de Nîmes)

    Avec Benoît Poulain et Renaud Ripart, il est un des rares à avoir joué aux Costières lors de neuf saisons différentes. Pas toujours titulaire, il était un joueur précieux pour ses divers entraîneurs. Au stade des Costières, certains supporters se souviennent peut-être d’un superbe coup-franc qu’il avait marqué en Coupe de la Ligue contre Guingamp en 1997. Comme Vosahlo et Ecker, il fait partie de l’équipe des jeunes joueurs qui ont sauvé le club en 1996 et qui ont offert des grands moments dans les coupes qu’elles soient de France ou d’Europe.

    Anthony Briançon (101 matchs)

    Anthony Briançon a quitté le club après dix ans passés au NO (Photo Anthony Maurin).

    Son nom restera à jamais associé aux années épiques du renouveau (2016-2019) dont on reparlera encore dans 50 ans. Il évolue d’abord en milieu récupérateur avant d’être repositionné en défense centrale par Bernard Blaquart. Installé à ce poste, il s’y épanouit et le quittera plus. Son rôle de capitaine lui va comme un gant et il demeure pendant six ans le pilier de l’arrière garde nîmoise. S’il a eu le bonheur de jouer en Ligue 1 avec Nîmes, il n’a pas eu la chance de vivre une belle aventure en Coupe de France. Sa fin de parcours dans le Gard a été gâchée par une relégation en Ligue 2 et surtout une blessure qui l’a contraint à ne pouvoir disputer que dix matchs aux Costières lors des deux dernières saisons. Parti cet été à Saint-Etienne (L2), il a déjà marqué et porte le brassard de capitaine chez les Verts.

    Omar Belbey (89 matchs)

    Omar Belbey (au centre) ne faisait pas de cadeaux à ses adversaires (photo Ariane Gil – Archives municipales de Nîmes)

    S’il n’est resté que quatre saisons, cela n’a pas empêché Omar Belbey de laisser une trace indélébile à Nîmes Olympique. Même si son plus grand exploit est d’avoir marqué le but nîmois en finale de la Coupe de France 1996, les fans des Crocodiles se rappellent aussi que le milieu était très généreux sur le terrain. Il a par ailleurs été expulsé lors de son premier match aux Costières (Nîmes – Grenoble 0-2, 12 aout 1995) et n’était pas toujours tendre avec ses adversaires. Lors d’un derby contre Montpellier en 1997, il est averti après à peine quelques secondes. Son départ au MHSC en 2000 a attristé les supporters nîmois qui lui ont depuis pardonné.

    Cédric Duchesne (83 matchs)

    23 matchs aux Costières en une saison, c’est le record de Cédric Duchesne (Photo via MaxPPP)

    Il est curieusement le seul gardien de but de ce top 10 (mais le troisième Normand après Ecker et Belbey), mais cela met aussi en lumière ses qualités. Sobre mais efficace, il garde les cages nîmoises pendant cinq saisons. Son passage coïncide avec des années compliquées pendant lesquelles le NO n’arrivait pas à remonter en Ligue 2. Il voit défiler quatre entraîneurs et deux présidents. Cédric Duchesne détient tout de même un record car il est le seul joueur à avoir participé à 23 rencontres aux Costières dans une même saison en 2004-2005 (championnat et Coupe de France).

    Mehdi Mostefa (80 matchs)

    Mehdi Mostefa a porté le brassard de capitaine à Nîmes [Photo via MaxPPP]

    Dans ce classement, il est le seul à n’être resté que quatre saisons à Nîmes, mais il brillait par sa régularité et il ne ratait pratiquement aucun match. Le milieu de terrain algérien a connu les années compliquées en National mais il a eu la grande joie de vivre la montée en Ligue 2 en 2008 contre le Stade Lavallois dans une ambiance de folie aux Costières. En 2014, il participe à la Coupe du Monde avec l’Algérie. À 39 ans, il joue toujours en Béziers en National 3.

    Théo Valls (80 matchs)

    Théo Valls a porté le maillot du Nîmes Olympique pendant six saisons (Photo Anthony Maurin)
    Encore un joueur clé des années Blaquart. C’est néanmoins José Pasqualetti qui le fait débuter en aout 2014 à Angers en Coupe de la Ligue. Pendant six saisons, il joue très régulièrement et il connait les grandes émotions du sauvetage en Ligue 2 malgré huit points de pénalité et la montée en Ligue 1 en 2018. Après deux saisons dans l’élite, le Redessanais signe au Servette de Genève. Il y joue toujours et ne manque pas d’aller régulièrement voir ses potes Anthony Briançon à Saint-Etienne et Gaëtan Paquiez à Grenoble.

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    Message par Admin Jeu 3 Nov - 3:16

    Les 10 meilleurs buteurs crocos des Costières

    Les dix meilleurs buteurs nîmois des Costières

    Nous sommes à 4 jours du dernier match de championnat disputé au stade des Costières contre Bordeaux, ce samedi 5 novembre à 15h, avant que Nîmes Olympique ne déménage dans le stade provisoire des Antonins. Une page va se tourner pour les Crocodiles qui ont vécu 33 ans de bons et de mauvais moments dans leur stade. Aujourd’hui nous faisons trembler les filets avec les dix meilleurs buteurs nîmois de l’histoire des Costières. De Ripart à Beyrac en passant par Pagis et Verschave, retrouver les canonniers qui ont le plus souvent fait lever les fans des Crocodiles.

    1 – Renaud Ripart  32 buts (122 matchs)

    Ce n’est pas vraiment un surprise, car il était déjà leader de ce classement lors des trente ans du stade des Costières. Ce stade, c’est un peu le sien puisqu’il s’est d’abord assis dans les tribunes en tant que supporter, avant de passer ramasseur de balle, pour devenir le joueur que l’on sait. Il n’y a pas photo, c’est bien lui le meilleur au 123 avenue de la Bouvine où il a marqué à 32 reprises lors des huit saisons où il a joué à Nîmes.  On se souviendra aussi de ses célébrations de maestro qui resteront gravées dans les mémoires.

    2 – Mickaël Colloredo 23 buts (74 matchs)

    Arrivé en 2004, le Lyonnais a connu les saisons galères du National avant de vivre la grande de joie de la montée en Ligue 2 en 2007-08. Cette saison-là, il ne marque que 5 buts aux Costières, mais le 16 mai 2008 contre Laval, il réussit le deuxième de la rencontre face aux Mayennais, celui qui donne l’avantage aux Crocodiles. Ce but a peut-être fait plus hurler de bonheurs les Nîmois que le doublé de Malm avec qu’il constituait un terrible duo d’attaque. En Ligue 2, il joue moins et quitte le NO pour le Gazelec d’Ajaccio en 2010.

    3 – Matthias Verschave 20 buts (36 matchs)

    Après avoir repoussé les avances du NO en janvier 2001, il signe à Nîmes en septembre 2003. C’est lui qui a le meilleur ratio matchs-buts avec un but tous les 1,8 matchs. Il participe à l’épopée en Coupe de France en 2005 en marquant notamment le but de la victoire face à Sochaux en quart de finale. Pour sa dernière année de contrat, il établit le record du nombre de buts marqués dans une saison aux Costières avec 17 réalisations lors de l’exercice 2004-2005. Il a longtemps été meilleur buteur des Costières avant d’être délogé par Colloredo, puis Ripart. Installé dans le Gard, il est vice-président délégué au sport dans l’association Nîmes Olympique.

    4 – Jonathan Ayité 19 buts (43 matchs)

    Arrivé en janvier 2009 pour renforcer l’équipe de Jean-Michel Cavalli, l’épervier du Togo ne tarde pas à trouver ses marques. Son association en attaque avec Jean-Jacques Mandrichi fonctionne bien et il termine meilleur buteur nîmois de la saison 2009-10 avec 16 buts toutes compétitions confondues. Ces performances sont remarquées, on l’annonce en Bundesliga, mais c’est à Brest qu’il part en quittant le NO le 31 janvier 2011, laissant peu de temps aux dirigeants nîmois pour lui trouver un remplaçant. Nîmes choisi Wildfried Niflore pour lui succéder, mais la sauce ne prend pas et les Crocos descendent en National.

    5 – Rachid Alioui 19 buts (49 matchs)

    Rachid Alioui ne faisait pas les choses à moitié. En 98 matchs avec Nîmes Olympique, il a marqué 35 buts dont 19 au stade des Costières. Sa spécialité ? C’était le doublé et il en a réussi huit avec Nîmes dont cinq à domicile. Il formait un duo quasiment parfait avec Umut Bozok. On se rappelle de son doublé contre le Gazelec Ajaccio 4-0, le 4 mai 2018, pour le match de la montée en Ligue 1. Deux buts qui font désormais partie de l’histoire du Nîmes Olympique.

    6 – Abder Ramdane 19 buts (57 matchs)

    Abder Ramdane est l’homme d’un but, celui contre Montpellier en demi finale de la Coupe de France 1996. Ce but traversera les âges, il est l’un des plus légendaires de l’histoire du Nîmes Olympique. Mais limiter le Nîmois, qui a grandi au Chemin-Bas-d’Avignon, à ce seul moment est grandement réducteur. Il a prouvé son efficacité à maintes reprises lors de l’épopée qui a mené les Crocodiles au Parc des Princes le 4 mai 1996 pour une finale perdue contre Auxerre. Il ne lui a manqué que de participer à la Coupe d’Europe, lui qui avait choisi de rejoindre Le Havre en 1996-97 avant de revenir l’année suivante.

    7 – Anthony Vosahlo 19 buts (117 matchs)

    L’enfant de Saint-Geniès-de-Malgoirès a fait toutes ses classes au centre de formation nîmois. Le seul défenseur du top dix a raté très peu de matchs. Il a joué, par exemple, 42 rencontres lors de la saison 1996-97, idem pour la saison 1999-2000. Anthony Vosahlo a connu toutes les joies nîmoises de son époque (finale de la Coupe de France en 1995-96, Coupe d’Europe et montée en D2 en 1996-97). Le latéral gauche montrait une certaine aptitude dans l’exercice du coup-franc et il est, par ailleurs, le troisième crocodile le plus utilisé au stade des Costières.

    8 – Mickaël Pagis 17 buts (33 matchs)

    S’il n’a joué qu’une saison et demie à Nîmes, Mickaël Pagis a fortement marqué les esprits dans le Gard. Ses performances font de lui le meilleur joueur de D2 pour l’année 2000. Pour la saison 1999-20, il marque 17 buts avec les Crocodiles en 37 matchs. Injustement on se souvient d’un but, pourtant à sa portée, qu’il a raté à Bordeaux lors d’un quart de finale de Coupe de France perdu par Nîmes 1-0. Fin et élégant sur le terrain, ses lobs et son attitude faisait immanquablement penser à Éric Cantona. Mais comme le Marseillais, Pagis était impulsif et il se faisait souvent expulser (quatre fois rien que pour la saison 1999-2000). Clin d’œil de l’histoire, son fils Pablo a rejoint les Crocodiles cette saison et il a marqué son premier but aux Costières le 29 octobre contre Bastia-Borgo en Coupe de France.

    9 – Lamine Sakho 17 buts (37 matchs)

    Lamine Sakho a débuté à la fin de la fabuleuse saison 1995-96 à quelques semaines de la finale de la Coupe de France. Mais ce n’est que deux ans plus tard qu’il devient un titulaire à part entière. C’est en 1998-1999 qu’il explose en marquant 23 buts (dont 15 aux Costières) en 41 matchs. Son talent révélé au grand jour, il ne lui est plus possible de rester dans le Gard et il prend la direction du RC Lens. Sa vente pour 15 millions de francs avait fait le plus grand bien aux finances du Nîmes Olympique.

    10 – Stéphane Beyrac 17 buts (37 matchs)

    De 2004 à 2008, Stéphane Beyrac et Nîmes Olympique ont lutté dans le marécage du National. Joueur élégant, il donnait parfois l’impression d’être nonchalant et il était parfois malmené par un partie du public nîmois. Mais pendant toutes ses années, il était un des meilleurs manieurs de ballon au NO. Il quitte le club en 2008 alors que les Crocodiles viennent de retrouver la Ligue 2. Ses dix-sept buts ont été marqués en quatre saisons (6, 5, 2 et 4 buts) et sa dixième place du top 10 résonne comme une prime à la régularité et une juste récompense.

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    Message par Admin Ven 4 Nov - 0:49

    Le refus des anciens peu apprécié.

    Les ex crocos  - Page 2 4b484c10

    Vendredi dernier, vous nous faisions écho d’une main tendue lancée par le Grinta club aux anciens joueurs du Nîmes Olympique. En effet la supra association, qui compte environ 700 adhérents, avait décidé de contacter Aldo Constanzo, trésorier de l’Amicale des anciens du Nîmes Olympique, afin d’inviter les anciens joueurs du club à assister au dernier match de l’histoire des Costières contre Bordeaux, ce samedi à 15h. De manière unanime, le bureau de l’AANO a refusé cette proposition et a envoyé un message à tous ses membres. « Nous avons été bafoués depuis de nombreuses années par le club, il nous est donc inconcevable d’accepter une invitation lancée dans les conditions que nous connaissons tous », justifie le président, Patrick Champ. Ce dernier a la rancœur tenace et ne souhaite pas effacer d’un coup de baguette magique le passé. En effet, le principal grief contre Rani Assaf, le président du NO, est le fait que les anciens joueurs ne soient plus les bienvenus au stade. Pour renouer des liens, Patrick Champ aurait souhaité s’entretenir directement avec Rani Assaf. Même si dans ce cas la démarche ne vient pas directement du Nîmes Olympique mais du Grinta club. Un refus catégorique, en laissant malgré toute la liberté à chacun de faire ce qu’il veut, qui n’a pas du tout plus au bureau du Grinta club notamment à David Brachet, le vice-président, et à Philippe Gas, le trésorier. « C’est lui qui est venu me voir au départ en me disant que ce n’était pas normal que les anciens restent sur la touche », explique Philippe Gas au sujet d’un échange avec Patrick Champ datant de quelques semaines au moment où les relations entre le club et les supporters s’amélioraient. Ce dernier a donc téléphoné à Patrick Champ pour lui exprimer sa déception et lui expliquer que ce genre de sollicitation ne se reproduira pas de sitôt. « Je tends la main qu’une seule fois », assure le représentant du Grinta club qui précise que des places sont toujours disponibles en s’adressant aux anciens. Car certains seront bien présents à l’image de Toifilou Maoulida. D’autres qui ne pourront pas se déplacer se sont fendus d’un coup de fil pour dire qu’ils appréciaient cette démarche. Un premier acte manqué mais à l’image du conflit entre Rani Assaf et les Gladiators, on peut espérer qu’à terme la situation s’apaise.

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    Message par Admin Sam 5 Nov - 3:59

    Jean Louis Gazeau : « Je regrette de leur avoir vendu le club. »

    Le 4 novembre 2002, alors que le stade des Costières accueille le match caritatif pour les sinistrés des inondation opposant France 98 et l’OM, Michel Coencas, président de la SASP (Société anonyme de sport professionnel, NDLR) Nîmes Olympique depuis le 31 octobre 2001, décide de céder sa participation majoritaire du capital social et de mettre fin à ses fonctions de président.

    Après une année de gestion chaotique, pour 450 000€ il laisse sa place à Jean-Louis Gazeau, un ancien hôtelier bien connu à Nîmes. Ce dernier pense s’installer pour quelques mois, mais il restera à la tête du club pendant douze ans. Vingt ans après sa prise de pouvoir, et pour la première fois depuis son départ, il a accepté de revenir sur cette décennie faite de joies mais aussi de beaucoup de problèmes. Avec l’ancien homme fort des Crocodiles, nous évoquons son bilan, le passé de Nîmes et son présent. Un entretien où il est beaucoup question d’humain et de passion.

    Objectif Gard : Que représentait Nîmes Olympique pour vous avant que vous en deveniez le président ?

    Jean-Louis Gazeau : C’était devenu mon club car quand je suis arrivé en 1971 à Nîmes, j’avais l’hôtel Michel qui était situé en face le Bar de l’industrie où était le siège du club. Au fil du temps nous accueillions les nouveaux joueurs et les sports-études du lycée Daudet venaient coucher dans notre hôtel les week-ends.

    Comment votre collaboration avec le club a-t-elle évolué ?

    À une époque, les Crocodiles faisaient leur mise au vert dans un établissement du côté du Vigan. Mais un jour, ils n’ont pas pu accueillir le NO à cause d’un mariage et Kader Firoud nous a demandé de nous occuper de la collation. Nous l’avons fait et l’équipe a gagné 3-0 contre Bastia. À partir de là, ils sont venus chez nous pour toutes les collations d’avant-match. C’était la grande époque avec René Girard, André Kabile et les autres. Nous nous fournissions chez un traiteur de la rue Notre-Dame. C’était un grand supporter et il nous réservait la meilleure viande qu’on faisait griller.

    « Jean-Paul Fournier m’appelle et il me dit : « Tu es l’homme idéal. Il te faut reprendre le club et je serai derrière toi » »
    C’était une époque plus décontractée qu’aujourd’hui, n’est-ce pas ?

    Oui, on ne nous embêtait pas avec la cuisson des grillades et je me rappelle Kabile qui sifflait les jolies filles qui passaient devant l’hôtel, à deux heures de jouer à Jean-Bouin. Un jour j’ai même amené l’attaquant Serge Dellamore chez un rebouteux. D’une certaine façon, j’étais dans le club mais sans intention de m’y investir car j’en avais bien assez avec la gestion de l’hôtel.

    Alors pourquoi avez-vous accepté de devenir président en 2002 ?

    Michel Andujar et Gérard Soler voulaient réunir un groupe d’investisseurs pour reprendre le club. J’ai dit : « Pourquoi pas ? ». Tout s’est passé par téléphone et un jour Jean-Paul Fournier m’appelle et il me dit : « Tu es l’homme idéal. Il te faut reprendre le club et je serai derrière toi ».

    Comment s’est passée la transaction avec Michel Coencas, le président en place ?

    Ça s’est passé à l’Imperator. La négociation était un peu compliquée car il mettait des conditions dans la balance. Je suis resté ferme puisque je n’étais pas demandeur et nous avons conclu l’affaire pour environ trois millions de francs. Il faut savoir que, malgré qu’il ait une mauvaise image, Michel Coencas a été très correct pour moi et pour le club. Il m’a proposé de me donner 100 000€, sur deux ans, de taxe d’apprentissage pour le centre de formation. C’était une somme considérable et il a tenu parole.

    « Je me voyais rester un ou deux ans et c’est pour cela que j’ai accepté »

    Vous êtes devenu président du NO le soir du match France 98 – OM aux Costières, c’est bien ça ?

    Non, au moment du match je suis déjà propriétaire du club. Il faut attendre le conseil d’administration pour être élu président. Le soir du match nous avons fait comme si de rien n’était et j’ai regardé la rencontre en loge.

    Dans quel état était le club à cette époque ?

    Dans le plus mauvais état qu’il soit possible d’imaginer. Sportivement, en difficulté dans le bas du classement de National. Dans les tribunes, il y avait une ambiance délétère et en interne le club n’était pas gouverné.

    Les ex crocos  - Page 2 7884f210
    En 2012, Benoît Poulain et Jean-Louis Gazeau ont été champions du National [Photo via MaxPPP]

    À cette époque, ambitionnez-vous de rester au club pour une longue durée ?
    Pas du tout ! Je voulais juste maintenir le club en National et éventuellement le faire remonter en Ligue 2. Je me voyais rester un ou deux ans et c’est pour cela que j’ai accepté.

    « Les représentants de Perrier m’ont dit : « Si vous ne gardez pas Soler, on vous coupe tout » »

    Comment se sont passés les premiers mois ?

    D’entrée j’ai eu des problèmes avec l’association Nîmes Olympique après ça a tourné à la guerre larvée. La section pro devait payer le déficit de l’association. Je l’ai fait pendant deux ans parce que j’étais obligé. Ça s’est très mal passé et quand le club est arrivé en finale de la coupe Gambardella, l’association ne m’a même pas invité. Frédéric Sigal, qui était le président de l’association, avait un peu de fierté et il estimait que j’avais pris sa place.

    Ce contentieux avec Frédéric Sigal n’a jamais pu se régler ?

    C’est dommage car je lui avais proposé de devenir vice-président. Avant ces histoires j’avais de bonnes relations avec lui et je pense qu’il aimait le club. Mais avec tout ça nous avons perdu trois années bêtement.

    Vous avez aussi eu des soucis avec l’entreprise Perrier…

    Gérard Soler avait été mis en place par Perrier, qui était un des sponsors du club, et quand je suis arrivé je n’ai pas souhaité le conserver. Nous n’avions pas la même façon de travailler. Les représentants de Perrier m’ont dit : « Si vous ne gardez pas Soler, on vous coupe tout ». Quand je suis passé pour la première fois à la DNCG, il manquait 100 000€ que m’avait promis Perrier, mais ça ne m’a pas empêché de faire valider mon budget.

    « Ollé-Nicolle s’était mis d’accord avec Châteauroux sans m’en parler »

    Lors de votre passage à la tête de Nîmes Olympique vous avez nommé 12 entraîneurs. Pourquoi avoir changé aussi souvent ?

    Nous avions la pression de vouloir monter en Ligue 2. Nos équipes étaient très bonnes sur le papier mais pour monter ce n’était pas la meilleure méthode. Il faut une équipe avec des jeunes formés au club et faire preuve de patience.

    Parlez-nous des techniciens que vous avez côtoyés. Par exemple de Didier Ollé-Nicolle, qui n’est resté que deux saisons et qui a mené les Crocodiles en demi-finale de la Coupe de France en 2005…
    Je voulais le prolonger après sa deuxième saison, mais il s’était mis d’accord avec Châteauroux sans m’en parler.

    Régis Brouard est resté plus longtemps mais là encore il n’est pas arrivé à faire monter le club en Ligue 2…

    C’était un bon entraîneur mais il s’était mis beaucoup de pression et le public ne pouvait pas le voir. Contrairement à d’autres, il avait l’esprit club.

    « Je regrette de ne pas avoir continué avec Patrick Champ à l’époque »

    Lequel vous laisse le meilleur souvenir ?

    C’est Patrick Champ. Il n’est resté que six mois et ça a été difficile. Je l’ai vu préparer les matchs « à la Nîmoise ». On ne parlait pas trop tactique. Contrairement à ce qui a été dit à l’époque, il n’y a jamais eu de problème avec Patrick. Dès le début c’était clair, je le prenais pour six mois. Je regrette de ne pas avoir continué avec lui à l’époque.

    C’est finalement Jean-Luc Vannuchi qui fait monter le club dans une saison incroyable où il arrive après les départs de Régis Brouard et Laurent Fournier…

    Jean-Luc avait toutes les qualités. Je le voyais faire dans les causeries d’avant-match. Il avait un très bon contact avec les joueurs. Il avait la fibre Nîmes Olympique. D’ailleurs quand René Marsiglia est devenu entraîneur, il voulait avoir Jean-Luc comme adjoint. Mais pour cela, il fallait que je me sépare de Michel Benezet, qui était l’adjoint de Victor Zvunka et qui faisait très bien son boulot. Alors j’ai refusé.

    René Marsiglia avait d’ailleurs failli venir bien avant…

    Oui, il aurait même pu être mon premier entraîneur. Nous avons eu un premier contact un jour à Caveirac, alors qu’il était en poste à Alès, mais il y avait un problème administratif. Il était super.

    « J’ai failli recruter Guy Lacombe »

    Vous citez positivement Champ, Vannuchi et Marsiglia. Aimez-vous que les formateurs ?

    Oui et vous pouvez rajouter Bernard Blaquart qui n’est pas toujours facile mais qui a d’excellentes qualités. Au passage je précise que c’est moi qui l’ai fait venir à Nîmes, pourtant il était un peu plus cher que les autres candidats, mais ce choix a porté ses fruits rapidement. Alors oui j’aime les formateurs.

    Dans ce cas pourquoi ne pas donner sa chance à Olivier Dall’Oglio, salarié au club et qui était intéressé pour prendre les commandes de l’équipe pro ?

    Je n’y ai jamais pensé et il ne s’est jamais présenté. Cela étant, il faisait partie du centre de formation et les rapports avec l’association étaient très mauvais. Je reconnais que c’est un bon gars, même s’il a un caractère un peu dur. Mais je trouvais qu’il m’avait laissé un peu trop à l’écart comme quand je n’ai pas été invité à la finale de la Gambardella. En définitive, il a subi les conséquences de la brouille entre la société et l’association.

    Quel entraîneur auriez-vous aimez attirer à Nîmes ?

    J’ai failli recruter Guy Lacombe. On est nés à 20 kilomètres d’intervalle. Lui en Aveyron et moi dans le Lot. Ça nous faisait un lien géographique. Un jour je lui ai demandé s’il voulait venir. Mais il pensait revenir à Paris donc il m’a dit non. Après il n’a pas trouvé de club et il aurait accepté Nîmes mais ce n’était plus possible.

    « Quand les joueurs ne sont plus chez vous, ils vous ont vite oublié »

    Parmi les nombreux joueurs qui sont passés pendant votre présidence, quels sont ceux qui vous ont laissé le meilleur souvenir ?

    Robert Malm au niveau sportif et relationnel. Si je n’avais pas eu de bonnes relations avec Louis Nicollin, Robert ne serait jamais venu. Il m’a dit : « Si le joueur est d’accord, je suis d’accord ». Loulou ne nous a rien fait payer et il a même pris en charge une partie du salaire de Malm. Nicollin n’avait pas oublié que quand son fils, Laurent, avait eu des ennuis avec un SMS insultant les supporters nîmois, je n’ai pas porté plainte. J’avais aussi de bons rapport avec Régis Brouard, Ludovic Butelle et Cyrille Merville. Mais vous savez quand les joueurs ne sont plus chez vous, ils vous ont vite oublié.

    Et les déceptions ?

    Il y en a deux avec lesquels nous nous sommes quittés fâchés. Il y a Benjamin Moukandjo, qui est partie en cours de saison et les supporters m’en ont beaucoup voulu mais nous ne pouvions pas nous y opposer. Le deuxième c’est Jonathan Ayité que j’avais payé 20 000 € à Brest et que j’ai revendu un million à ce même club. Il est venu dans mon bureau, j’étais avec Philippe Goursat, le directeur sportif, et il nous a menacé en disant qu’il partirait quoi qu’il arrive.

    Un jour vous avez-dit « être président c’est 20% de plaisir et 80% d’emmerdements ». Le diriez-vous encore aujourd’hui ?

    Oui et pour le deuxième terme je dirai même 90%.

    « En National, nous faisions plus de recette avec les partenaires que le club en a fait en Ligue 1 »

    Alors pourquoi s’infliger cette mission si elle est si pénible ?

    C’est la passion qui vous fait avancer, mais elle vous fait faire des bêtises.

    Si vous reveniez en arrière que changeriez-vous dans votre façon de diriger le club ?

    Je modifierai ma façon de recruter les joueurs et je ferai plus confiance aux jeunes du centre de formation. Mais à Nîmes, au début ce n’était pas possible avec le conflit qui m’opposait à l’association. Rien que pour faire monter les joueurs de la réserve en pro c’était déjà compliqué.

    Rassurez-nous, vous avez quand même vécu des bons moments ?

    Oui. Au niveau sportif, il y a eu la finale de la Gambardella, le titre de champion en National, une demi-finale de Coupe de France en 2005 et les deux montées en Ligue 2. Il y a aussi le centre de formation, qui a été classé en catégorie 1. Financièrement, il y avait la boutique qui ne gagnait pas trop d’argent mais qui n’en perdait pas et c’était une vitrine en centre-ville pour le club. En National, nous faisions plus de recettes avec les partenaires que le club en a fait en Ligue 1.

    « J’ai été mis en examen et j’ai passé une nuit au poste »

    Regrettez-vous d’avoir vendu le club à Jean-Marc Conrad et ses associés, Serge Kasparian et Rani Assaf ?

    Oui je regrette de leur avoir vendu le club. Si c’était à refaire, je ne le referai pas. Mais à l’époque j’étais très affecté par l’histoire de la pelouse et j’étais usé par 12 ans de stress et de responsabilité. Si je leur ai vendu le club c’est parce que dans le groupe il y avait Rani Assaf qui était la caution financière. D’ailleurs, la Bastide n’était pas si moche à l’époque puisque monsieur Assaf voulait l’acheter.

    L’histoire de la pelouse, c’est le moment où vous décidez de quitter le club ?

    On m’accusait de complicité de détournement de fonds public. Car on disait que la Mairie m’avait remboursé la pelouse. Je rappelle au passage, qu’il y a eu un non-lieu dans cette affaire, mais pas grand monde en a parlé alors que les accusations étaient en première page. J’ai été mis en examen et j’ai passé une nuit au poste. Ça fait mal. C’est nous qui avons payé la pelouse mais d’autres clubs le font aussi. Le PSG par exemple refait sa pelouse alors que le Parc des Princes ne lui appartient pas.

    Comme ça a été récemment le cas avec Rani Assaf, vous avez eu aussi des rapports compliqués avec les supporters. Pourquoi ?

    Ça a parfois été très difficile, mais il y avait de la passion des deux côtés. C’est dommage car aujourd’hui ils sont conscients que nous avons fait du bon boulot et moi je me rends compte qu’ils aiment le club. Il y en avait certains qui étaient quand même foufou. Une fois il y en a un qui chantait devant notre bus et il était complètement à poil (rires). Toutefois, il n’y a jamais eu la rupture entre le club et les supporters comme cela a pu arriver ces derniers temps.

    « Nous sommes juste des actionnaires minoritaires »

    Avez-vous toujours des parts dans le club ?

    Oui, mais elles diminuent. Quand j’ai vendu le club nous en avions 49% mais comme il y a eu une augmentation du capital on est descendu à 20%.

    Cela vous donne quel pouvoir ?

    Ça ne nous donne aucun pouvoir. Nous sommes juste des actionnaires minoritaires.

    Comment jugez-vous la gouvernance de Rani Assaf ?

    Je trouve qu’il n’est pas logique et pas reconnaissant.

    Assaf sait très bien comment les choses se sont passées et ce que j’ai fait pour le club »
    Que vous doit-il ?

    Un jour il me demande de l’accompagner à la DNCG. Le lendemain, il a fallu que je me débrouille pour monter à Paris en urgence. Il sait très bien comment les choses se sont passées et ce que j’ai fait pour le club lors de la réunion qui maintient l’équipe en Ligue 2 avec huit points de pénalité.

    On vous sent affecté quand vous évoquez cet épisode…

    Ça m’a beaucoup touché quand il a dit que rien n’avait été fait à Nîmes depuis 30 ans. Quand nous avons pris le club, il était en National, financièrement déficitaire et les joueurs s’entraînaient aux Courbiers. Quand on est parti 12 ans plus tard, il y avait le centre de formation, les comptes étaient sains, sans problème avec la DNCG. Il y avait une structure administrative et le club jouait en Ligue 2.

    Quel est votre plus grand regret ?

    C’est de ne pas être monté en Ligue 1. Nous avons trop précipité le mouvement.

    Propos recueillis par Norman Jardin (OG).
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    Message par Admin Sam 5 Nov - 8:30

    Renaud Ripart : On faisait des bisous sur le crâne de Robert Malm. »

    Ce 16 mai 2008, Renaud Ripart, alors âgé de 15 ans, est ramasseur de ballon et se jette sur Robert Malm au coup de sifflet final (Photo Icon Sport)

    Nous y sommes ! Cet après-midi à 15h, le stade des Costières va vivre le dernier match de son histoire entre Nîmes Olympique et Bordeaux pour la 14e journée de Ligue 2. Depuis dix jours, nous rendons hommage à cette enceinte construite en 1989. Pour ce grand jour, quoi de mieux que de faire parler le joueur qui a sans aucun doute marqué le plus cette enceinte. Nîmois pur souche, Renaud Ripart a tout connu aux Costières.

    D’abord spectateur puis ramasseur de balle, il y a ensuite joué pendant 10 ans (2011-2021) en connaissant notamment la montée en Ligue 1. Désormais à Troyes, l’attaquant a joué 122 rencontres (soit le deuxième en termes de matches disputés) et marqué 32 buts, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire des Costières. Interview souvenirs.

    Objectif Gard : Derrière Benoît Poulain (130 matches), vous êtes le deuxième joueur ayant disputé le plus de matches au stade des Costières. Que ressentez-vous ?

    Renaud Ripart : C’est sympa, c’est des bonnes statistiques ! Je suis content que ce soit Benoît qui soit devant car c’est un joueur que j’admirais avant de le connaître. Ensuite, on est devenu ami ! Il est formé au club aussi donc le clin d’œil est sympa. Malgré tout ce qu’il se passe on a besoin de garder une identité nîmoise. Benoît fait partie des joueurs qui peuvent véhiculer ces valeurs donc c’est bien qu’il soit revenu.

    En revanche, vous pouvez dire : « Je suis le meilleur buteur de l’histoire des Costières ». Qu’est-ce que cela vous fait ?

    On parle des bons moments et c’est ce qui reste. En toute humilité, d’avoir ce petit astérisque dans ma carrière c’est top. J’ai tout connu dans ce stade que ce soit dans les tribunes, comme ramasseur de balle ou sur le terrain. C’est beaucoup de souvenirs et aujourd’hui je suis un peu nostalgique comme tout le monde mais je pense que la fête sera belle.

    Parmi ces 32 buts inscrits, lesquels sont les plus beaux pour vous ?

    Je ne suis pas trop habitué à marquer des beaux buts (rires) ! Celui qui m’a procuré le plus d’émotion c’est le but contre le Paris FC de la tête en toute fin de match l’année où l’on monte. C’est une période où l’on avait moins de réussite et l’on gagnait un peu moins de matches. Remporter celui-là alors que l’on était menés était vraiment important. Et aussi celui contre Marseille ! Quand tu revois le match, l’ambiance était incroyable et marquer le troisième but à cinq minutes de la fin nous garantissait la victoire !

    C’est là où vous dites « Grande jugador » (*) à Laurent Paganelli ?

    Oui c’est ça (rires) ! Dans l’euphorie, j’ai dit n’importe quoi.

    « J’avais pris un carton jaune car j’étais monté au grillage pour célébrer avec les Gladiators »

    Parlons de vos célébrations. D’où vient celle du matador ?

    Quand tu revois la célébration de mon premier but, tu vois qu’il y a eu de l’évolution. J’étais tellement content que j’avais couru n’importe où. Je m’étais jeté à plat ventre sur le terrain sauf qu’il était un peu sec, je n’avais pas trop glissé. Quand t’as beaucoup d’émotion, tu fais un peu n’importe quoi. J’avais du mal à me canaliser. Une fois j’avais pris un carton jaune car j’étais monté au grillage pour célébrer avec les Gladiators. Pour le matador, c’est mon père qui m’a dit un jour : « Tu devrais faire ça ». Je lui ai répondu : « C’est une trop bonne idée ». Sauf que dès que je marquais, je n’avais pas la lucidité d’y penser. Un jour je l’ai fait et j’ai vu que ça a accroché. Donc inconsciemment j’ai pris l’habitude de le faire. La première fois c’était contre Châteauroux mais face au pesage Ouest donc ça avait eu moins d’impact. Puis il y a eu le match contre Paris FC et ça a marqué les gens. Je ne voulais plus changer car ça me correspondait bien au club et à la ville.

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    Le maestro des Costières (Photo Anthony Maurin)

    Puis un supporter vous a carrément amené le capote…

    Oui des supporters étaient venus avec un petit, pour les enfants. En rigolant j’ai dit qu’il m’en fallait un vrai. Au match d’après, la cape était posée sur le bord du terrain ! Je continue parfois de le faire à Troyes même si je n’ai pas marqué autant que j’aimerais.

    Lorsque vous faites le geste au soir du dernier match de la première saison cela doit rester un moment fort, n’est-ce pas ?

    Ce soir-là, il y avait énormément de joie, de satisfaction d’avoir fait cette saison et d’avoir pu la partager avec le public qui avait mis l’ambiance toute la saison. De communier ensemble comme ça c’était particulier et vraiment bien. Dans le foot comme dans la vie, les bons moments passent plus vite que les mauvais. Il faut en profiter au maximum car ça passe a une vitesse folle.

    C’est sûrement difficile mais si vous deviez choisir vos meilleurs souvenirs quels sont-ils ?

    Je pense d’abord à la montée en Ligue 1 avec ce match contre le Gazélec Ajaccio. Évidemment le 3-1 contre Marseille avec un stade plein pour le retour de la Ligue 1 aux Costières. Cela ne pouvait pas mieux se passer ! Il y avait une ambiance comme rarement on a connu aux Costières. Et ensuite mon premier but inscrit contre Fréjus (le 13 janvier 2012 en National). Même si cela remonte à loin, c’est un des moments qui m’a marqué et dont je me rappellerai toute ma vie. Et il y aussi la montée en Ligue 2 en 2008 où j’étais ramasseur de balle avec une ambiance magnifique. Il y a aussi les souvenirs en tant que spectateur. L’épopée de Coupe de France en 2005, j’avais fait tous les matches. En 2009, pour le derby contre Montpellier j’étais avec les Gladiators sous le tifo. Par chance, j’ai vécu plus de bons moments dans ce stade que de mauvais donc je suis content.

    En tant que joueur si vous devez choisir entre la saison de la remontée des -8 points, celle de la montée en ligue 1 et la première en Ligue 1, vous mettez laquelle en premier ?

    C’est dur ! Mais je dirais la saison des -8 points qui a vraiment été forte. D’autant plus que ça a plutôt duré six mois qu’une saison. Ces moments-là, ils ont été incroyables. Je repense à toutes les arrivées à la gare, le stade qui se remplit d’un coup après nos quatre victoires en janvier. S’il n’y a pas cette saison, il n’y a pas celles d’après. C’est la base de tout. C’est là où on a créé une dynamique avec une épopée.

    « J’ai grandi qu’avec ce stade »

    Quelle est l’anecdote qui vous lie à jamais avec ce stade ?

    Le soir où j’étais ramasseur de balle contre Laval. Au coup de sifflet final, j’étais à côté d’un ami et il y a eu l’envahissement de la pelouse. On est partis en courant vers Robert Malm parce qu’il avait marqué beaucoup de buts cette saison et on s’est tous jetés sur lui. On faisait des bisous sur son crâne tellement on était contents comme Fabien Barthez avec Laurent Blanc (rires). Il y a une photo qui existe de ce moment et j’en ai parlé avec Robert il y a quelques années.

    Que ressentez-vous de voir le stade des costières disparaître ?

    C’est un sentiment vraiment particulier. Cela fait quelques années qu’on sait qu’il est amené à disparaître et qu’il lui fallait un coup de neuf. Plus ça approche plus on se dit que c’est la fin de quelque chose. J’ai grandi qu’avec ce stade donc forcément ça fait un petit pincement au cœur. Maintenant si c’est pour une bonne évolution pour le club et que c’est bénéfique par la suite il faut le faire.

    Votre dernier match au stade des Costières envoyait Nîmes Olympique en Ligue 2. Cela vous laisse-t-il un goût amer ?

    Oui c’est un mauvais souvenir car ça a scellé notre destin en Ligue 1. En plus c’était à huis clos. C’est vraiment un des pires souvenirs de mon passage au Nîmes Olympique. C’est comme ça mais je préfère garder les bons moments.

    Cette dernière saison sans public a été difficile à vivre, n’est-ce pas ?

    À un moment donné, on joue aussi au football pour l’ambiance dans les stades et après ce qu’on avait vécu pendant les deux premières saisons de Ligue 1, cela nous a pas aidé. Après il n’y avait pas que ça, on ne peut pas tout mettre là-dessus. C’est dommage autant pour nous que pour le public de ne pas avoir pu vivre cette dernière saison dans un stade plein.

    Suivez-vous toujours l’actualité sportive du club ?

    Bien sûr ! Dès que j’ai l’occasion je regarde, j’ai encore des amis ici. Maintenant que je suis parti, je suis redevenu supporter. J’espère de tout coeur que le club va se maintenir. C’est important avec les souvenirs que chacun a dans ce stade de lui dire au revoir et profiter tous ensemble de ce moment.

    « Je leur montrerai des vidéos »

    Est-ce un regret que vos deux petits garçons (Pablo et Hugo) n’aient pas connu les Costières ?

    Oui surtout qu’ils se seraient régalés même s’ils sont encore petit. J’aurai dû les faire plus tôt si j’avais voulu qu’ils connaissent le stade (rires) ! Mais c’est la vie c’est comme ça. Je leur montrerai des vidéos s’ils me me croient pas, plus tard.

    Vous le Nîmois, aimeriez-vous un jour jouer dans le stade de transition des Antonins ?

    Honnêtement je n’y ai pas trop réfléchi. Je ne me projette pas. Je suis déjà très content que le pesage des Gladiators ait été rouvert pour les derniers matches. Ça leur tenait à cœur d’être présents pour qu’il puisse y avoir un adieu à ce stade digne de ce nom. Je sais qu’ils feront bien les choses et qu’il y aura une super fête. J’espère que ça aidera un maximum l’équipe.

    Est-ce que vous pensez à revenir à Nîmes à la fin de votre carrière ?

    Pourquoi pas. J’espère que la question ne se posera pas tout de suite. Mais il faut voir, je n’ai pas envie de me projeter sur le long terme. J’ai envie de profiter de chaque moment de mon côté et puis après l’avenir nous le dira.

    Propos recueillis par Corentin Corger (OG)
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    Message par Admin Sam 5 Nov - 9:48

    Robert Malm : « Avec Renaud Ripart, c’est une passation de pouvoir »

    Robert Malm commentera ce dernier match pour beIN Sports.

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    Robert Malm explosant de joie lors du match de la montée [Photo via MaxPPP]

    Dans notre fait du jour de ce matin, Renaud Ripart a livré ses souvenirs avant ce dernier match au stade des Costières. « On faisait des bisous sur le crâne de Robert Malm », a confié le meilleur buteur de l’histoire de cette enceinte âgé à ce moment-là de 15 ans. Un moment immortalisé en 2008 après le succès contre Laval, synonyme de montée en Ligue 2.

    Une image symbolique sur laquelle a souhaité revenir le principal intéressé. Désormais consultant pour beIN Sports, Robert Malm sera présent à 15h aux Costières pour commenter la rencontre et l’émotion sera forcément palpable pour ce héros du 16 mai 2008 qui, cette saison-là, avait inscrit 16 buts en 16 apparitions.

    Objectif Gard : Quels sont vos souvenirs marquants au stade des Costières ?

    Robert Malm : Comme je suis gourmand je vais en donner deux. Le premier c’est le match face à Arles aux Costières (33e journée de National le 12 avril 2008). On arrivait à la fin de saison ça commençait à sentir bon. On gagne 2-0 et je marque à peu près deux fois le même but de la tête. Cette victoire dans le derby a conditionné le reste la fin de saison. C’est un match fondateur par rapport à cette fin de saison dont on connaît l’issue.

    Et le deuxième ?

    C’est évidemment ce match contre Laval. J’ai plusieurs images en tête. D’abord la queue aux guichets pour acheter les places. On est aux Costières 72 heures avant le match, on s’apprête à faire un dernier entraînement et on voit la queue impressionnante qui allait jusqu’au rond point devant la stade. On s’était mis à la fenêtre. On en revenait pas, c’était un truc de fou. Après sur le match personne ne le sait mais je joue ce match blessé.

    Comment ça ?

    Une semaine avant d’affronter Laval, on perd 4-3 à Pau. Pendant le match, je prends un coup pas beau du tout à la cheville. Pour la petite histoire on refait un dernier entraînement aux costières et comme cela arrive neuf fois sur dix, je reprends un coup au même endroit. Le doute s’installe quant à ma participation. Lors de la mise au vert à la Grande-Motte, j’ai fait tout ce que je pouvais en termes de soins, même marcher dans l’eau de mer. Avant le match, on m’a fait une petite infiltration, j’ai pris des anti douleurs et on m’a strappé la cheville. À l’issue de l’échauffement je ne me sentais pas à l’aise alors j’ai dit : on enlève tout ça et on verra bien. Le strap me gênait et me faisait penser à la douleur alors que je voulais être concentré dans le match. Avec l’adrénaline j’ai eu l’impression d’être guéri et je n’ai ressenti aucune douleur jusqu’à la fin du match.

    « Je sens la vibration des sauts sous mes pieds »

    Cela ne vous a pas empêché d’inscrire un doublé et Nîmes de monter en Ligue 2…

    Quand je marque le troisième but, le jeu reprend puis le ballon sort. Je m’arrête et ça dure cinq, six secondes où je prends le temps de réaliser ce que l’on est en train de faire. Tout le stade chante et reprend : « qui ne saute pas n’est Nîmois ! » Je suis statique, je regarde et je sens la vibration des sauts sous mes pieds. Permettre à nouveau au Nîmes Olympique de retrouver le monde professionnel, car pour moi le National c’est un championnat amateur avec des contrats pros, on ne s’imagine pas la joie immense que l’on a procuré aux gens. On leur a redonné le sourire le temps d’une soirée, c’est quelque chose qui restera marqué à vie.

    Que se passe-t-il au coup de sifflet final ?

    Sur le moment, je cherche le coach Jean-Luc Vannuchi. On venait de réaliser quelque chose d’énorme. Je ne le vois pas car on est pris par la cohue et puis finalement j’arrive à le trouver et il me tombe dans les bras. Et puis il y a ce garçon qui est à côté de moi…

    « C’est quand même assez dingue »

    Est-ce que vous vous souvenez de ce visage ?

    Oui, sincèrement oui. Je revois encore le visage de Renaud Ripart. Quelques années après, on en a reparlé ensemble. Quelque part, on s’est dit c’est une passation de pouvoir. On a posé les fondations et maintenant démerdez-vous. Faites le reste et amenez le club là où il doit être. Il a pris plus que le relais et la génération suivante a fait ce qu’il fallait pour faire remonter le club jusqu’en Ligue 1. C’est une histoire quand même assez dingue de voir un gamin du club qui deviendra ensuite un acteur majeur de la remontée du club. La boucle est bouclée cette photo a beaucoup de sens. J’ai 35 ans et lui c’est un gamin de 15 ans. On ne pensait pas que dix ans après il serait au même endroit et qu’il réaliserait l’exploit de ramener Nîmes au plus haut niveau du foot français. C’est un super clin d’œil. Sur cette photo il y a aussi Abdoulaye Coulibaly. Je devais sortir vers la fin du match pour faire entrer Stéphane Beyrac mais il n’a pas voulu. Si j’avais su, j’aurais aimé qu’Abdou entre à ma place car il méritait de participer à cette fête.

    Tout à leur au moment de commenter ce match, quel sentiment dominera ?

    Je serai nostalgique. Des moments comme ça tu veux en vivre quasiment tout le temps dans ta carrière. C’est là que tu te dis que l’on en a pas assez profité de ces moments-là. On ne les savoure pas suffisamment. Il faut savoir les apprécier à sa juste valeur. Car je visionne le DVD de la montée, je vois dans ma réaction d’après-match que je passe tout de suite à la saison d’après. Et c’est pour ça que la photo avec Renaud elle dit tout. On voit un gamin qui est là et qui se rend compte de ce que l’on vient faire et lui il aimerait bien faire ce que l’on a fait. Et il fera même mieux. Il fallait qu’il y est un commencement à cette histoire. On l’a fait avec notre groupe, c’est quelque chose qui compte pour moi. C’est vrai que j’arrivais de Montpellier âgé de 35 ans et que j’étais attendu au tournant. En étant recruté en janvier, je devais apporter quelque chose et être opérationnel de suite. Et tout s’est passé d’une manière remarquable. Quasiment 15 ans après je me pose parfois la question de savoir comment on a réalisé ça.

    « Le stade des Costières restera un formidable souvenir dans ma carrière »

    Hier soir, l’ancien président Jean-Louis Gazeau nous confiait que votre venue a pu se faire grâce aux bonnes relations avec Louis Nicollin…

    Oui, c’est le cas. Les deux présidents ont discuté et ils se sont mis d’accord. Après coup Rolland Courbis en a voulu à Louis Nicollin car il pensait que si j’étais resté on serait peut-être monté en Ligue 1. Mais ça reste hypothétique et le réel ça n’a pas de prix. Ma venue était aussi conditionné par un bon restaurant. Jean-Louis Gazeau s’était tapé dans la main avec Louis Nicollin qui a été royal avec moi. Le président Jean-Louis Gazeau m’a accueilli comme il le pouvait même si je sais qu’il y a eu un doute concernant mon arrivée. Mon âge posait problème.

    Et est-ce que vous le ressentiez au quotidien ?

    Quand il y avait un contrôle antidopage, après chaque match j’y avais droit. Après le match à Sète, je dis au doc que c’est la troisième fois et qu’il faut arrêter. Alors je lui demande si c’est fait exprès et que l’on pense que je me dope pour expliquer que je marque beaucoup à 35 ans. Et il sourit donc j’ai compris. Je peux faire pipi tant que vous voulez dans les éprouvettes, je ne prends pas de produits magiques. Ce n’est pas en me dopant que je vais mieux cadrer les ballons. Ça pouvait m’aider à courir plus longtemps mais je n’avais pas besoin de ça. En tout cas c’était cool de partager toutes ces anecdotes. Le stade des Costières restera un formidable souvenir dans ma carrière.

    Propos recueillis par Corentin Corger (OG)
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    Message par Admin Sam 12 Nov - 1:33

    Ces internationaux français qui ont porté le maillot croco

    À l'approche de la coupe du monde de football, France Info a dressé une grande infographie sur les clubs fournisseurs de joueurs pour l'équipe de France. On y retrouve notamment le classement par écurie du nombre d'internationaux français sélectionnés de 1904 à 2022. Selon la FFF, Nîmes Olympique y figure avec 16 joueurs devant le Real Madrid ou Montpellier et juste derrière Barcelone et Strasbourg.

    En réalité quinze car Abdesselem Ben Mohammed, à Nîmes entre 1955 et 1957, a connu une sélection avant son arrivée au club tout comme un certain René Girard, déjà international à son retour de Bordeaux ou Jacky Novy. Il n'est pas comptabilisé celui qui est devenu international après son passage dans le Gard.

    Pour les plus jeunes et les nostalgiques, Gazette Live vous détaille la liste des noms de ces anciens joueurs qui étaient internationaux lorsqu'ils portaient le maillot des Crocos :

    - Kader Firoud (à Nîmes de 1948 à 1954, 6 sélections au total, milieu)
    - Stéphane Dakowski (1948 à 1955, 1 sélection, gardien)
    - Maurice Lafont (1950 à 1951 et 1952 à 1959, 4 sélections, défenseur)
    - Joseph Ujlaki (1951 à 1953, 21 sélections, attaquant)
    - Bernard Rahis (1954 à 1963, 3 sélections, attaquant)
    - Henri Skiba (1975 à 1960, 3 sélections, attaquant)
    - Paul Chillan (1955 à 1957, 2 sélections, attaquant)
    - Pierre Bernard (1961 à 1963, 6 sélections, gardien)
    - Bernard Boissier (1964 à 1981, 1 sélection, défenseur)
    - Daniel Charles-Alfred (1958 à 1968, 4 sélections, défenseur)
    - Michel Mezy (1965 à 1975 et 1977 à 1979, 17 sélections, milieu)
    - Jacky Vergnes (1970 à 1973, 1 sélection, attaquant)
    - Jean-Pierre Adams (1970 à 1973, 22 sélections, défenseur)
    - Cantona (1991 à 1992, 45 sélections, attaquant)
    - Laurent Blanc (1992 à 1993, 97 sélections, défenseur)
    Remerciements à Bertrand Bianciotto pour sa précieuse mémoire sur les internationaux les plus anciens.

    Source : la Gazette
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    Message par Admin Mer 14 Déc - 7:47

    NÎMES OLYMPIQUE Les joueurs marocains passés par les Crocos


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    Sofiane Alakouch a passé 15 ans au Nîmes Olympique - Anthony Maurin

    Ce soir à 20h, le Maroc affronte la France en demi-finale de la Coupe du Monde de football. Par sa proximité géographique liée au bassin méditerranéen, le Maroc est la deuxième nation étrangère la plus représentée dans l’histoire des Crocos après l’Algérie (24). Ils sont 22 joueurs à avoir porté la tunique rouge depuis 1937. Certains ont marqué l’histoire du club quand d’autres sont passés aux oubliettes.

    On débute par une légende du club puisque le meilleur buteur de l’histoire du NO n’est autre que le Marocain Hassan Akesbi. L’ancien attaquant qui vient de fêter ses 88 ans a inscrit 140 buts en 239 matches. Joueur de 1955 à 1961, il représente les années fastes du club avec les deux finales de Coupe de France (1958, 1961) perdues ainsi que les trois places de dauphin en Division 1 (1958, 1959, 1960). Pendant cette période dorée, un autre compatriote a fait aussi les beaux jours de Nîmes pendant huit saisons (1955 à 1963).

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    Hassan Akesbi a marqué 140 buts avec Nîmes Olympique • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

    Il s’agit de Mustapha Bettache, un défenseur rugueux, apparu à 251 reprises. Décédé en 2005 à l’âge de 74 ans, c’est le Marocain qui a le plus joué pour les Crocos. S’ils n'ont pas le statut des deux premiers qui ont été internationaux, à cette même époque, Kader Firoud avait aussi recruté Belhadj Djilali Mehdi (de 1955 à 1959) toujours vivant à 88 ans. Abdesselem Ben Mohammed a également porté le maillot rouge de 1955 à 1957 et a eu une sélection mais en équipe de France. Il est décédé à 39 ans en 1965.

    Les Nîmois

    Ils sont trois joueurs nés à Nîmes à avoir représenté la sélection des Lions de l’Atlas. Le plus emblématique c’est Sofiane Alakouch (24 ans). Le natif du quartier du Chemin-Bas a passé 15 ans chez les Crocos de 2006 à 2021. Il a disputé 123 rencontres avec le club gardois et a connu la remontée en Ligue 1 en 2018 ainsi que trois saisons dans l’élite. Le latéral droit compte quatre sélections avec les A du Maroc. Il était encore la doublure de Achraf Hakimi en juin dernier mais son temps de jeu très limité à Metz, en Ligue 2, l’a empêché de participer au Mondial et de rentrer ainsi dans l’histoire.

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    Malik Hsissane • photo Norman Jardin

    Vient ensuite Abdel Malik Hsissane. Surnommé le « Steven Gerrard des Jonquilles », le milieu de 31 ans compte 91 matchs avec Nîmes, où il a passé au total 14 ans en comptant son passage au centre de formation (2001 à 2015) et quelques sélections avec les U23 marocains. Son retour de 2017 à 2019 n’a pas été un succès.

    On oublie parfois qu’il ne compte que treize apparitions en pro avec les Crocos (entre 2004 et 2016), pourtant Adil Hermach, passé par Lens en Ligue 1, est associé au Nîmes Olympique. Ayant grandi au quartier de Pissevin, le milieu est le Nîmois qui enregistre le plus de sélections avec le Maroc : 24 au total ! Son principal fait d’arme c’est cette finale de Coupe Gambardella en 2004 avec son copain Nabil El-Zhar. Mais l’Alésien, devenu aussi international marocain, n’a jamais joué en pro au NO. Sa carrière terminée, Adil Hermach est revenu dans sa ville natale et est aujourd’hui l’entraîneur des U18 du Nîmes Olympique.

    Ils ont joué plus de 30 matchs avec Nîmes


    Autre joueur marocain qui a marqué le club, l’attaquant Rachid Alioui. Le tout juste trentenaire, qui joue désormais à Versailles en National, a passé trois ans dans le Gard (2016 à 2019). Comme Alakouch, il a connu l’accession en Ligue 1. Apparu 17 fois en sélections (2 buts), il laisse de belles statistiques au NO avec 35 réalisations en 98 matchs. C’est deux sélections de plus qu’Hassan Kachloul, Croco de 1992 à 1995 avec 89 apparitions au compteur. Ce dernier, qui a également connu la Premier League, a côtoyé un an son compatriote Aziz El Ouali (53 rencontres de 1989 à 1993).

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    Rachid Alioui a inscrit 35 buts avec les Crocos • photo Anthony Maurin

    L’homme de 52 ans, qui a une sélection à son palmarès, est toujours sur Nîmes et travaille pour IAE Deal, la société fondée par son ancien coéquipier Alain Espeisse. Dans l’ordre du nombre d’apparitions avec Nîmes, on retrouve Yassine Haddou (33 ans, 82 matches de 2008 à 2013) qui sera, sans doute, bientôt dépassé par Yassine Benrahou (76 rencontres). Le Franco-marocain, arrivé début 2020, a déjà été appelé chez les U20 des Lions de l’Atlas.

    Avec plus de 30 apparitions chez les Crocos, figurent également : Salaheddine Sbaï, Samir Benmeziane, et ses 13 buts lors de la saison 2013/2014 ou encore Karim Benkouar, qui compte deux sélections olympiques avec le Maroc lors des JO de Sydney en 2000. Enfin, on retrouve aussi Mustapha Merry. Cet ancien attaquant a disputé 30 rencontres avec Nîmes (1986/1987), mais surtout il a participé avec le Maroc au Mondial 1986 au Mexique. Il est ainsi le seul marocain passé par Nîmes à avoir disputé la plus prestigieuse des compétitions.

    Le reste de la liste : Karim Aït-Fana, 33 ans, trois sélections A, 23 matches avec Nîmes (2016/2017). Saïd Aït Bahi, 38 ans, 15 matches avec Nîmes (2009/2010). Sami Ben Amar, 24 ans, 8 matchs avec Nîmes (2017-2021). Nassim Chadli, 21 ans, 4 matchs avec Nîmes (2020/2021). Tarek Bensaïd, 28 ans, 4 matchs avec Nîmes (2012/2013). Mourad Ourahou, 43 ans, 2 matchs avec Nîmes (2001/2002).
    Une coupe du monde avec le Maroc

    Ce n’est pas en tant que joueur mais qu’entraîneur adjoint du sélectionneur Hervé Renard, que Patrice Beaumelle a participé avec les Lions de l’Atlas à la Coupe du monde 2018 en Russie. Le Jonquièrois, ancien entraîneur adjoint du NO de 2005 à 2008, est resté trois ans en poste (2016-2019). De retour dans son Gard natal, il attend un nouveau défi en attendant un jour de retourner au NO.


    Source : Corentin Corger - OG

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